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Les pays pauvres, terrains de jeu pour des gosses de riches

Le Dakar, la poursuite du colonialisme par d’autres moyens

Les idolâtres du Dakar savent-ils qu’existe un fil rouge entre les premiers circuits coloniaux du XIXe siècle et ce rallye de la honte symbole de tous les conflits ?

L’aventurier (sic) au volant de sa voiture, de sa moto ou de son camion sait-il que ses lointains prédécesseurs soutenaient eux aussi « apporter la civilisation » aux barbares ? Aux origines du Dakar se trouvent non seulement le Paris-Dakar mais le Nice-Dakar-Lac Tchad-Congo en motocyclette du début du XXe siècle. Le chroniqueur de la Revue des sports mécaniques ne fait alors pas dans le dentelle : «  Je ne suis pas négrophile ! J’aime le bon noir doux et spontané […] Que parmi les noirs, il y ait une élite intellectuelle digne de respect, égale aux blancs, je ne le nie point, mais ce qui nous blesse c’est de voir la généralité de nos “frères noirs” assimilée à nous-mêmes » . Quelques décennies plus tard c’est le raid Brazzaville-Pointe-Noire, toujours vendu comme une « mission » pas encore qualifié d’humanitaire mais de civilisatrice : « Les indigènes se précipitaient au seuil des cases, regardant curieusement cette caravane pétaradante, des gosses crasseux essaient de courir après nous ». La mission croise bientôt un marabout : « Dieu qu’il est laid ! » mais la moto « crache sa charge meurtrière. Le marabout s’envole. Notre première victime » .

Aucun rallye n’aura suscité autant de réactions négatives (Simone de Beauvoir, Michel Foucault, René Dumont, Haroun Tazieff, Jean-Marie Brohm… et même le pape, sans même parler des milliers d’associations) que le Paris-Dakar, symbole de tous les conflits, y compris de mémoire (civilisation versus barbarie), même si le « barbare » ce n’est plus le « bon-sauvage » (encore que) mais la nature exubérante ; même si le « civilisé » ce ne sont plus le soldat, le curé et le maître d’école, mais le pilote, l’humanitaire, le chef d’entreprise.

Le Paris-Dakar est d’autant plus dangereux qu’il est un renouveau plutôt que la continuation du colonialisme d’antan.

Annulé en 2008 en raison de menaces terroristes, il prend le nom de Dakar et s’exile en Amérique du Sud, après son fiasco dans les Carpates ou le Dakar Serie est autorisé uniquement sur d’anciennes bases militaires (car on ne pouvait se permettre autant de morts…).

Le Dakar, c’est toujours l’esprit de (re)conquête maquillé en aventure et en aide au développement, il ne s’agit certes plus de sauver des âmes mais de justifier l’exploitation et le pillage des ressources naturelles. Le Dakar est autant le symbole de l’extractivisme que du pillage financier (la mal nommée dette du Tiers Monde), sans même parler du pillage sémantique puisque le nom Dakar est devenu une marque déposée par Amaury Sports Organisation, la société qui gère aussi le Tour de France et est propriétaire de L’Équipe. Le Sénégal proteste par la voix de son ministre de la Culture, le chanteur Youssou N’dour : « Je trouve scandaleux qu’on utilise le nom Dakar pour un rallye qui se fait hors de Dakar et qui ne rapporte rien au pays » . Suite à la création de l’Africa (Eco) Race, il ajoute : « Ni Paris Dakar, Ni Africa Race, laissez l’Afrique tranquille ! » .

Le Dakar c’est la poursuite du colonialisme par d’autres moyens, c’est le fait de considérer les pays pauvres comme des terrains de jeu pour des gosses de riches, c’est, sous prétexte de la « liberté d’excès », comme Coubertin définissait la compétition sportive, une entreprise honteuse dont le but est de vendre toujours plus de 4X4 urbains sous le masque de la bonne conscience occidentale « humanitaire » et « écolo », c’est une expression concentrée des rapports de domination, notamment technologique, entre le Nord et le Sud, entre les riches et les pauvres, c’est une folie qui consiste à rouler à plus de 180 km/h sur des pistes de terre, de sable et de cailloux, en traversant des pays où la majorité de la population manque de tout, c’est un gaspillage d’argent et d’énergie, ainsi qu’un étalage de richesse et de puissance à la gloire des grandes firmes prédatrices de la planète.

Ce rodéo publicitaire est obligé de chercher sans cesse de nouvelles terres à conquérir au regard des pays qui ne l’ont jamais accepté comme l’Équateur ou qui se désinvestissent, comme le Chili, compte tenu des dégâts multiples qu’il occasionne. Un rapport du Conseil chilien des monuments nationaux fait état de 184 sites archéologiques endommagés en trois éditions. Le Dakar a aussi traversé le désert d’Atacama, au Chili, qui est le plus aride au monde, or, « Il y a des choses qu’on ne ferait pas dans une église ou dans une synagogue. On ne doit pas les faire non plus dans un désert ».

Les accidents et dégâts ne sont pas des dysfonctionnements du Dakar mais des symptômes. Ce sont des révélateurs des droits reconnus à la force mécanique aveugle et dont est privée la population. Le Dakar a déjà causé la mort de 59 personnes dont de très nombreux enfants, incitant même à créer un Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar. Le Dakar reste cependant une opération très rentable pour le groupe ASO, pour les sponsors, les publicitaires et les marchands de 4X4 urbains, car 14 jours de pollution, de dégradation, d’accident et de décès, c’est aussi 14 jours de retour sur investissements grâce aux 1200 heures de retransmission dans 190 pays, au un milliard de téléspectateurs, aux frais d’inscription exorbitants (14 800 euros pour un motard et jusqu’à 38 400 pour un camion). Le budget moyen d’un pilote moto grimpe à 60 000 euros, celui d’un pilote auto avoisine les 150 000 euros.

Les mesures de sécurité sont également autant de dispositifs qui visent à contourner la population locale, à la rendre passive sinon invisible, à la façon de ce mariage blanc qu’est le tourisme industriel, prouvant qu’aucune conciliation n’est possible entre les intérêts des autochtones et ceux des touristes fortunés.

Qui entend aujourd’hui les représentants de ceux qui s’opposent mondialement à cette folie ?

Pablo Solon, ancien Ambassadeur de la Bolivie aux Nations-Unies (2009-2011), directeur de la Fondation pour la préservation des droits de l’homme et de l’environnement : « l’année débutera avec le Dakar. Un spectacle qui colonise la nature et la conscience humaine, contredisant tous les principes du bien vivre. Comment se peut-il qu’on dépense quatre millions de dollars du peuple bolivien pour payer la franchise du Dakar par ces temps de pénurie d’eau ? Le Pérou a fermé ses portes au Dakar en 2016 en raison du dérèglement climatique El Nino. Comment se fait-il que la Bolivie produise encore ce cirque romain par ces temps de crise de l’environnement ? Il y a des morts à chaque tournée du Dakar, des véhicules qui sortent de la piste, des pilotes ou des spectateurs imprudents, des dégâts environnementaux et archéologiques, en somme des tragédies prévisibles dans une société qui prétend promouvoir l’harmonie avec la nature et entre les êtres humains ».

« Le Dakar est une entreprise de promotion des transnationales qui lèsent le plus profondément la Terre-mère en extrayant ses combustibles fossiles […]. Les valeurs que le Dakar propage sont celles de la conquête et de la colonisation. C’est pour cela que les organisateurs choisissent des routes spectaculaires qui sont supposées inexplorées ; pour montrer comment leurs bolides sont capables de dominer la nature » .

Stephen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement : « l’image véhiculée est celle de l’absence de limites. Le Dakar incite les spectateurs à acheter des 4x4 polluants et aller toujours plus vite […]. Le Dakar veut communiquer vert en roulant gris » .

Le Dakar entretien pourtant l’illusion de son utilité sociale et même environnementale en achetant l’équivalent de « droits à polluer », sous forme de compensation pour les 42 800 tonnes de CO2 rejetées, soit l’équivalent du déplacement annuel moyen en voiture de 20 000 français. Étienne Lavigne, directeur de la course n’hésite pas à opposer le Dakar « propre » aux courses de Formule 1 : « Je ne connais pas beaucoup d’épreuves de sports mécaniques qui font quelque chose. Je ne sais pas si Monsieur Ecclestone (alors patron de la F1) compense beaucoup par exemple ».

Ni Dakar, ni F1, les SM sont une machine de guerre contre la planète !

Paul ARIES
Collectif anti-Dakar
Politologue, directeur de la revue les Zindigné.e.s
(A paraître : Les sports mécaniques. Une arme de destruction massive, Le Bord de l’eau, mars 2018)

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COMMENTAIRES  

06/01/2018 16:05 par cunégonde godot

Si le "Dakar" est la poursuite du colonialisme par d’autres moyens c’est que le mot colonialisme a changé de sens.
Mais bon... plus rien ne me surprend aujjourd’hui venant d’une "gauche" produisant sa propre semoule pour mieux y pédaler...

06/01/2018 17:44 par Assimbonanga

Oui, de mon point de vue c’est essentiellement ça : "Le Dakar, c’est le fait de considérer les pays pauvres comme des terrains de jeu pour des gosses de riches. " Ou plutôt de riches adultes.

Léger hors-sujet, mais pas tant que ça.
Reportage de France 2 : pourquoi les tempêtes de sable se multiplient au Moyen-Orient. https://www.francetvinfo.fr/monde/egypte/moyen-orient-les-tempetes-de-sable-se-multiplient_2541011.html Durée 4 minutes

06/01/2018 20:11 par Palamède Singouin

@ Cunégonde Godot

Si le "Dakar" est la poursuite du colonialisme par d’autres moyens c’est que le mot colonialisme a changé de sens.
Mais bon... plus rien ne me surprend aujjourd’hui venant d’une "gauche" produisant sa propre semoule pour mieux y pédaler...

De la part de quelqu’un qui considère le Rock comme le stade suprême de l’impérialisme US cette remarque est savoureuse !!!!
Peut-être ne devriez vous pas vous arrêter au seul titre de l’article.....

06/01/2018 21:03 par latitude zero

Mais bon... plus rien ne me surprend aujjourd’hui venant d’une "gauche" produisant sa propre semoule pour mieux y pédaler...

Par contre Cunégonde me surprendra toujours dans son "schéma de pensée" , et l’amusement qu’elle me procure.
C’est pour ça qu’on l’aime malgré tout n’est ce pas ?! Elle fait partie du paysage ...

06/01/2018 21:39 par xavier delalaing

Superbe analyse, intelligente et incisive ! Bravo.

06/01/2018 22:16 par François

Meme si c’est loin d’etre un exemple a suivre, je pense que ce truc est assez éloigné du top 20 des scandales contre lesquels il faut se battre...

07/01/2018 10:04 par Assimbonanga

Ouiais, François. Surtout que c’est loin et que la poussière qu’ils soulèvent ne retombe pas directement dans votre salon...

07/01/2018 12:34 par cunégonde godot

Le "Dakar" comme prolongement du colonialisme c’est ridicule.
Tout aussi ridicule les jappements des petits gardiens du rêve révolutionnaire trotskyste.
On comprend ici à quel point ce qui manque à la "gauche" d’aujourd’hui c’est de vrais intellectuels, à même de penser le monde tel qu’il est, et non pas tel que ces pseudo-penseurs "degauche" le rêvent.
Tous ces intellos révolutionnaires mais néanmoins universitaires pour la paye ratiocinant à satiété sur des sujets aussi "progressistes" que l’écriture inclusive, l’ "indigénéité", l’ethnicisme "indépendantiste", le transgenre, le soi-disant racisme et l’islamophobie des Français, etc., bref la haine de soi plombent durablement toute pensée à gauche. C’est dans ce marigot pseudo-intellectuel que les Macron trouvent leur inspiration...

07/01/2018 15:37 par Geb.

C’est faire trop d’"honneur" à un événement, fusse-t-il réalisé dans des pays post ou néo-coloniaux, de le cataloguer comme un "prolongement" du Colonialisme.

Il est certain que cet événement peut déplaire à ceux qui considèrent que les sports mécaniques sont antagonistes avec une gestion saine de l’environnement, mais il y a d’autre "rallies" de cette forme, certes bien moins médiatisés, qui se jouent chaque année dans le Monde dans des pays "ex-colonisateurs". Et sans que ça dérange ni interpelle qui que ça soit chez les bien pensants du politiquement correct.

Par exemple le" Berlin - Breslau", de l’Allemagne vers la Pologne, pour n’en citer qu’un de célèbre en Europe. A moins de considérer l’Allemagne et la Pologne comme des ex-colonies on ne voit pas ce qui peut déranger à ce niveau. Au niveau environnement par contre... Si ces deux pays doivent être considérés en cours de colonisation c’est à mon avis plus par les chars de l’OTAN que par le Rally en question.

Qu’on comprenne bien : Je hais ce type de compétition. Tout simplement parce qu’elle n’est qu’une vitrine pour faire du pognon et démontrer qu’une "aventure" est encore possible de nos jours alors que tout est plié d’avance par le fric et les médias. Je pratique moi-même, (Du moins quand ma santé me le permet), la randonnée mécanisée, ainsi que la pédestre, mais pour "rencontrer", "connaître", "faire connaître" et "aider" ceux que je rencontre au cours de mes pérégrinations. Je ne le fais pas pour des sponsors ou des records.

Et si on s’attaque au sujet que penser de l’Alpinisme ou Tibet et au Népal ? Ou c’est uniquement ce qui est "mécanique" qui gêne ? Les quelques miliiers de tonnes d’ordures des camps de base en Himalaya, la corruption des habitants du coin par les dollars, la prostitution et la drogue à Katmandu, les sherpas qui meurent pour des défis qui ne sont pas les leurs, ça pollue plus et ça tue plus, ou moins, que 100 000 litres de gazole et un paysan écrasé au coin de la piste pour faire la promo des multinationales de l’automobile ? Les mutinationales des sports dit "verts", les versants alpins colonisé jusqu’au sommets pour des hordes de skieurs et leur logement et impédimenta au détriment de la paysannerie du coin et de la gestion des espaces et de l’eau (Je vais pas vous citer les noms et les chiffres d’affaire, ça risquerait de faire oublier les majors automobiles par le pognon et la pollution qu’elles engendrent), elles, ne sont pas concernées et pas colonialistes ?

Alors appelons un chat un chat : Le Dakar n’est PAS "colonialiste". Le Dakar, (Qui comme son nom ne l’indique pas ne se déroule plus depuis longtemps entre "Paris et Dakar", mais en Amérique latine), est une m...de ignoble. Mais une m....de qui ne l’est pas plus que le "Bol d’Or", le "Tourist Trophy" sur l’Ile de Man, le "Rally de Monte-Carlo", les divers Grands Prix automobiles en Europe et dans le Monde.

Simplement un peu plus médiatisé. Et vendu comme un magnifique marronnier aux Plébeïens qui se cherchent un prétexte "Korrekt" pour se mettre sur la gueule entre eux sans déclencher l’ire de leurs Maîtres.

Pendant que ceux qui mènent tout ça se gavent sur leur île bétonnée et colonisée, expurgée des autochtones plus ou moins bronzés, au frais du pillage de la Planète. A Saint Barth’, ou ailleurs.

P.S. Vous pensez sincèrement que le vrai problème MAJEUR actuel des Latino-américains est un pseudo-événement bidon qui a lieu une fois par an. Et que l’éradication du "néo-colonialisme" qui les tue quotidiennement passe en premier par l’éviction de cet événement ????

07/01/2018 17:15 par patrice

Je proposerais par souci d’équité, que le ralllye soit délocalisé à Kaboul, Paris Kaboul, spectacle son et grenades éclairantes garanti, un aller sans retour, auquel rallye kamikaze pourraient prendre part des membres du gouvernement pour se racheter une dette de Kérozène à 350000 euros, à défaut d’éthique et de conscience !

07/01/2018 17:21 par Assimbonanga

Quelqu’un a dit que c’était un problème majeur ? Que non. C’est surtout une actualité car ça se passe en ce moment. Ça fait partie des milliers des choses qui ulcèrent nos consciences.

07/01/2018 17:33 par joel BELLENFANT

Tout à fait en osmose avec l’article, le "Dakar" est un non sens écologique également bousillant tout sur son passage, quand il ne tue pas.
Comment un évènement peut il encore être autorisé, comme les rallyes dans le magreb il faut arrêter tout cela.

07/01/2018 21:16 par François

@ Geb : je ne vois pas ce que tu reproches au bol d’or et au TT. Ces evenement sont en phase avec la population en particulier le TT qui est une grande fete populaire. Aucune nuisance autre que la foule et les gaz d’échappement. Ça peut etre suffisant au yeux de certain pour interdire, mais là on rentre un peu dans l’intégrisme.

08/01/2018 09:37 par Assimbonanga

Conquistadors motorisés. Out of Africa. Depuis toutes ces années, "le progrès" n’a cessé d’aller plus avant et la nature humaine ne sera freinée par rien tant qu’elle n’aura pas tout investi, le moindre recoin.
Que celui qui est gêné se taise ! Quand à l’intérieur de sa maison on ne peut pas trouver un endroit pour échapper au bruit des moteurs des voitures qui s’égosillent dans les spéciales. Quand dans son coin rural, on est consigné toute une journée de 8h à 20h avec interdiction d’accéder à la route parce qu’elle celle-ci est dédiée à une course cycliste de 15 000 participants, on ne peut que se taire : c’est la société des loisirs. De fringants messieurs actifs s’exhibent dans leurs cuissards moulants et colorés sur leurs montures du dernier arrivage en pointe technologique en kevlar ou ché pas quoi, il faut en plus les applaudir et les encourager. Bof. (beaufs ?)
Ça fait tout drôle d’avoir un sentiment de spectatrice , non ? Désolée.

08/01/2018 10:20 par patrice

ll est bien beau de dénoncer les errements de notre inhumanité, cependant cela ne fera pas avancer le schimili milblick pour un kopek, commençons avant toute chose par radicaliser nos pensées, chacun selon notre niveau de perception, car j’aime autant vous dire qu’il y a un sacré boulot avec la colonisation de nos esprits entamée depuis la nuit des temps...

08/01/2018 11:25 par Assimbonanga

Quand passe la course, les indigènes sont consignés à la casemate. JE SUIS UNE INDIGÈNE.

08/01/2018 19:06 par François

Et les manifs, ça bloque aussi les routes. On interdit ou pas ?
Franchement, raisonner comme ça, c’est aller au clash avec le plus grand nombre.
Et ecrire l’equation sport mecanique = beauf, ça en dit long sur le restriction de vision de certains.
On n’est pas tous fait pour le yoga et le jardinage, moi la moto sur circuit me procure des sensations que je n’eprouve nul par ailleurs, et l’impact ecologique c’est vraiment negligeable devant le reste des activités humaines.

08/01/2018 21:43 par Geb.

@ François...

Le TT est une grande fête populaire mais qui est probablement la fête motorisée motorisé qui tue le plus des ses participants, (Plus de 250 pilotes depuis sa création) -plus les spectateurs ), à chaque fois. Et qui rassemble plusieurs milliers de visiteurs à chaque course trois fois par an.

Mais en fait je n’ai rien contre en particulier parce que ces événements automobiles, qui pour moi n’en sont pas ou plus, ne sont pas de mes priorités.

Je citais simplement une partie de ceux-ci pour démontrer que la façon de stigmatiser uniquement UN événement alors que d’autres passent à l’as était biaisée. de même qu’associer un spot publicitaire doublé d’un banc d’essai, de 15 jours, à une entreprise colonialiste était du plus haut comique.

J’aime bien les "sports" mécaniques pratiqués pour le sport, (Et j’en ai pratiqué certains), mais tout ce qui est autour en particulier le fric je le vomis.

Et en fait ce qui me prend le plus le chou, c’est même pas qu’on parle du Dakar, en bien ou en mal, c’est que si on en parle c’est que parce qu’on en parle dans les médias MSM les critiques de l’événement ne semblent se réveiller que le jour ou sur commande on le leur dit à la télé.

J’ai de plus en plus horreur de la critique sélective. De toutes ces personnes qui transforment un pet de nonne en priorité par politiquement correct pendant que les bombes tombent de tous côtés sans que ça les émeuve tant que ça ne les touche pas directement. Tous ce mecs qui passent leur temps à t’envoyer des pétitions indignées de "Change.org" comme si en dehors d’alimenter les fichiers de la CIA ça allait changer quelque chose.

Tu as du lire ce que j’ai écrit sur la Montagne, et j’en ai autant à dire sur le Tour de France, le Football, le Tennis, la Voile, et les JO... Etc.

Tous ces jeux utilisés pour nous faire avaler sans moufter le pain moisi du Capitalisme en endormant ses victimes ou en faisant semblant de les indigner, et en poussant à la consommation pour le plus grand bien de ceux qui tuent la Planète et ses habitants. Toutes ces compétitions fraternelles au début et récupérées par le Système et le Pognon ça me fait le même effet que si j’apprenais que ma maman fait le tapin.

Et je vais t’avouer une chose : Si je n’avais pas lu cet article sur LGS je ne savais pas même si le Dakar avait lieu ou pas cette année. Et il a fallu que je vérifie pour savoir s’il se courrait toujours en Amérique du Sud. Pour un mec qui y a participé, (Assistance),
en 79, la première année de son "invention", ça peut passer pour un comble.

Mais, les arbres de l’anecdote qui cachent la forêt des crimes de masse.... Bof !

08/01/2018 22:49 par Assimbonanga

Entre interdire et donner son avis, il y a une marge, non ?

08/01/2018 22:53 par Assimbonanga

@François, la course cycliste, c’est avec un vélo, au fait !

08/01/2018 22:57 par Assimbonanga

..." et l’impact écologique c’est vraiment négligeable devant le reste des activités humaines". Il vaut mieux pas culpabiliser sinon, ça gâche le peu de plaisir qu’on a en ce bas monde !!!

09/01/2018 07:35 par cunégonde godot

Le "Dakar" comme prolongement du colonialisme c’est ridicule.
Mais pas seulement : d’abord falsificateur aussi.
La falsification du sens est fondamentalement ce qui caractérise notre époque.
Et singulièrement chez les auto-proclamés "progressistes"...

09/01/2018 07:40 par François

« @François, la course cycliste, c’est avec un vélo, au fait ! »
Ah merci de l’information...
Si je parle de la moto c’est pour vous faire comprendre qu’on n’a pas tous les mêmes loisirs. Franchement, pester contre les courses cyclistes et l’exces de technologie dans le velo, on me l’avait jamais fait. Contre les manifs, si, c’est pour ça que j’évoque le sujet.
Mais bon, si vous pestez juste pour pestez (et non pour interdire), c’est un hobby qu’on peut respecter. C’est même moins polluant que la moto comme vous me le fais aimablement remarquer.
Est ce que ça va sans le sens du vivre ensemble, c’est moins sur.
Sur ce je vous souhaite sincèrement une excellente année 2018, pleine des activités que vous aimez et de patience pour supporter sans douleur celle qui interfèrent ponctuellement avec votre quiétude.

09/01/2018 09:58 par Assimbonanga

Qui interdit ? Qui impose ? Il faut regarder la réalité telle qu’elle est. Personnellement, je n’ai nullement parlé d’interdiction. En revanche, observez ce qui se passe : lorsque ces entreprises (capitalistes) de sport jettent leur dévolu sur une zone, elles y fondent dessus comme la misère sur le pauvre monde et tant pis pour ceux que ça dérange. Les routes sont privatisées, fermées à la circulation. Se rendre chez son médecin devient un casse-tête. Et en plus, à en juger à vos remarques, il faut se déclarer heureux, applaudir avec le troupeau. Quel que soit le sport, vélo, moto, auto, piéton, c’est toujours la même histoire. Une masse d’inscrits investit les lieux et comme c’est leur plaisir, soyons ravis ! François, je ne fais que vous inviter à vous mettre dans le point de vue des autres.
Alors, bien sûr, le titre de l’article choque un peu : colonialisme, diantre ! Ça paraît exagéré, de prime abord. Pourtant, suite à cette conversation, j’aurais envie de rajouter totalitarisme et machisme. Ces grappes de bonshommes de l’armée de la civilisation des loisirs se croient peut-être irrésistibles, mais entrevoyez que ce ne soit pas forcément le cas !
Quand à notre amie Cunégonde, ne s’est-elle pas récemment auto-proclamée intelligente ?

09/01/2018 16:27 par cunégonde godot

Assimbonga :
Qui interdit ? Qui impose ? Il faut regarder la réalité telle qu’elle est. Personnellement, je n’ai nullement parlé d’interdiction. En revanche, observez ce qui se passe : lorsque ces entreprises (capitalistes) de sport jettent leur dévolu sur une zone, elles y fondent dessus comme la misère sur le pauvre monde et tant pis pour ceux que ça dérange. Les routes sont privatisées, fermées à la circulation. Se rendre chez son médecin devient un casse-tête. Et en plus, à en juger à vos remarques, il faut se déclarer heureux, applaudir avec le troupeau. Quel que soit le sport, vélo, moto, auto, piéton, c’est toujours la même histoire. Une masse d’inscrits investit les lieux et comme c’est leur plaisir, soyons ravis ! François, je ne fais que vous inviter à vous mettre dans le point de vue des autres.
Alors, bien sûr, le titre de l’article choque un peu : colonialisme, diantre ! Ça paraît exagéré, de prime abord. Pourtant, suite à cette conversation, j’aurais envie de rajouter totalitarisme et machisme. Ces grappes de bonshommes de l’armée de la civilisation des loisirs se croient peut-être irrésistibles, mais entrevoyez que ce ne soit pas forcément le cas !
Quand à notre amie Cunégonde, ne s’est-elle pas récemment auto-proclamée intelligente ?

Vos lamentables attaques personnelles, répétées, sorte de condensé de ce qu’est devenue la "gauche" d’aujourd’hui, disent suffisamment de votre petite personne pour me dispenser d’y répondre...

09/01/2018 18:03 par legrandsoir

Vos lamentables attaques personnelles, répétées, sorte de condensé de ce qu’est devenue la "gauche" d’aujourd’hui, disent suffisamment de votre petite personne pour me dispenser d’y répondre...

Le modérateur est patient, mais...

09/01/2018 19:49 par François

Pas se déclarer heureux et applaudir le troupeau, juste tolérer que ceux qui ont envie une fois dans l’année de voir le tour de France, par exemple, puisse le faire, même si ça nous prend un peu de liberté et qu’on trouve ça inintéressant. C’est comme ça qu’on avance il me semble.
Je précise que je ne suis pas fan du tour de France (c’est devenu une machine a fric), mais j’aime beaucoup le vélo. J’ai fait 1 ou 2 cyclosportives dans ma jeunesse, je comprend que ceux qui comme moi aiment le vélo puissent avoir envie de perdre une journée à voir de leur propre yeux ce qui se fait au plus haut niveau.
Je pense que beaucoup ne comprennent pas et trouvent crétin de payer pour faire des tours de piste en moto. J’encourage ceux que ça intéresse à regarder le film reportage ""TT course de l’extrème" pour comprendre ce que peut être une passion, sans juger de l’intelligence de celui qui s’y donne à fond (le film est très neutre), au risque de sa vie dans le cas du TT :
https://www.youtube.com/watch?v=I2Y-e_hNyGQ
Le doublage est en voix off façon reportage, c’est un peu fatiguant, je conseille plutôt la VOST ici :
https://www.youtube.com/watch?v=ihH5uDUaqRE&t=1442s

09/01/2018 20:11 par François

"[...] et machisme. Ces grappes de bonshommes de l’armée de la civilisation des loisirs se croient peut-être irrésistibles".
Là vous n’y êtes pas du tout. Il faut vraiment que vous regardiez le reportage sur le TT pour comprendre.
Personne ne fait le Dakar ou le TT ou le Bol d’Or pour être vu, c’est une absolue certitude, ça demande trop d’engagement. Celui qui serait uniquement motivé pour faire le beau arriverait très vite au bout de ses ressources.

09/01/2018 22:41 par Assimbonanga

François, je pense que vous avez fait une réponse à l’un de mes commentaires plus haut sans l’avoir lu. Il y a malentendu. Ou dialogue de sourds.

10/01/2018 09:27 par Assimbonanga

@Cunégonde G. Avez-vous conscience de l’ineptie de votre réaction ? Ne seriez-vous pas un générateur automatique de commentaire et de provoc sans fondement ? L’archétype du troll en quelque sorte.

10/01/2018 09:52 par Assimbonanga

Sur LGS, on a une quantité importante d’articles à lire. Il y a le choix et personne n’est obligé de réagir à un article qui ne l’intéresse pas. En revanche, tout peut faire conversation, ou générer du débat ou permettre d’apporter son sentiment ou son éclairage. Alors pourquoi vouloir faire taire les autres au motif que ce ne serait un sujet mineur ?
Peut-être parce qu’on se sent soi-même remis en question par le sujet ? Hum, hum, hum... Dans ma vie déjà longue, j’ai connu les sports mécaniques, cross, enduro, et même le Dakar, mais aussi la course à pied, le vélo, le cheval et même la boxe ! Mais c’était pas moi qui pratiquait. Non, non... C’était monsieur, ou ses copains. Bon alors voilà. C’est peut-être ce qui fait la différence.
J’observe que ces messieurs ont toujours du mal à lire ce que je dis et à en tenir compte. Le sentiment de ceux qui subissent leur bon plaisir ne semble pas avoir d’importance, négligeable. Et même ils sont prêts à me fournir une documentation pour m’émerveiller de leurs exploits.
Je le dis avec le sourire. Il vaut mieux. J’essaie de leur mettre un peu le nez dans les dégâts collatéraux mais j’ai l’impression que ça ne les atteint pas. Cette année, ici, on a eu le tour de France en plus de la course cycliste à 15 000 participants. J’ai pas pu aller à mon RV de toubib. J’avais pas pensé que les routes seraient coupées.
JE SUIS INDIGÈNE. Je vis dans un zone à faible densité de population. Je me sens un peu telle le Peau Rouge dans sa réserve. Quand grand homme blanc débarquer, Indien se faire tout petit. Homme blanc faire son pipi et son caca dans chemin moi. Homme blanc pas savoir chemin servir à aller maison. Homme blanc citadin, croire campagne vide. Homme blanc jeter dans bas-côtés petites fioles plastiques énergétiques. Indien voir toute l’année déchets homo loisirus.
Geb, François, c’est simplement pour vous une occasion de vous décentrer et de vous mettre à la place de quelqu’un d’autre. Avoir un point de vue différent. N’est-ce pas crucial quand on fait de l’analyse politique, surtout à votre niveau ?

10/01/2018 12:39 par François

Et bien sûr dans l’histoire c’est moi le sourd, puisque je n’aurais a priori pas lu votre commentaire...
Alors je cite :
"Alors, bien sûr, le titre de l’article choque un peu : colonialisme, diantre ! Ça paraît exagéré, de prime abord. Pourtant, suite à cette conversation, j’aurais envie de rajouter totalitarisme et machisme. Ces grappes de bonshommes de l’armée de la civilisation des loisirs se croient peut-être irrésistibles, mais entrevoyez que ce ne soit pas forcément le cas ! "
Alors, c’est vous qui auriez envie de "rajouter machisme" (et tout le reste) ou pas ?
C’est pas un dialogue, vous énoncez vos certitude sans écouter ce qu’on vous dit.
Quand on se croit certain d’être du coté du juste (sans doute ce que CG désigne par gauche) on s’arroge parfois le droit de ne plus respecter les règles élémentaires du vivre ensemble.
C’etait ma dernière contribution à ce "dialogue de sourd", bonne journée.

10/01/2018 23:11 par Assimbonanga

François, avez-vous relu l’historique pour comprendre ce malentendu ? Dans mon post du 08/01/2018 à 09:37, je parle de fringants messieurs en cuissards et d’une course cycliste. Et vous me répondez "Et ecrire l’equation sport mecanique = beauf, ça en dit long sur le restriction de vision de certains." Bon, vous regardez ça si vous voulez dissiper le malentendu.
Il me semble que vous n’accordez pas d’importance à mon petit texte. Peut-être est-il négligeable ou sans intérêt pour vous, dont les sensations s’exaltent davantage dans votre sport qu’à ma lecture très rurale.

11/01/2018 10:30 par cunégonde godot

François :
Quand on se croit certain d’être du coté du juste (sans doute ce que CG désigne par gauche) on s’arroge parfois le droit de ne plus respecter les règles élémentaires du vivre ensemble.

Pour mieux se situer du côté du "juste", on prend d’abord soin de re-définir (falsifier) à sa petite sauce le mot "juste" (ou colonialisme p.ex.).
C’est ça la "gauche" d’aujourd’hui. Pas une gauche, mais LA "gauche" et le "progressisme" re-défini lui-même, à des degrés divers, sur tous les sujets et dans toutes les publications "degauche".
D’où l’ "élection triomphante" d’un Macron et sa clique, meilleurs falsificateurs politiques typiquement "progressistes"...

11/01/2018 11:48 par Assimbonanga

François, vous vous sentez visé personnellement par l’accusation de machisme ? Pourtant, 15 000 bonshommes qui dévalent les pentes et transpirent dans les montées, c’est pas votre unique personne. C’est l’homo Decathlon ! Un dialogue de sourd n’est pas non plus une insulte. Il s’agit de trouver où a foiré le dialogue. Hors, vous n’avez pas fait l’effort de relire pour trouver.

En revanche, j’ai pris note que j’ai une vision restreinte et que je suis emmurée dans mes certitudes. Message reçu, direct ! Je me retiens depuis longtemps de ne pas proférer d’insultes ad hominem mais maintenant, je vais me faire un petit plaisir : François, vous êtes un goujat. Ffffff. Ça fait du bien.

11/01/2018 14:29 par babelouest

Eh bien voilà, je note que François est habillé pour au moins cinq hivers par Assibonanga : fallait pas, mon vieux, fallait pas !

11/01/2018 23:32 par François

@ Babelouest : Si si, ça valait le coup, on gagne toujours à s’exprimer avec son coeur.
Ce qui crée le conflit interieur et le mal être, c’est de ne pas accepter la réalité.
La réalité c’est que l’être humain est tellement complexe qu’il peut parfois s’avérer plus productif de parler avec certains électeurs du fn (qu’on ne désespère pas de convaincre) qu’avec certains electeurs/electrice de JLM ou du PC. C’est difficile mais il faut l’accepter.
Je ne pousse par volontairement le trait jusqu’à la caricature, c’est rare mais ça arrive.
Finalement, au delà des différentes histoires personnelles, histoires faites de conditionnements, de réflexions et d’expériences diverses qui amène chacun à penser et agir à sa façon à un moment donné, ce qui est le plus important pour construire un dialogue c’est de savoir écouter et questionner ses certitudes.

12/01/2018 11:35 par Assimbonanga

Puisque personne ne semble vouloir "interroger ses propres pratiques " et leur impact sur les autres et le reste du monde, passons ! La colonisation se poursuit quoi qu’il en soit. Hier, sur France , notre ami "Crâne d’œuf" (Lenglet) étalait avec un incroyable cynisme la conquête des terres ukrainiennes par de gros agriculteurs français : infects, abjects, sans aucun scrupule. Et gloire au glyphosate. Je n’ai pas le lien vers le replay, seulement les deux bandes-annonces.
L’exode des céréaliers français : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/video-l-angle-eco-l-exode-des-cerealiers-francais_2548375.html
Délocalisation, les paysans aussi : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/video-delocalisation-les-paysans-aussi_2554433.html

12/01/2018 12:08 par Assimbonanga

Allez, hop ! commençons par mettre les clichés sur la table : des voitures, des motos, des camions, fonçant à travers les dunes vers un horizon infini, soulevant un nuage de poussière, traçant leur sillon sur un territoire vierge. L’aventure, la nature majestueuse et risquée, la liberté, le dépassement de soi, la prouesse physique des conducteurs, mécanique des constructeurs… Le Rallye Dakar, anciennement Rallye Paris-Dakar, fête en 2018 ses 40 ans et renvoie toujours les mêmes images. Parti le 6 janvier de Lima, capitale du Pérou, il passe par la Bolivie puis arrivera à Cordoba, en Argentine, le 19 janvier. 337 véhicules conduits par 525 participants ont passé la ligne de départ. Il se vante d’être le « 2e événement de sport mécanique dans le monde ». Pour d’autres, c’est une figure repoussoir. Les opposants au Rallye Dakar évoquent les accidents et les morts (en tout, 73 tués, participants ou spectateurs au dernier comptage), le choix des pays traversés posant les équipages occidentaux en néo-colonisateurs, l’apologie de l’automobile polluante épandant ses gaz à effet de serre sur la planète, le rouleau compresseur de ces centaines de véhicules laissant derrière eux une balafre sur le paysage. Ils ont même leur hymne, la chanson de Renaud sortie en 1991, à l’époque où le Paris Dakar sillonnait l’Afrique, intitulée Cinq cents connards sur la ligne de départ :

Le rallye mécanique
Des Mad Max de bazar
A recommencé son cirque
Au soleil de janvier

Vont traverser l’Afrique
Avec le pied dans l’phare
Dégueulasser les pistes
Et revenir bronzés. »

« Les courses de sport automobile rejettent des gaz dans l’atmosphère, mais en plus, dans les espaces naturels, elles détruisent les milieux et perturbent les espèces protégées », souligne Sophie Bardet, du service juridique de France nature environnement (FNE). Son association surveille les rallyes ayant lieu sur le sol français, et a commencé à s’intéresser au sujet via l’Enduro du Touquet, une course dans les dunes. Le Rallye Dakar a été notamment accusé par la Société chilienne d’archéologie d’avoir endommagé 184 sites archéologiques dans ce pays. Avec une ONG écologique et une association de défense du patrimoine, elle a tenté en vain une action en justice. Côté émissions de gaz à effet de serre, le Dakar annonce compenser l’équivalent de 15.000 tonnes de CO2, via un programme de 100.000 dollars avec l’ONG Madre de Dios, qui participe à la protection de l’Amazonie., En 2010 (derniers chiffres disponibles), des articles de presse évoquaient le chiffre d’émission de 42.000 tonnes équivalent carbone. Le transfert de l’épreuve depuis l’Afrique vers l’Amérique du Sud en 2009 a doublé les émissions, en raison des transports en avion plus longs et du nombre plus important de spectateurs.

Face aux accusations, le directeur du Dakar, Étienne Lavigne, assurait en octobre dernier avoir « pris des tournants à 180 degrés sur de nombreux points, à commencer par l’écologie ». « Si le rallye n’est pas écologique au sens premier du terme, cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de préoccupations environnementales. Cela se décline dans beaucoup de domaines, comme cette volonté d’organiser un parcours dans des zones autorisées, de ne pas laisser de déchets derrière nous, d’ouvrir cet événement à de nouvelles technologies, de compenser financièrement notre impact carbone au profit d’une ONG… Tout cela n’est pas qu’une posture de communication, car cela a un coût non négligeable. » Par ailleurs, Étienne Lavigne se défendait déjà en 2010 en comparant l’impact CO2 à d’autres manifestations sportives : plus de 2 millions de tonnes de CO2 pour la Coupe du monde de foot 2014, ou 155.000 tonnes pour Roland-Garros, selon les calculs de l’Ademe.

Au-delà de la bataille des chiffres, c’est la cohérence dans la communication qui est en cause, estime Stephen Kerckhove, délégué général de l’association Agir pour l’environnement : « Le gouvernement prend la décision de réduire les limitations de vitesse, instaure un bonus-malus pour privilégier les véhicules écologiques, et, dans le même temps, on diffuse sur des chaînes de télévision publiques l’équivalent d’un publireportage sur des véhicules qui vont très vite et consomment le triple de ceux que l’on utilise au quotidien. On ne peut pas faire la publicité de l’inverse de ce que l’on préconise ! » Stephen Kerckhove poursuit : « L’automobiliste lambda, au quotidien, est confronté aux embouteillages. Si on lui renvoie la réalité de sa situation, il délaisse la voiture. La vocation du Rallye Dakar est de vendre de grosses voitures en les mettant dans un cadre enchanteur. Et cela a une influence réelle sur nos émissions de gaz à effet de serre, en nous incitant à acheter des véhicules plus gros que ceux dont nous avons besoin. »

Source : https://reporterre.net/Le-rallye-Dakar-un-imaginaire-de-la-voiture-tres-date

12/01/2018 12:19 par Assimbonanga

@Babelouest, entre nous... Lorsque je fais appel à l’insulte suprême "goujat", ne doutez pas que c’est pour garder le sens de l’humour. Vous savez, j’ai parfaitement remarqué que c’est pour rester fidèle à ses certitudes et à son mode de vie que François me traite de personne enfermée dans ses certitudes. François biaise, ne me répond pas directement. Je ne l’ai encore jamais vu faire amende honorable ni éprouver de regrets. Il fonce et ne s’occupe pas des bas-côtés !

12/01/2018 22:12 par François

Vous tenez vraiment à continuez ? Ce serait avec plaisir si ça pouvait avoir une quelconque utilité.
Après vous avoir entendu défendre envers et contre tout cette folle de dolto, j’ai compris que c’était inutile.
Laissons les modérateurs et ceux que nos discussions ennuient commencer tranquillement l’année.
Après 40 messages pour une discussion sur le Paris Dakar, j’ai peine à croire que le tour du sujet n’ait pas été fait.

13/01/2018 09:22 par Assimbonanga

Je m’étouffe ! "Défendre Françoise Dolto envers et contre tout ?" Comme vous y allez ! Apporter un peu de modération dans une condamnation radicale n’est pas défendre envers et contre tout. François, voilà une de vos marques de fabrique. Un détail extrait d’un texte vous permet d’étayer une condamnation. C’est ce que j’ai remarqué. Vous n’avez pas lu mon texte "rural" mais vous en avez utilisé des fragments pour votre inquisitoire. Attitude fort dangereuse.
LGS : est-ce que nous pouvons consulter notre compte quelque part pour retrouver nos anciennes contributions ? En fait, on oublie assez vite dans quel article on a fait tel ou tel commentaire.
A moins que François veuille nous fournir le lien vers cet "échange" sur Françoise Dolto qu’il met sur le tapis ?

13/01/2018 22:20 par François

Ne vous étouffez pas et allez lire un aperçu de ce que pense Didier Pleux de votre cliente :
https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/blog/291013/dolto-une-mise-au-point-final
Quand on défend ça sur le seul argument qu’on pense (sans aucune vérification) que tout ce que je cite est tronqué et sorti du contexte, façon "soral/fachosphère", je pense que la discussion ne sert plus à grand chose.
Il faut éviter d’échanger (vous et moi), on peut se rendre mutuellement ce service et éviter d’encombrer inutilement les discussions.

13/01/2018 23:14 par Assimbonanga

Merci François. Ça a l’air glauque à souhait. Je tacherai d’y prêter attention. En revanche, je ne suis pas sûre que ayez accordé d’ attention à ce que j’ai essayé de dire. J’ai observé que le mot interdire apparaît plusieurs fois dans vos commentaires, serait-ce une propension de votre personnalité ? Mais je ne voudrais pas me lancer dans une psychanalyse ! En tout cas, de mon côté, je n’interdis pas, je tolère, je supporte ( au sens ancien français du XXè siècle) -bien obligée- toutes ces manifestations qui nécessitent de gros budgets et des technologies voraces en matière, en pub, en financements, bref tout le toutim de notre monde moderne capitaliste. C’est pas la ZAD partout...
Une seule chose où je tombe d’accord : cette conversation a assez duré. J’avoue avoir du mal à vous souhaiter bien sincèrement une bonne année, mais je vous fais confiance : vous allez bien vous occuper de vous.

13/08/2018 22:10 par gaspard

J’ai très rarement vu un article avec une vision aussi fermée. Oui le Dakar n’est pas un événement zéro impact, mais associer ca au colonialisme ??? Il arrive un moment où il est important d’avoir un esprit critique un sens de la réflexion mais surtout il faut savoir choisir les bons mots et là c’est du gros hors sujet.
Déjà votre article décrédibilise les assos écolo et autres mouvements verts. Mais surtout, avant de parler du Dakar, et à titre informatif, un tour de france ou une coupe du monde de foot sont largement plus destructeurs. Bon et sans vouloir comparer un événement à un autre, si vous voulez faire de l’écologie, il faudrait peut être commencer par sensibiliser les citoyens non ? Comment certaines villes du 13 peuvent ne pas proposer le tri ? Comment en 2018 on ne peut pas revenir aux consignes ? Comment sortir du schéma de sur consommation de produits à bas coûts qui ont fait le tour du monde pour arriver chez vous et avoir une durée de vie dérisoire ! Si on veut faire de l’écologie il y a matière, mais laissez le Dakar hors de ca car c’est tout sauf une priorité. Et pour avoir des amis sénégalais, le passage des voitures était synonyme de joie pendant leur enfance

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