RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le Venezuela : démocratique et bolivarien

Le Prix Nobel de la Paix, Adolphe Perez Esquivel, vient de s’exprimer en défense de la démocratie au Venezuela face aux tentatives de déstabiliser le gouvernement du Président élu Nicolas Maduro.

(Buenos Aires 22 février 2014) Le Venezuela se trouve maintenant menacée par des tentatives de coup d’Etat de la part de la droite latino-américaine et du gouvernement US, ceci n’est pas nouveau, on n’en a doute plus. Tous les pays latino-américains se sont prononcés à travers la CELAC, l’UNSAUR, le MERCOSUR et l’ALBA pour reconnaître la tentative de troubler la démocratie vénézuélienne, en exprimant leur solidarité et le besoin de dialogue.

La solidarité envers le peuple vénézuélien et son gouvernement est un grand défi pour notre Amérique. La violence qui s’est détachée, en provocant des morts, des blessés et des dommages matériaux, est très inquiétante et douloureuse.

L’ex-président Hugo Chavez a gagné les dernières élections avec plus de 10% des votes. Malheureusement, il n’a pas pu assumer la présidence à temps, alors des nouvelles élections ce sont déroulées en présence d’observateurs internationaux qui ont permis de n’avoir aucune doute sur la légitimité du nouveau président. C’est Maduro qui a gagné, et une fois de plus, c’est le projet bolivarien d’Hugo Chavez qui a triomphé, car les majorités Vénézuéliennes ont compris que leur pays est maintenant meilleure et plus égalitaire qu’avant.

En effet, c’est grâce à ce processus que le Venezuela, pour la première fois de l’histoire, a pu être le propriétaire de ses propres ressources pétrolières en les posant au service du peuple, du continent, et mêmes des Etats-Unis lors de l’ouragan Katrina. Pendant la dernière décennie, le gouvernement augmenta les dépenses sociales de 60,6 %, et aujourd’hui il est le pays de la région avec le moins d’inégalité, en l’ayant réduit de 54 % et la pauvreté de 44 %. Par rapport à l’éducation, le Venezuela se situe dans la deuxième position en Amérique latine, et le cinquième au monde en ayant les plus grandes proportions d’étudiants universitaires. Le gouvernement a construit 13.721 cliniques dans des quartiers auparavangt oubliés par l’Etat ; aussi, leur système de santé publique actuel arrive à 95.000 médecins. Ils ont construit aussi plus de 500.000 logements et ils ont financé le sport.

Cependant, certains secteurs de l’opposition ayant des intentions putschistes ne se résignent pas à leur défaite électorale et essayent d’atteindre par la violence ce qu’ils n’ont pas pu atteindre à travers des élections libres. Le Président Nicolas Maduro a dû faire face pendant dix mois à des actions qui cherchaient à le renverser.

La violence et les attaques contre le Venezuela sont aussi des attaques contre tous les gouvernements démocratiques du continent. Ceci n’est pas un fait isolé, des tentatives de coup d’Etat avancent en Amérique Latine à travers des nouvelles méthodologies. En effet, ils ont déjà essayé et échoué à l’Équateur, en Bolivie, en Argentine et dans le propre Venezuela en 2002, mais ils ont triomphé au Paraguay et au Honduras, où les US ont répandit leurs bases militaires.

Les moyens de communication corporatifs et multinationaux comme la CNN, FOX et ceux d’Europe, manipulent l’information et diffusent de la propagande de guerre au nom de la paix et de la liberté. Son négoce, c’est de montrer qu’ils sont fondamentaux pour destituer n’importe quel président et de cette façon, recevoir davantage de subventions des Etats-Unis. Mais les Latino-Américains savent que ces médias ne constituent qu’un acteur politique de plus qui défend les intérêts privés des grandes puissances et qui, avec des jeux de mensonge, manipulent la conscience.

On doit apprendre de l’histoire, car dans la tentative échouée du coup d’Etat en 2002, c’était la même chose qui est arrivée, et c’est pour ça qu’il est considéré comme le premier coup d’Etat médiatique de l’histoire. Ceci a été démontré lors du documentaire The Revolution Will Not Be Televised, que je vous recommande.

La paix est une dynamique dans les relations entre les personnes et les peuples qui n’est pas gratuite ; au contraire, elle doit se conquérir à travers la Vérité, la Justice et le respect des Droits de l’Homme, dans la construction de la Démocratie.

D’un côté, on doit faire des enquêtes pour éclaircir la mort de jeunes étudiants par des encapuchonnés, pour qu’il y ait justice envers les victimes. D’un autre côté, il faut soutenir le Plan de Paix et de Coexistence Nationale que le Venezuela a lancé avec une manifestation populaire, qui cherche la construction de la paix entre les citoyens et la lutte contre la criminalité, en encouragent le désarmement de la population.

Dans son discours, Maduro s’est exprimé avec beaucoup de clarté : « Celui qui portera une chemise rouge avec la face de Chavez et qui sortira un pistolet pour agresser un Vénézuélien, lui, il n’est pas un chaviste, ni révolutionnaire, et il ira en prison ». On n’écoute pas l’opposition s’exprimer de la même façon.

La campagne traitant de dictature le Venezuela est honteuse, surtout en tenant en compte que c’est le premier pays de l’histoire des Etats-nations qui a instauré et appliqué le système de référendum révocatoire pour fortifier la démocratie. En fait, quand ce referendum a été appliqué en 2004, Chavez a de nouveau gagné, de la même façon que dans d’autres 13 élections depuis 1998.

Si un jour ce gouvernement doit perdre des élections, il l’acceptera de la même façon qu’il l’a fait dans sa tentative de réformer la constitution, mais jamais ils ne vont descendre aucun de leurs drapeaux, car les bolivariens continueront à lutter pour le Venezuela et la grande patrie. La Révolution bolivarienne, révolution des urnes et de la rue, a toujours vaincu du côté de la loi et de la démocratie, et c’est comme ça qu’elle va continuer à agir, c’est cela qui la rend si dangereuse pour quelques-uns et si nécessaire pour d’autres.

C’est pour cela qu’on envoie notre solidarité et notre appui au peuple Vénézuélien, pour la défense de leurs institutions démocratiques, des politiques sociales, économiques et culturelles - réussies grâce à la participation populaire.

Adolphe Perez Esquivel

Traduit pour Investig’Action par Enrique Cebrian
http://www.michelcollon.info/Le-Venezuela-democratique-et.html?lang=fr

»» http://www.adolfoperezesquivel.org/?p=3463
URL de cet article 24754
   
Même Thème
Chroniques bolivariennes : Un voyage dans la révolution vénézuelienne
Daniel Hérard, Cécile Raimbeau
Après la mort d’Hugo Chávez, que reste-t-il de la révolution vénézuélienne, de ce « socialisme du XXIe siècle » ? Ses obsèques grandioses, pleurées par des foules pendant plusieurs jours et honorées par de nombreux chefs d’État, ont contrasté avec les critiques virulentes dont il avait fait l’objet dans les médias occidentaux. Cécile Raimbeau et Daniel Hérard nous entraînent au cœur de cette révolution pacifique, à la rencontre de la base, des supporters de Chávez. Ils les écoutent et les (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.