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Les fausses promesses d’un printemps

Le 20 octobre est une date repère pour les révolutions arabes. Il y a quatre ans, jour pour jour, était lynché le président libyen Mouammar Kadhafi. Les images de cet homme maltraité par une horde de dégénérés à la solde du sioniste Bernard-Henry Lévy ont fait le tour de la planète.

Quelques heures plus tard le monde apprend la mort du leader libyen. Applaudissements dans les capitales du « monde libre » et surtout à Paris où le « petit » président français célébrait cette mort comme une délivrance. Ce même président a fait le déplacement à Benghazi pour fêter avec ses sbires la promesse d’un enfer dont il avait ouvert les portes aux Libyens.

Aujourd’hui, quatre années après l’exécution moyen-âgeuse d’un chef d’Etat qui a ravi, en son temps, Sarkozy et Obama, la Libye est divisée en plusieurs petites principautés où règnent l’injustice et la violence. Pourtant, les Occidentaux avaient promis le paradis, autres choses, aux populations libyennes. Il ne reste de leur promesse que le sang des innocents et les larmes de milliers de femmes et d’enfants vivant sous le joug d’une organisation terroriste à Syrte et sous l’autorité d’un Parlement croupion à Tobrouk et d’un pouvoir pris par la force à Tripoli. La « révolution » libyenne a accouché d’un monstre à trois têtes et aucune ne ressemble au rêve dont ont été bercés les jeunes Libyens qui avaient été poussés à manifester à Benghazi.

Le cauchemar libyen, en ce quatrième anniversaire de la liquidation de Mouammar Kadhafi, n’est pas près de trouver sa fin. Les belligérants refusent de s’entendre, l’ONU est impuissante face au drame et les Libyens voient leur pays sombrer de jour en jour dans le chaos.

La promesse de liberté et de modernité n’est donc qu’un leurre qu’agitent les Occidentaux devant les populations arabes pour les détruire de l’intérieur. Il n’est pas besoin de faire de long discours pour argumenter cela. Dans les cinq pays où a germé le « printemps arabe », seule la Tunisie semble tirer son épingle du jeu. La Syrie est totalement détruite, le Yémen est dans un état lamentable et l’Egypte est profondément divisée au vu des procès qui ont débouché sur des dizaines de condamnations à mort. Tous ces pays traîneront leurs plaies des décennies. On est bien loin de la liberté promise. Bien au contraire, la déchirure historique qui a frappé le corps de la nation arabe ne présage rien de bon. Les prochaines générations évolueront dans un monde apocalyptique à tout point de vue. Il n’y a rien à attendre des Arabes des trois premières décennies du troisième millénaire.

Mais du point de vue des sionistes et de leurs alliés occidentaux, « le printemps arabe » a tenu toutes ses promesses. Toutes ces Républiques qui promettaient quelque chose à leurs citoyens ont été réduites en miettes. Et ce n’est pas des monarchies du Golfe et du Maghreb que viendra le salut des Arabes.

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