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Les 1000 de Cachan : Un nouveau SANGATTE aux portes de PARIS ?

A CACHAN, dans le Val-de-Marne, un immeuble désaffecté de plus de 300 chambres, situé dans la résidence universitaire de l’Ecole Normale Supérieure, est aujourd’hui occupé par un millier de personnes, dont
près de 150 enfants en bas âge avec leurs parents.

Cette population de mal-logés est composée pour 5% de personnes de nationalité française, et à 90% de personnes originaires d’Afrique, notamment du Mali, de la Côte-d’Ivoire et du Maghreb. Ces derniers ont fuit la guerre civile depuis le début des années 2000.

30% des personnes étrangères sont en situation régulière, 20% en cours
de régularisation, les autres sont en situation irrégulière.
La SIC Habitat, propriétaire de l’immeuble et le CROUS, gestionnaire de
la résidence, après l’établissement d’un constat d’insalubrité, ont
obtenu du Tribunal Administratif, le 14 avril dernier, un jugement
ordonnant l’expulsion des occupants afin de détruire l’immeuble pour le
remplacer par un parking.

Devant cette situation, la Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP, Droit
au Logement, SUD Education, ATAC Val de Bièvre, la LCR et des
associations politiques de l’agglomération du Val-de-Bièvre, ont apporté
leur soutien au Comité constitué par les résidents eux-mêmes.
Une entrevue a eu lieu le vendredi 25 juin avec le Directeur de Cabinet
du Préfet du Val-de-Marne.
Pour le collectif des résidents et le comité de soutien constitués en
délégation, il s’agissait avant tout d’obtenir :

- L’arrêt des intimidations policières quotidiennes et des arrestations
aux portes de la résidence universitaire
- La suspension de l’exécution de l’ordonnance d’expulsion en l’absence
de propositions de relogement
- La régularisation des personnes en situation irrégulière, notamment
celles en attente d’un titre de séjour
- L’asile en France pour tous ceux qui craignent avec raison pour leur
vie en cas de renvoi forcé dans leur pays, notamment les Ivoiriens (40%
des résidents)
- La tenue d’une table ronde entre toutes les parties prenantes pour
étudier les solutions humaines que réclame cette situation.

La Préfecture a répondu qu’elle s’en tiendrait à la loi pour la
régularisation des étrangers (reconduite à la frontière de ceux en
situation irrégulière) et qu’il n’y aurait pas de solution publique pour
le relogement. Aucune proposition n’a été faite pour les familles avec
enfants.


Concrètement :

- La décision d’expulser est prise, et elle sera exécutée dans les
semaines qui viennent.
- Les contrôles d’identité quotidiens continueront
- Les résidents seront informés de la décision d’expulsion afin qu’ils
puissent prendre leurs dispositions (suivant les mots du directeur de
cabinet, " l’expulsion ne sera pas utilisée pour faire du chiffre
concernant les reconduites à la frontière ")
- La situation des personnes régularisables pourra être examinée, à 
charge pour les associations de constituer les dossiers
- Refus de tenir une table ronde

Ce faisant, l’Etat bafoue ses propres lois et engagements internationaux
 :
-Violation de l’art.3 de la Convention Internationale des Droits de
l’Enfant
-Non application de la loi du 29 juillet 1998 sur les exclusions qui
permet la réquisition de locaux pour le relogement des personnes en
situation de précarité
 Non respect de la loi Solidarité et Rénovation Urbaine qui réaffirme le
droit au logement pour tous.
 Non respect du Code de l’action sociale et de la famille qui garantit,
au titre de l’aide sociale la prise en charge des frais d’hébergement
des étrangers sans titre de séjour
-Tentative de défausse sur les collectivités locales de sa compétence en
matière de logement et notamment en matière de logement d’urgence

DEMAIN, C’EST DONC UN MILLIER DE PERSONNES JETEES A LA RUE : C’EST
SCANDALEUX ET INADMISSIBLE.
NOUS INVITONS LES CITOYENS POUR QUI LES DROITS DE L’HOMME NE SONT PAS
QUE DES DISCOURS, A SE MOBILISER POUR EXIGER QU’IL N’Y AIT PAS
D’EXPULSION SANS RELOGEMENT.

Vous êtes conviés à une conférence de presse le jeudi 1er juillet à 11h
à la résidence (Bat. F, Résidence du CROUS, 64 rue Camille Desmoulins,
Cachan).

Contacts :
- Collectif des 1000 : collectif1000@hotmail.com
- Comité de soutien : ldh-region-idf@wanadoo.fr,

URL de cet article 1662
   
Enjeux politiques de l’histoire coloniale
Catherine COQUERY-VIDROVITCH
Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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