Peu avant de s’envoler pour une tournée officielle qui le mènera successivement au Brésil, en Equateur et ce jeudi à Cuba, le président vénézuélien a pris de nouvelles mesures sociales.
"Nous allons accélérer les récupérations de terres comme celle-ci et partout oú il y a des terres adéquates pour la construction de logements" , a-t-il annoncé durant la remise de la première étape du complexe urbanistique La Limonera, situé dans la municipalité de Baruta, état de Miranda.
Le chef de l’État s’est référé au recensement national récemment ouvert dans le cadre de la "Mission Logement Venezuela" et a assuré qu’ont "été dépassées toutes nos espérances" .
Le recensement lancé le samedi 7 mai 2011 a connu une forte affluence : 102 mille 409 familles se sont inscrites en un jour et demi.
"Face au débordement du registre national, nous devons nous déborder nous-même sans tarder. Nous devons accélérer la recherche mètre par mètre et la récupération de terres" , a-t-il déclaré en remettant des titres de propriété individuels ou collectifs à 432 familles.
Il a expliqué que sous les gouvernements de la IVème République on promettait des maisons pour les pauvres et quand ils en construisaient c’étaient "des boîtes d’allumettes" .
"La bourgeoisie dit que je suis en train de dépenser de l’argent inutilement, en offrant aux pauvres un appartement. Mais ce n’est pas ça, nous subventionnons un droit" .
Il a expliqué que dans les cas de familles qui n’ont pas de revenus supérieurs au salaire minimum (1548 bolivars) la subvention atteint 100 % du montant.
Entretemps, dans le secteur de la Rinconada 40 familles de réfugiés victimes des inondations de décembre 2010 ont reçu leur nouveau logement dans le complexe "Cacique Tiuna". Un total de 800 logements a été remis aux familles.
La "Mission Logement Venezuela" est un plan à moyen terme mais qui débute dès à présent. Son objectif pour 2011 est la construction de 150 mille premiers logements. Le gouvernement a déjà débloqué 15 milliards de bolivars pour cette année, et prévoit de construire 2 millions de logements dans les sept ans.
Par ailleurs, dans le but d’offrir une protection aux locataires et occupants d’immeubles comme résidence principale et de mettre fin à de nombreux abus de la part des propriétaires, le président vénézuélien a rendu public le décret avec force de loi contre les expulsions arbitraires (Gazette officielle N° 39.668 du 6 mai 2011, décret 8190).
Un autre décret (N° 8.197) publié ce lundi, établit une protection des travailleurs résidentiels, appelés péjorativement "concierges". Fruit d’une lutte constante de ce mouvement social dans les dernières années, ce décret signé par le président impulse les changements dans les relations de travail et les schémas socioculturels typiques d’un système patriarcal et capitaliste, avec son cortège d’exploitation et d’inégalité.
Le décret définit le travailleur résidentiel et sa famille comme "un groupe vulnérable" qui doit faire l’objet d’une attention spéciale de la part de l’État, à travers des politiques publiques en matière de droit au logement, de travail, de sécurité sociale, d’égalité de Genre et de droits de la Femme.
Traduction : Thierry Deronne
Sources : RNV, AVN.
http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1531&lang=es