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Auteur : Archibald EMOREJ

Note depuis le cinquième pays le plus pauvre du monde.(2)

Archibald EMOREJ

Madagascar est le cinquième pays le plus pauvre du monde. Classement basé sur je ne sais quel critère. Pourtant il n’y a pas la guerre. Ni leur terrorisme. Ni un grand intérêt stratégique. C’est un pays vaste, agricole, d’une agriculture d’un autre siècle. C’est un pays de castes, d’ethnies, de rivalités claniques, de parasitisme étranger. Ce n’est pas une nation mais une terre dévastée. Pleine de vie et de couleurs. Une île en plein naufrage. Le mouroir d’une nature que les millénaires ont fait unique. C’est le miroir de l’échec de l’accumulation sans autre objet que l’intérêt, de la faillite du mondialisme, le triomphe de l’asservissement sous couvert de libéralisme.

El Niño en terres tropicales, et la conjoncture masque le système. Trois longs mois que la température atteint tranquillement ses trente-sept degrés au zénith. A l'ombre encore. Sur le sable roux mis à nu par la déforestation même les bêtes à sang froid atteignent le point critique de l'ébullition. Et le Sud-Ouest tout entier se ramasse tout le jour sous les rares ombres échappées des arbricides silencieux et continus qui rongent l'île, cette terre que les premiers explorateurs européens, souffrant sans doute de quelques distorsions daltoniennes, où bien repère propre à juger des conséquences de l'Histoire, qualifiaient d’île verte. Trois longs mois que les visages émaciés scrutent d'yeux aveuglés l'annuelle saison des pluies afin que les cultures justement dites pluviales recouvrent d'un peu de chlorophylle les teintes ferrallitiques, que les céréales, les tubercules et les légumineuses viennent en hâte rompre le jeûne de la terrible et elle aussi annuelle soudure. Dans la (…) Lire la suite »
Note depuis le cinquième pays le plus pauvre du monde.

Le bébé mort

Archibald EMOREJ
Chers camarades, je vous adresse cette note depuis le sud-ouest de Madagascar où je travaille depuis deux ans maintenant, comme d'habitude à régler des comptes avec moi-même, le monde et cette bien triste humanité qui reste pourtant ma plus belle maîtresse. Vous êtes bien occupés en Europe à ce que me disent nos réseaux d'information et je reste de tout cœur avec vous. Je reviendrai riche d'humanité, justement, et partagerai avec vous ce qui ce passe à l’autre bout de la chaîne d'asservissement et de mort qu'on appelait le capitalisme, mais c'est certainement bien plus qu'un système économique aujourd'hui. Il y a tant à dire sur ces pays du Sud, ou plus justement de la ceinture inter-tropicale, complètement ruinés, asservis et destinés à la stérilité dans tous les domaines, et ne voulant pas enfoncer des portes déjà bien ouvertes par d'autres, je vous écris simplement quelques histoires de gens de chair et d'os dans leur vie de chaque jour. En cette saison le soleil tombe tout (…) Lire la suite »

Ma voisine est en train de vendre des armes à des terroristes internationalistes !

Archibald EMOREJ

Ben si, elle rogne sur son pouvoir d’achat, rien que pour cela !

Il faudrait agir vite. Très vite. Non pas que nous empêcherions les manoeuvres des pions d'en haut, mais enfin que cela se sache que ni moi, ni ma voisine, ni personne, ne souhaite que la France vende des armes aux terroristes syriens. Enfin, « vende » des armes, disons plutôt « achète » des armes aux sécessionnistes syriens. Parce que la France ne fabrique pas d'arme légère, ni munition, rien de bon marché… L'état va acheter, certainement aux Etats-Unis ou à Israël, et va offrir... des missiles anti-aériens… Ca douille ! Et les Français de France, aux salaires et retraites gelés, qui bouffent des os pour de la viande, de la merde pour du chocolat, du diesel pour des idées, qui crèvent à petit feu, en somme, et bien qu'ils sachent qu'ils crèvent pour offrir des armes aux terroristes lointains… même pas pour les intérêts de la France, c'est-à -dire de ses élites économiques, mais pour le respect des droits de l'homme qui se confond, c'est confondant, avec l'application d'une charia (…) Lire la suite »
Nous savions bien qu’ils dégoulinaient de roublardise, de lâcheté et de traitrise

La Haine et l’Amour

Archibald EMOREJ

Rien. Ils ne laisseront rien passer. Ni l’injure, ni l’infamie, ni l’ignominie. Les hordes de fonctionnaires du vil, les coprophages de la lâcheté, les défroqués de la grandeur humaine, tous grouinent dans la fange en bouffant le cadavre d’un combattant qu’ils n’ont pas su abattre. Pas même touché, ni même égratigné. Eux ne sont pas des Hommes, sans respect pour la mort, à pisser sur la dépouille, comme leurs ont dit de dire leurs supérieurs de l’ombre, d’un très grand de notre monde. Notre monde. Ils n’ont pas idée de ce qu’il est. Nous avons tous nos cultures, nos langues, nos histoires, nos folklores et nos héros, et pourtant nous partageons les valeurs de ce monde, ce monde dont ils n’ont même pas idée.

Chez nous, pas d'idolâtre ni maximo ni dictateur, simplement l'humilité de reconnaitre les meilleurs d'entre nous, et pas sur leurs filiations, leurs mécènes ou leur maîtres, mais jugés sur leurs actions, leurs morales et leurs actes. Peut-être leur haine vient de cette liberté que nous partageons, celle de la critique constructive, de l'indépendance, de la dialectique pour le bien du groupe, donc de tous - ni pour l'esbroufe, ni pour une carrière aux ordres. De tous, parce que nous n'excluons personne, et même le pire de nos ennemis, sa mort nous ne l'acceptons qu'au champ d'honneur, dans le respect d'une idée chevaleresque qui fait de nous des humains, pas des bêtes dégueulasses. Est-ce naïf d'être révulsé par ce magma de haine, un flot visqueux de gratte-papiers venus vomir leur joie de la mort d'un homme que rien n'a terrassé, sinon la maladie ? Seuls les puissants sont magnanimes. La bêtise est une chose, nous les avons assez moqués. Nous savions bien qu'ils dégoulinaient de (…) Lire la suite »

Immigrationisme et Capitalisme : Le grand Mensonge.

Archibald EMOREJ
Tous les pays occidentaux sont confrontés à un afflux massif de travailleurs immigrés, et il n'est pas inutile de rappeler que ces immigrations sont strictement économiques. Ni pour fuir un régime politique, ni pour fuir une catastrophe naturelle, c'est tristement un exode des terres les plus pauvres aux terres les plus riches, compris en terme de possibilités de travail. Il est donc souvent déconcertant de voir les forces de gauche, celles qu'on imagine habituées à manier les outils du marxisme pour la compréhension d'un monde capitaliste, nier l'évidente corrélation entre les flux migratoires et l'exploitation de la force de travail. Nous allons donc poser quelques pistes de réflexion pour, si l'objet est de se contenter des élections pour prendre le pouvoir et soumettre le capitalisme, faire bouger les lignes d'une gauche radicale soumise et aveuglée par nombres de concepts totalement faux. Dire que les pays occidentaux sont confrontés à un afflux massif de travailleurs (…) Lire la suite »

La Dette c’est la Guerre.

Archibald EMOREJ
« Je lis en ce moment, entre autres, Clausewitz, De la guerre. Bizarre façon de philosopher, mais excellente quant au fond. A la question de savoir s'il faut parler d'art ou de science militaire, la réponse est que c'est au commerce que la guerre ressemble le plus. La bataille est à la guerre ce que le paiement est au commerce, même si, rare dans la réalité, on a besoin d'y recourir que rarement, tout cependant y tend et, à la fin, il faut bien qu'il ait lieu et c'est lui qui décide. » - Lettre d'Engels à Marx, 7 janvier 1858. Conséquence de l'Usure : A Poil ! La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens expliquait Clausewitz dans son livre De la Guerre. Le commerce, lorsqu'il a supplanté la politique, l'a phagocyté, noyauté, digéré, et finalement contrôle totalement cet ersatz de démocratie qui justifie encore l'utilité parasitaire des politicards professionnels (parlementaires, médiatiques et grassement payés), et bien le commerce n'est plus que la (…) Lire la suite »

Austérité et solidarité

Archibald EMOREJ
Sur qui pèsent l'austérité /solidarité ? Tout l'effort de guerre repose, comme toujours, sur la classe travailleuse. Une guerre économique que le monde réel livre au monde fictif de la finance. Monde fictif basé sur l'intérêt, sur l'agio, sur la rente, création de valeurs abstraites, dont le poids et la charge sont à la bonne discrétion des détenteurs d'un capital, du Capital. Et même s'ils n'ont dans la réalité qu'un capital numérique, tout aussi abstrait, le pouvoir absolu des banques, tout comme une tyrannie produit ses propres lois et légitime son illégalité, leur permet de reproduire à l'infini les formes et la quantité d'un Capital inexistant ainsi que les mécanismes d'oppression et d'acceptation de cette oppression. Rien de neuf. Les forces du Capital obligent les gouvernements à la solidarité. Les gouvernements obligent leurs forces économiques nationales à la solidarité. Les forces économiques nationales obligent les entrepreneurs, fournisseurs, commerçants, patrons (…) Lire la suite »

La saison des manifestations commence : prends ta carte... ou pas !

Archibald EMOREJ

ET AU PASSAGE UNE CRITIQUE FERME MAIS HONNÊTE DU FRONT DE GAUCHE, SUIVI D’UNE CHARGE CONTRE LA SOCIÉTÉ TECHNICIENNE ET FINALEMENT D’ARGUMENTS SUCCINTS CONTRE LA DEMOCRATIE, BREF, LA TARTINE QU’IL NOUS FAUT EN CE DEBUT DE SAISON.

Comme la cueillette des champignons, l'ouverture de la chasse ou les soldes pour pauvres, pour rien au monde nous ne raterions, ô peuples de France, la saison si sympathique des manifestations. 2011 fut un grand cru, excellent pour les chausseurs et les fabricants d'autocollants. La flicaille y trouva son compte en heures supplémentaires. Les responsables syndicaux et politiques y gagnèrent en consistance (des fois que de malins gauchistes pointent leur absolue transparence). On eut même droit au qualificatif majestueux de mouvement social pour nos marches hivernales. Nous en fûmes rouges de plaisir, il faut bien l'avouer. Et le prolétariat des services, marchands de bière, vendeurs de sifflets, et autres crieurs de torchons trotskystes, en fut tout aussi joyeux : un moyen comme un autre de passer outre la crise. On a pas de pétrole, on a pas d'idée, pas plus d'idéologie, ni sauveur suprême ni rien du tout, mais on remet cela en 2012… et c'est parti pour un tour de piste. A (…) Lire la suite »

Piste de réflexion et de travail pour les camarades, et les autres, sur la Guerre annoncée en Libye.

Archibald EMOREJ
La nuit a dû être chaude dans les cafés prestigieux du boulevard Saint Germain. C'est la guerre, enfin, et Glucksmann et Bernard-Henri Levy, habitués déjà à chauffer les peuples aux côtés des Contras, les tueurs et les violeurs, avec Reagan et Videla, contre le Nicaragua Sandiniste, habitués déjà à se battre contre le même Kadhafi pendant l'expédition mitterandiste au Tchad, habitués déjà en Bosnie, en Croatie, en Géorgie, en Afghanistan, etc, etc, donc très habitués à légaliser l'envoi de tonnes de bombes démocratiques sur les peuples, ces gens-là fêtent autour d'une bonne coupe de champagne leur droit onusien à une nouvelle expédition. La nuit a dû être chaude dans les palais princiers d'Arabie Saoudite. C'est la guerre, enfin, la révolte au Bahreïn écrasée par leurs troupes, la fructueuse diplomatie a placé ses pions libyens en première ligne, à faire passer quelques ex-ministres de Kadhafi pour la crème des démocrates, ces gens fêtent pieusement les révoltes populaires (…) Lire la suite »

Bagatelle pour une exploration, ou la lutte en genèse contre les puissantes multinationales sur le territoire d’Ardèche.

Archibald EMOREJ

La terre rurale de France compte ses partisans ; elle regroupe ses forces dans le maquis ardéchois. L’avenir ne lui réserve rien de bon à en croire les directives fanfaronnantes et les ubuesques prises de parole de ceux d’en haut. Dans le brouhaha des révoltes, celle-ci, quoique en gestation, ne peut passer inaperçue. Faisons alors acte de fine diplomatie et relayons une mise en garde aux nababs, celle de la juste colère qui s’organise dans les champs de marronniers, là où les chèvres ne font pas que bêler.

Que se passe-t-il donc pour réveiller ces paisibles montagnes du Vivarais qui n'ont plus vu les fleuves de sang depuis les atroces guerres de religion, qui n'ont plus entendu ni escarmouche ni embuscade depuis les maquis communistes de la résistance ? C'est le progrès cher lecteur ! Et pas celui du vieil Olivier de Serres natif de ces terres, non, celui des trusts énergétiques, des multinationales, les bonnes grosses bourses des actionnaires, l'indépendance porcine des uns et l'infâme servitude des autres ; c'est le dernier et l'ultime point de contact entre l'invisible main du marché qui engraisse les nantis et la Nature remarquable dont une poignée d'hommes et de femmes vivent encore. Haro sur le sous-sol de notre Pachamama ardéchoise, les gens d'en-haut bavent d'insolence à s'imaginer en dictateurs, en autocrates baignés de diamants et d'argent en pagaille, tyrans républicains enfin égaux des djinns des sables... c'est bien de cela qu'il s'agit, et excités de trouver dans (…) Lire la suite »