Sur les marchés de Bogotá, couleurs et noirceur.
Les marchés de Bogotá sont pleins de couleurs et de formes inconnues aux yeux occidentaux. Ici comme ailleurs les vendeurs rivalisent de truculences et de sourires pour accrocher le chaland, on y travaille en famille, on y travaille dur, on y travaille de l’aube au coucher du soleil. Certains sont directement producteurs des fruits et légumes qu’ils vendent, d’autres moins chanceux sont à la merci des intermédiaires qui mangent tous les bénéfices. Un dictionnaire de saveurs ne suffit pas : sandia, piña, guanabana, carambolo, chontaduro, maura, patacon, yuca, papa, arracacha, mazorca, tomate arbol, et d’autres fantaisies de la nature, de quoi nourrir tout le continent, de quoi exporter et bien vivre du travail de la terre. Cela n’est pourtant pas le cas. Faute aux expropriations pour l’extraction des matières premières, faute aux cultures intensives de la palme africaine pour les besoins de l’industrie et de la cosmétique, à l’intensification de la culture de la canne pour la fabrication d’éthanol, faute aux déplacements de population, faute à la guerre civile et tous ses dérapages, faute aux prix exorbitants du transport pour les petits producteurs qui ne peuvent pas vendre leurs produits dans les villes, les terres sont de moins en moins exploitées pour les besoins alimentaire des populations, et le prix des fruits et légumes augmente en conséquence. C’est un gigantesque gâchis qui prive les communautés rurales et indigènes d’une indépendance alimentaire et économique, donc politique et sociale, et qui souvent les clouent à une pauvreté brutale, les forçant à s’agglutiner dans les centres urbains avec leur famille dans l’espoir déçu d’un avenir meilleur. L’appauvrissement génère de fait le « problème » du travail infantile. Ce n’est pas tant le travail infantile le problème, plutôt le fait que leur travail n’est pas légalement reconnu, porte ouverte à la négation de leurs droits, et de travailleurs et d’enfants. Il ne faut pas considérer que les enfants travailleurs soient des victimes de la pauvreté. La notion de l’enfant roi, entièrement dédié aux jeux et à l’apprentissage de sa vie de travailleur adulte est une vision purement européenne et capitaliste. Le moratoire sociale qu’est l’enfance est aujourd’hui un concept sociologique remis en question par les universitaires et les travailleurs sociaux. Ici, en Colombie, les enfants travailleurs s’organisent pour réclamer leurs droits, à l’éducation adaptée à leurs conditions de travail (c’est à les écouter leur première revendication), à un salaire digne, à des conditions de travail régies par la loi, ainsi que la sécurité et la protection sociale. Ils ne sont pas seulement sujet de droit mais créateurs de droit, évolution dans la conception de l’enfance qui ici, en Amérique du Sud, revêt une importance capitale.
La culture indigène ne fait pas de distinction entre le travail de l’enfant et celui de l’adulte, ce qui importe c’est la connaissance au sens large : espace de l’apprentissage de la vie sociale et politique, lieu de l’apprentissage de la responsabilité et de la justice, et enfin lieu privilégié de la connaissance de sa culture et de son histoire. Évidemment les dogmatiques déconnectés de la vie réelle éructent des banalités en invoquant le spectre de ces usines sans fin qui écrasent les enfants 14 heures par jour derrière des machines pour un salaire de misère et sous les cris de contremaitres sans âme. Les enfants travailleurs ne veulent pas de cela. Ni l’Organisation Internationale du Travail, ni les néo-fordistes, ni personne de sensé. Mais la vérité est que si nous ne voulons pas de cela pour les enfants, nous ne le voulons pour personne. Ni les femmes, ni les anciens, ni les hommes. L’oppression reste la même, et l’oppression est à éradiquer. Ce point de vue est donc une déformation stupide, une vison d’adulte et d’européen. S’ils sont de fait intégrés au système de production dans les pays appauvris, comme ils l’étaient naguère en Europe, ils doivent faire valoir leurs droits. Les enfants travailleurs ont un rôle dans une société, ils doivent avoir une protection, et s’ils bousculent les normes du système capitaliste, en cela qu’ils ne recherchent pas le gain à tout prix, ni le bénéfices outranciers, s’ils n’acceptent pas le jeu de la concurrence sans humanité, c’est bien parce qu’ils considèrent le travail dans ce qu’il a de plus noble, sa forme, cause et conséquence, sociale. Et bien, sur les marchés et dans les rues de Bogotá, dans les transports en commun de la ville, la nuit et le jour, les enfants travaillent, aujourd’hui encore sans reconnaissance, traqués par la police, les lois ne leurs reconnaissant ni le droit de voter, ni de s’organiser, ni de travailler, bien qu’elle le reconnait le droit d’aller en prison pour tous délits commis sur la voie publique, y compris celui de travailler. L’organisation juste de ces droits ne peux pas se faire sans une politique majeure de lutte contre l’appauvrissent et pour la reconnaissance des populations opprimées d’Amérique du Sud.
De ce continent vient le sigle NAT’s, Niños, Niñas y Adolescentes Trabajadores, forme de reconnaissance et d’organisation des enfants, faite par et pour les enfants. Des NAT’s, il y en a partout dans le monde, ici en Amérique du Sud ils se battent pour une véritable reconnaissance. Le continent avance dans cette direction. Le Venezuela et la Bolivie réfléchissent, agissent et légifèrent dans ce sens ; deux pays dont les présidents élus ne sont pas de l’oligarchie et ont été eux-même des enfants travailleurs. Victoire pour les déçus de la démocratie, ce n’est pas le principe qui est mauvais mais bien l’utilisation qu’en font certaines oligarchies. Pour l’instant, gardons en mémoire le spectacle des montagnes de fruits du marché du 20 de Julio, dans les quartiers Sud de Bogotá, de ses enfants affairés à empiler les légumes en pyramide d’espoir, de ses petits vendeurs ambulants au langage frais et distingué pour vendre des barres chocolatés, et, de ceux moins chanceux qui « recyclent », c’est à dire qui passent leur vie dans les poubelles à trier le plastique, le papier, les cartons, de ceux qui vendent des hot-dogs et des cigarettes aux coins des rues, le jour comme la nuit, de ceux qui lavent les pare-brises aux feux de circulation, et avec tous les acteurs de cette lutte quotidienne contre l’exclusion et le racisme sociale, avançons vers la bonne direction. Si parfois ils sont plus sales que leurs vêtements, que l’air frais de la capitale traverse les trous de leur unique veste, ce n’est pas la faute du travail, mais bien de la pauvreté, cette tache noire qui contraste avec les couleurs des fruits, ici, sur les marchés de Bogotá où travaillent Bayan, Daniela, Laura, Oneida, Diego, et tant d’autres.
Les acteurs sociaux : l’exemple de Creciendo Unidos.
La société colombienne est dominée par des valeurs patriarcales, machistes et racistes. Les enfants sont peu considérés, et plus encore les petites filles, et plus encore les petite filles indiennes ou afro-descendantes. Non seulement leurs droits de travailleurs mais aussi leurs droits d’enfants ne sont pas reconnus. De nombreuses et courageuses associations et fondations travaillent avec cette catégorie sociale que sont tous les enfants travailleurs du pays. Courageuses parce qu’elles n’échappent pas à la criminilisation, comme tous les acteurs sociaux en Colombie. Ici, être contre l’ordre des choses c’est être contre ceux qui jouissent et protègent cet ordre des choses, c’est s’insurger contre la fatalité, et l’insurrection, ici, on la paye de sa vie. Comme évoqué plus haut, la négation de fait des ces enfants travailleurs, l’illégalité de fait de leur activité, permet aux mafias et aux gens peu scrupuleux d’utiliser cette main d’oeuvre très bon marché, d’en abuser, de les maltraiter et souvent de ne pas les payer. Pour eux, aucun recours. C’est exactement le même mécanisme que nous connaissons en Europe avec le travail clandestin des populations sans-papier, illégales par décret de la loi. Ils sont exploités directement et ce marché noir d’êtres humains permet de baisser les couts du travail légal au minimum par ce mécanisme absurde de la concurrence. Le travail à bas prix est toujours favorisé par l’économie, et reconnaître des droits, dans le cas des populations sans-papier comme dans le cas des enfants travailleurs, c’est porter un coup rude à l’économie de marché. Cynique ? Cela s’appelle le capitalisme, cet ordre économique qui se nourrit de la misère comme les vampires se nourrissent du sang. C’est donc un devoir de relayer le travail de ces associations et fondations qui travaillent à soutenir les enfants travailleurs de Colombie.
J’ai l’occasion de travailler avec la fondation Creciendo Unidos, une fondation qui travaille à Bogotá dans les quartiers de San Martin et Villa Javier, des quartiers sud de la ville, et qui travaille également à Cucutá, ville frontière avec le Venezuela, au nord du pays. Il faut savoir que la fondation ne reçoit que 4% de son budget annuel de la part de l’État. Sans commentaire. Sinon celui-ci. Chaque fin d’année est un parcours du combattant pour assurer les finances de l’année suivante. L’encadrement n’accepte pas les dons de tout le monde. L’étique est une denrée rare, ici elle est cultivée. Ainsi le réseau d’aide et de confiance ce crée, avec d’autres associations et particuliers qui poursuivent le même but politique d’émancipation et d’indépendance dans le respect des droits des enfants. De nombreux bénévoles et étudiants participent au cours de soutien scolaire, à leurs socialisation, à leurs faire comprendre et travailler leur statut de sujets sociaux. Ils préparent avec les enfants un examen qui permettent à ces derniers de raccrocher le wagon de l’éducation national et ainsi d’augmenter leurs chances pour le futur. C’est un point essentiel, réclamé par les enfants, le droit à l’éducation en aménagement de leur vie d’enfants travailleurs, mais ce n’est pas le seul. Il faut noter que l’éducation n’est pas à sens unique, elle ne suit pas les modèles d’enseignement classique, pour la raison toujours valable que ces enfants travailleurs ne sont pas considérés selon le modèle de l’enfant-élève passif, leur condition de travailleurs, leur maturité, leur vie quotidienne face aux problèmes de la société sélective et injuste, en fait des créateurs de leurs droits. L’important est donc aussi de diffuser ce savoir et cette vision, de faire connaître et défendre leurs droits.
La fondation dispose d’ateliers, d’une boulangerie, d’un atelier de menuiserie, de salles pour les travaux manuels, de salles de classe, d’un atelier informatique pour les nouvelles technologies, ainsi les enfants peuvent développer la technique manuelle, profiter et faire profiter de leurs créations manuelles, et ensuite améliorer leur travail scolaire. L’exemple d’un enfant déjà grand, Eduardo, arrivé il y a quelques années, alors recycleur d’ordures, un enfant à l’hygiène de fait très médiocre, presque analphabète, qui aujourd’hui, presque jeune homme, suit les cours le matin et participe aux activités l’après-midi. Cela ne marche pas toujours, mais un seul enfant sauvé de la misère endémique c’est déjà une victoire contre le mensonge de la fatalité. Un travail de fond est effectué en ce qui concerne la prise de conscience par ces enfants de leurs droits, en tant que travailleur et en tant qu’enfants. Le Droit à l’alimentation, le droit à une sécurité sociale, salariale, le droit de s’organiser, d’être représenter et le droit d’être des enfants, jouer, découvrir, avoir des amis, danser, etc,etc... Au travers d’activités ludiques, éducatives, culturelles, musicales et sportives, la fondation Creciendo Unidos se propose également de lutter contre l’analphabétisme sociale et politique de ces enfants. Toutes les activités sont un moyen d’apprendre le respect, le sens de la communauté, la fraternité et d’aiguiser leur sens critique face à une société ultra-violente, injuste et recroquevillée sur les restes de sa très vieille et très partielle indépendance. Parce que ces enfants malmenés par le système, ce système horrible voulue par l’oligarchie blanche et catholique, sont les acteurs politiques de demain.
A ce titre la journée du 20 novembre, date anniversaire de la déclaration internationale des droits de l’enfant, est un exercice important pour la fondation et ses enfants, un acte publique de revendication de leur difficile quotidien autant que de démonstration en faveur de leurs droits, leur permettant une réflexion sur leurs conditions, leurs droits et permettant un contact avec les autorités du pays et certains observateurs nationaux, politiques et sociaux. Encore une fois, les enfants doivent être considéré comme sujets sociaux, donc écoutés, leurs expériences étant la base pour définir un cadre pour l’organisation future de leurs droits, reconnus et légaux. La fondation Creciendo Unidos, pour palier à la démission de l’État en matière d’éducation, maintient un lien fort avec d’autres groupes de grande valeurs dans la capitale, dans le pays, ainsi les enfants travailleurs de Bogotá ont l’occasion de rencontrer les enfants travailleurs des communautés indiennes, du Cauca et d’ailleurs, ainsi que des enfants travailleurs des communautés paysannes. La solidarité, expliquée et vécue. Enfin, la fondation a noué un réseau national et internationale de soutien, impliqué dans le droit des enfants travailleurs, pour le soutien des enfants victimes du conflit armé et pour le respect des droits de l’homme. Pour tous les enfants qui participent, avec les collaborateurs de la fondation, c’est une occasion de rencontrer et de participer à des forums dont les intervenants sont de grandes figures, soit de la politique d’ouverture nationale, soit des intervenants reconnus au niveau international pour leur travaux sur le droit des enfants travailleurs, soit encore en partageant avec des volontaires venus du monde occidental des visions différentes et complémentaires de leur avenir.
Un exemple frappant de la lucidité des enfants, preuve qu’ils sont les plus à même de s’organiser et cette idée forte : le vol, l’engagement armé, le trafique de drogue et la prostitution ne sont pas reconnus. Évidence d’adulte qui note leur maturité, la plupart venant d’un contexte difficile lié à la situation du pays. Familles déplacées, problèmes de pauvreté, de violences familiale, d’alcoolisme et de dépendance à la drogue, familles mono-parentale, etc, etc,...Mais aussi aux conditions propres à la Colombie : guerre civile, paramilitarisme et nettoyage social par les forces légales. Bien que ces thèmes méritent plusieurs articles spécifiques, on note que les enfants sont parmi les victimes les plus fragiles du conflit interne qui tue la Colombie. Le parmilitarisme, cette vison politique et ultra-sécuritaire d’une partie de l’oligarchie colombienne maltraite les enfants, particulièrement les enfants et jeunes de couches sociales défavorisées et marginalisées. Disparitions, viols, assassinats, terreur systématique, sont des violations quotidiennes, hier comme aujourd’hui. Je consacrerai une série d’articles au phénomène fasciste du paramiltarisme, très mal connu et peu expliqué en profondeur en Europe, simplement précisons que ce fléau s’invite dans la société civile, dictant des règles de vie très proches des principes de vie édictés par les fatwas des talibans. Interdiction d’avoir les cheveux longs ou de porter une boucle d’oreille pour les garçons, sous peine de rasage à la machette ou de coupage d’oreille, pas de vêtements courts pour les filles sous peine de scarifications (dans des régions ou la température moyenne est de 40 degrés), interdiction de sortir après 7 heures ou les paracos s’occupent de les coucher à 8 heures, interdiction de toutes activités sociales ou éducatives sous peine d’être accusé de se faire guérilleros, réduction de la femme à des taches ménagères et sexuelles, enrôlement de forces des jeunes garçons dans les troupes paramilitaires et des filles comme personnel de confort, et autres actes d’inspirations rétrogrades, ultra-conservatreurs et fascistes. Dans le quartier de Ciudad Bolivar, l’un des plus appauvris de la capitale, grande tristesse pour le rêve du Libertador, des graffitis comparent systématiquement les jeunes à des drogués, des violeurs et des racailles de guérilléros.
Les événements des derniers mois, c’est a dire cette situation qui dure depuis plusieurs décennies mais dont les premières vérités médiatiques sortent au grand jour depuis quelques semaines seulement, affichent enfin la police et l’armée nationale comme acteurs directs de ce nettoyage social de la jeunesse, avec la mise en accusation de généraux et militaires dans la disparition de jeunes de Soacha, département limitrophe de Bogotá. La terreur contre l’éducation, le fascisme contre la fraternité sociale, hécatombe pour la jeunesse et danger extrême pour la société colombienne, car pour reprendre les mots d’une femme de grande valeurs qui travaille ici à Bogotá avec ces jeunes et ces enfants que j’ai rencontré à la fondation Creciendo Unidos, beaucoup de ses enfants et jeunes de Ciudad Bolivar préfèrent prendre une balle dans la peau ou finir en prison que de continuer à vivre comme des chiens.
Les enfants, qu’ils soient travailleurs ou simplement victimes de la pauvreté, de l’ignorance, en tout cas victimes d’être des enfants, courent des risques majeurs rien qu’à vivre leur vie, ici en Colombie, l’un des plus riches pays d’Amérique du Sud, par son histoire, par sa culture, par ses ressources naturelles, par sa position géostratégique ; et avant tout un grand pays grâce à la force de sa société civile, battue, assassinée, opprimée mais toujours fière et digne contre les forces de régressions sociales et les maux du saccage capitaliste. Le soutien internationale, non pas des États ou des multinationales impliqués jusqu’au cou dans ce marasme, mais celui né des forces vives de la solidarité, le soutien inconditionnel de ceux qui se réclament d’un monde nouveau, et meilleur, en tout cas ceux qui vivent pour cela, et bien ce soutien doit servir à propager la vérité de la situation colombienne, la vrai nature de ses gouvernements élus, et surtout appuyer et protéger les acteurs du fragile processus social et libérateur, non seulement pour les enfants mais aussi pour les enfants travailleurs, les femmes, les communauté indienne, les afro-descendants et tous les hommes de bonne volonté.
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Note :
(1) Déclaration des droits de l’enfant, proclamée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies le 20 novembre 1959 [résolution 1386(XIV)]
(2) Site internet Creciendo Unidos http://www.creciendounidos.org.co/contenidos/home.php
Pour compléter votre information sur le droit des enfants travailleurs et la situation en Colombie :
- Les travaux du sociolgue brésilien Paolo Fereire. http://es.wikipedia.org/wiki/Paulo_Freire
- Les travaux de Manfred Liebel, Sociologue Universitaire de l’université de Berlin.
Liebel, Manfred (1990) Mala Onda. La Juventud Popular en America Latina. Managua : Ed. Nicarao.
Liebel, Manfred (2002) "Pandillas y maras : señas de identidad" , en envào - Revista Mensual de la Universidad Centroamericana (UCA), Año 21, N° 244, pp. 42-50. Managua, Nicaragua.
Liebel, Manfred (2004) "Pandillas juveniles en Centroamérica o la difàcil búsqueda de justicia en una sociedad violenta" , en Desacatos. Revista de Antropologàa Social, N° 14 : 85-104. México. Berlin
- Sur la situation des droits de l’Homme en Colombie :
- Collectif d’avocats pour la défense des droits de l’homme www.colectivodeabogados.org
- Collectif juridique pour l’assistance juridique aux victimes de violations des droits de l’Homme : www.humanidadvigente.net
- Site d’information sur la situation en Colombie : www.hazlojusto.org