Le PS de Hollande, Valls, El Khomri étant moribond, Benjamin Lucas, président des MJS, le Mouvement des jeunes socialistes (1) et ex- membre du conseil national du PS nous explique ce que c’était : un parti qui « déconne à pleins tubes » (sic), coupable de la « trahison de nos électeurs, de notre histoire et de nos valeurs ». Un parti par qui « le socialisme a été instrumentalisé et dévoyé par des personnes qui ne l’étaient pas ou plus » (sic). Un parti où les différends s’exprimaient en « insultes » et en menaces : « Jean-Christophe Cambadélis m’a menacé plusieurs fois de me déloger de mon bureau ou de couper nos subventions. »
Avec ce coup de gourdin sur la nuque de l’ancêtre pour hâter son agonie et libérer son fauteuil orientable gauche-droite, la branche jeune (et ingrate) du PS nous fait son discours du Bourget, du genre : « Mes adversaires, ce sont les traîtres qui ont dévoyé le socialisme, bafoués nos valeurs, etc. ».
Puis, clin d’œil vers Gattaz et Macron : « I am not dangerous. I déconne à pleins tubes ».
Jean Ferrat avait une chanson pour les jeunes-vieux politiciens.
Théophraste R. (Jauressien bourgetophobe).
Note : (1) Remplacé samedi en congrès par un vote que des participants ont qualifiée de « tricherie organisée par des hamonistes ».
Ils apprennent vite, ces jeunes !