Il est des boycotts que des esprits chagrins appellent à boycotter avec force, de peur qu’ils n’éclaboussent irrémédiablement le mythe démocratique d’un petit état hégémonique, qui résiste encore et toujours au droit international en torpillant la paix. Mais c’était sans compter la puissance de l’idéal de justice qui, même mis à mal, resurgit toujours pour braver tous les conditionnements de masse et les violentes tentatives de dissuasion.
Après avoir été longuement mûri au cours d’un débat long de deux semaines, le boycott d’Israël s’invite dans le prestigieux campus d’Oxford, sous la forme d’un vote auquel sont conviés, ce mercredi, les 20 000 étudiants du fleuron universitaire britannique.
Ignorant les email de menaces qui ont déferlé sur le Net, comme le rapporte The Guardian, l’Union des étudiants d’Oxford (OUSU) n’a pas cédé à la peur, faisant preuve d’une détermination inébranlable afin de soumettre au vote une motion sans appel pour le régime d’apartheid israélien. "Nous avons une responsabilité morale pour combattre l’injustice", stipule la motion, qui exige qu’Israël "mette fin à son occupation de toutes les terres arabes". L’OUSU exhorte au boycott des exportations israéliennes, visant notamment les légumes, les fruits, et autres produits de cosmétique en provenance des colonies de l’Etat hébreu, tout en mettant à l’index les entreprises britanniques qui pactisent et font commerce avec ce dernier...
Si la conscience des étudiants d’Oxford leur fait unanimement glisser le bulletin du boycott dans les urnes, ce sera le signe fort de leur adhésion pleine et entière au grand mouvement international BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui ne cesse de s’élargir.
"Si vous n’avez pas suivi de près l’affaire Julian Assange, tout ce que vous croyez savoir est probablement faux."
Viktor Dedaj