Tant que les politiciens continueront à faire semblant de croire à un possible retour au plein emploi, il n’y aura aucune solution à cet état de fait. Pour raisons de technologies et de démographie, du boulot, y’en aura de moins en moins, et c’est tant mieux, si des robots sont capables de travailler à notre place, pourquoi s’esquinter la santé ? Par contre, si l’on est capable de produire plus de richesses avec moins de personne, il faut revoir entièrement la redistribution de cette richesse ... en fait on tourne toujours autour du même problème : le partage, c’est une vérité certaine et un avenir inéluctable !
Petite anecdote qui démontre cela, au sortir de la guerre il y avait 11 millions d’agriculteurs pour nourrir 50 millions de français, aujourd’hui 800 000 agriculteurs nourrissent 65 millions de français et exportent le surplus. D’accord, beaucoup nous font manger de la M..., mais c’est juste pour montrer que le progrès et les gains de productivité ont permis de produire plus avec moins, et cela se vérifie dans tous les domaines. Alors le plein emploi, ma petite dame, c’est fini !
Alors, plutôt que d’exiger le retour au servage ou de balancer des milliards en pure perte (sauf pour certains), il serait plutôt judicieux de redistribuer intelligemment la richesse produite, l’histoire va dans ce sens, et c’est tant mieux, le progrès finira par libérer totalement l’homme de l’aliénation du travail ! En attendant, les milliards que l’on distribue allégrement au Medef sans contrepartie, et donc au patronat, devraient être attribués selon des critères sociaux : niveau des salaires, condition de travail, perspective d’embauche, et donc s’il le faut diminution des horaires, donc partager les bénéfices, mais aussi le travail !
Car vouloir soit disant réduire le chômage est à mon sens vouloir vider l’océan avec une cuillère ! Si les crânes d’œufs qui nous gouvernent avaient un peu de neurones ils prépareraient un plan de transition en douceur qui permettrait à tout un chacun de vivre sans se préoccuper de chercher un travail qui n’existera plus !
Une autre petite anecdote, en 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 10 jours de travail par salarié. En 2012, ils en représentaient 45 jours soit, 4,5 fois plus, soit l’équivalent de 9 semaines de congé, et aujourd’hui ...qui a la réponse ? Vous voyez bien que toutes les fables que l’on nous sert sur « Il faut travailler plus », ou « Le travail coûte cher », disparait d’un coup de baguette magique devant le seul énoncé de ces chiffres ! Dans dix ou quinze ans, au rythme où vont les choses, les dividendes versés aux actionnaires représenteront combien de mois de travail par salariés ? Cinq, six, sept,... plus ?
In fine, si on laisse cette situation se dégrader davantage sans agir (et de préférence pas n’importe comment comme aujourd’hui), le premier moteur de l’économie au sens actuel du terme s’étreindra gentiment causant autant de difficultés pour les entreprises que pour les ex travailleurs. Qui est capable de prédire l’avenir ? En tout cas pas moi....
En attendant, je pense que pour combattre le fléau du chômage, qui permet au capital de faire pression sur les salaires, il faut que le travail disponible soit réparti entre tous les ouvriers existants, et cette répartition doit déterminer la longueur de la semaine de travail ! Tout le reste n’est que foutaise et mensonge.
Bien entendu comme cela sous-entend également, au risque de me répéter, le partage du profit... c’est là que le bât blesse. Forcément, vous imaginez un Arnault ou un Gattaz accepter de cesser de s’en mettre honteusement plein les fouilles ?
Laisser crever les autres, en revanche, ça ne leur pose aucun problème...
Transmis par Jean HAYMARD