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Le Conseil scientifique retourne sa veste partiellement sur le confinement. L’heure des comptes approche-t-elle ?

Le Conseil scientifique retourne sa veste partiellement sur le confinement. À quand pour les traitements précoces ? Après avoir prôné pendant des mois que la réponse à la pandémie passait par le confinement, après avoir alerté le gouvernement des besoins de mesures fortes, et seulement quelques semaines après le début de la vaccination qui ne fournit pas les résultats prédits ou escomptés, certains membres du Conseil scientifique dont le Professeur Delfraissy changent leur fusil d’épaule.

Dans une lettre parue ce 18 février dans The Lancet, le Professeur Delfraissy et al écrivent, en tant que membres du Conseil scientifique mais à titre personnel :

« Il n’est plus possible d’utiliser le confinement général stop-start comme principale réponse à la pandémie de COVID-19. Bien qu’attirant pour de nombreux scientifiques et une mesure par défaut pour les dirigeants politiques craignant une responsabilité juridique pour des réponses nationales lentes ou indécises, son utilisation doit être réexaminée, uniquement pour être utilisée en dernier recours ».

Ont-ils choisi The Lancet pour cette publication alors que c’est ce même journal qui a publié en mai 2020 l’étude frauduleuse (retirée depuis) sur l’hydroxychloroquine ?

Serait-ce aussi un aveu d’échec de cette revue ternie par ce scandale ?

Ce Conseil scientifique qui depuis des mois a conseillé les confinements successifs puis toutes les mesures de couvre-feu retourne sa veste sans autre forme de procès, devant l’aberration économique sociale et humaine qu’entraînent ces mesures que nous décriions le 5 juin 2020. En janvier, le Professeur Loannidis de l’Université Stanford aux États-Unis publiait une étude démontrant l’inefficacité des mesures de confinement et de fermeture des entreprises. De nombreux experts se sont soulevés contre les mesures de confinements ainsi que des artistes. Cela culminait par le recul du président Macron à reconfiner début février, malgré les nombreux appels de médecins ou experts qui persistaient dans leur démarche du risque zéro.

Ce retournement de veste s’accompagne d’une remise en cause de la seule politique vaccinale face à l’apparition des « mutants » :

« Des études suggèrent que l’émergence et la propagation des variants du SRAS-CoV-2 sont corrélées à l’absence de protection immunitaire robuste après une première exposition à des virus (de type sauvage) antérieurs, voire à un vaccin ».

La politique vaccinale s’accompagne aussi de nombreux doutes quant aux effets secondaires, estimés comme étant très importants par certains chercheurs, comme le Docteur Zeligmann qui a regardé l’impact sur Israël, un pays ayant vacciné plus de 50% de sa population. Il estime que la vaccination a des effets secondaires et entraîne des décès qui sont supérieurs à la maladie elle-même. Une aberration supplémentaire. Michèle Rivasi, députée européenne nous rappelait dans son debriefing que la stratégie vaccinale manque de transparence et qu’il est largement temps que l’on se saisisse de ce problème sur ces thérapies expérimentales qui se servent de l’homme comme cobaye.

Ce retournement de veste, aussi important soit-il, n’est que partiel, car il n’aborde pas le problème fondamental des traitements précoces. Rappelons que Me Teissedre a fait un recours au Conseil d’État pour demander à l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour l’ivermectine. Ce traitement a fait l’objet de nombreuses études et est déjà utilisé dans de nombreux pays comme l’Inde. Me Teissedre a remis à l’ANSM les éléments des scientifiques qui s’était engagés devant le Conseil d’État à répondre dans les meilleurs délais – c’était le 25 janvier. L’administration traînerait-elle des pieds quand il s’agit de regarder les traitements précoces peu onéreux en appliquant un principe d’évaluation différencié pour divers traitements ?

Un point central évoqué par l’ANSM dans l’évaluation des traitements est le « consensus scientifique », Me Teissedre ayant rappelé que dans le cadre d’une recommandation temporaire d’utilisation, la simple présomption d’efficacité suffit. C’est d’ailleurs sur cette simple présomption que l’ANSM donnait une autorisation temporaire d’utilisation de cohorte pour le remdesivir, ce médicament déconseillé depuis par l’Organisation mondiale de la Santé.

Ce « deux poids deux mesures » devient ici flagrant puisque sur la base de la simple « présomption d’efficacité », l’ANSM aurait dû se mettre au travail bien plus rapidement pour le bien-être des patients.

Rappelons que nous sommes dans une pandémie, une « guerre » avait dit le président, que les médias font état d’hôpitaux surchargés et que cela devrait demander une considération certainement plus rapide. Cette considération plus rapide avait été même demandée par le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon pour le remdesivir le 8 mai 2020 dans une correspondance que nous avons obtenue par le biais d’une requête CADA (Commission d’Accès aux Documents administratifs). Cette même présomption pourrait être appliquée à l’hydroxychloroquine, qui rappelons-le à fait l’objet d’un refus de RTU par l’ANSM ; une décision attaquée par le professeur Raoult.

Qu’est-ce qui ralentit donc l’ANSM dans son évaluation des traitements précoces alors que de nombreuses études démontrent leur efficacité et que de plus en plus de pays les utilisent ?

Dans notre article de début août 2020, “ La guerre du vaccin ou pourquoi il faut éliminer le soldat hydroxychloroquine ”, nous expliquions que pour obtenir une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour le vaccin, il faut qu’aucun traitement n’existe.

Serait-ce donc pour justifier des décisions pour le moins questionnables, puisque si une RTU pour l’ivermectine ou l’hydroxychloroquine était obtenue, cela remettrait en cause l’AMM du vaccin ?

Malgré le fait que le président a déclaré que la vaccination ne serait pas obligatoire, la campagne sur la vaccination bat son plein à grand renfort de médecins et experts lobbyistes sur les plateaux TV. De leur côté, les soignants et certains groupes de patients à risque ont été fortement incités à se faire vacciner, pendant que les autorités parlent du passeport vaccinal pour « permettre l’accès à certains services » alors que l’innocuité des vaccins est loin d’être démontrée. Certains hôpitaux ont suspendu la vaccination avec le vaccin Astrazeneca devant des effets secondaires, d’autres EHPAD font état de nombreux décès après vaccination avec le vaccin Pfizer.

Les fabricants de vaccins étant relevés de leur responsabilité en cas d’effets secondaires par l’Union européenne, les États respectifs deviennent donc juges et parties puisqu’en cas d’effets secondaires importants ce sont eux qui devront indemniser les victimes. Ce n’est donc pas dans leur intérêt de reconnaître une quelconque relation de cause à effet entre les vaccins et les effets secondaires.

En ne reconnaissant pas l’existence et l’efficacité des traitements précoces pour laisser la voie libre au vaccin, en n’identifiant pas les liens de causalité entre les vaccins et les effets secondaires, les États et les agences de santé jouent-ils leur vrai rôle de « régulateur » ?

Le temps de la science n’est peut-être pas celui de la politique ou de la médecine, mais il est de plus en plus apparent que l’heure des comptes approche alors que les patients ne sont pas soignés. Les pendules de chaque groupe d’intérêts et d’horizons variés pourraient-elles être rapidement remise à l’heure par le président ? Pâques approche à grands pas : gageons que certains vont se faire sonner les cloches avant l’heure...

*
Nous reproduisons ci-après la lettre complète publiée dans The Lancet et traduite en français :

« L’évasion immunitaire signifie que nous avons besoin d’un nouveau contrat social COVID-19 »

Les avantages collectifs de l’immunité collective sont devenus similaires à un mantra dans les stratégies de vaccination de masse, répété par les gouvernements et les chercheurs. Cependant, l’importance de l’immunité collective présentée comme une solution à la pandémie pourrait être sur le point de changer avec l’émergence de l’évasion immunitaire, un changeur de jeu virologique qui est aussi important que l’arrivée des variantes du SRAS-CoV-2. Faire face à l’évasion immunitaire exigera une réévaluation des stratégies de santé publique et la création d’un nouveau contrat social fondé sur des preuves.

Des études suggèrent que l’émergence et la propagation des variants du SRAS-CoV-2 sont corrélées à l’absence de protection immunitaire robuste après une première exposition à des virus (de type sauvage) antérieurs, voire à un vaccin.

Cette évolution, associée à l’émergence de mutants de fuite immunitaire, a non seulement été observée avec le SRAS-CoV-2, mais également avec d’autres virus.

Une telle évolution pourrait être assistée par le déclin de la réponse immunitaire et notamment de la réponse anticorps. L’arrivée rapide des variants du SRAS-CoV-2 tels que les variants identifiés pour la première fois en Afrique du Sud et au Brésil suggère une évasion immunitaire dite naturelle.

En outre, la dynamique de l’immunité collective naturelle ou vaccinale dans les régions où ces variantes ont émergé pourrait avoir exercé une pression substantielle sur l’écosystème viral, facilitant l’émergence d’un variant avec une transmissibilité accrue.

Si une évasion immunitaire importante se produit, les vaccins actuels offriront probablement encore un certain bénéfice aux individus. Au niveau de la population, cependant, ils pourraient induire une sélection virale et une fuite, rendant de plus en plus éloignée la perspective d’obtenir une immunité collective.

Ce changeur de jeu virologique a de nombreuses conséquences, non seulement pour les vaccins et les traitements, mais aussi pour les stratégies de prévention et de contrôle. La fin tant attendue de cette crise sanitaire mondiale pourrait être continuellement reportée, car de nouvelles variantes émergent et l’évasion immunitaire réduit l’efficacité de la vaccination à court et moyen terme.

Par conséquent, il est temps d’abandonner les approches fondées sur la peur, fondées sur un confinement généralisé apparemment aléatoire et stop-start comme principale réponse à la pandémie ; des approches qui attendent des citoyens qu’ils attendent patiemment jusqu’à ce que les unités de soins intensifs soient renforcées, que la vaccination complète soit réalisée et que l’immunité du troupeau soit atteinte.

Les populations ont jusqu’à présent été relativement satisfaites, mais leurs doutes et leur méfiance sont visibles dans les mouvements de protestation dans plusieurs pays. L’impact de l’enfermement général sur des économies entières a été dévastateur, le pire à venir étant le taux de chômage et la dette nationale.

Les conséquences sociales et sanitaires (y compris la santé mentale) sont également colossales, en particulier pour les jeunes générations, bien qu’elles soient à faible risque en termes de morbidité et de mortalité par infection par le SRAS-CoV-2.

Pour assurer au mieux le succès de la vaccination de masse – quel que soit son impact espéré sur la transmission – et pour ralentir l’émergence de nouvelles variantes, tout en évitant le confinement général, les gouvernements doivent intégrer et appliquer les mesures disponibles d’une manière beaucoup plus ciblée sur différents groupes générationnels. Différents groupes d’âge ne sont pas affectés de la même manière par le virus ; de mars à juin 2020, 96% des décès supplémentaires liés au COVID-19 en Europe sont survenus chez des patients âgés de plus de 70 ans.

Fondamentalement, la nouvelle approche devrait être basée sur un contrat social clair et transparent, ancré dans les données disponibles et appliqué avec précision à sa gamme d’objectifs générationnels. Dans le cadre de ce contrat social, les jeunes générations pourraient accepter la contrainte des mesures de prévention (ex : masques, distanciation physique) à condition que les groupes plus âgés et les plus vulnérables adoptent non seulement ces mesures, mais aussi des mesures plus spécifiques (ex : auto-isolement volontaire selon des critères de vulnérabilité) pour réduire leur risque d’infection. Les mesures visant à encourager l’adhésion des groupes vulnérables à des mesures spécifiques doivent être encouragées de manière cohérente et appliquées équitablement. La mise en œuvre d’une telle approche doit se faire de manière sensible et en conjonction avec le déploiement de la vaccination dans les différentes populations cibles, y compris toutes les générations de la société.

Il n’est plus possible d’utiliser le confinement général stop-start comme principale réponse à la pandémie de COVID-19. Bien qu’attirant pour de nombreux scientifiques et une mesure par défaut pour les dirigeants politiques craignant une responsabilité juridique pour des réponses nationales lentes ou indécises, son utilisation doit être réexaminée, uniquement pour être utilisée en dernier recours.

Nous, scientifiques qui travaillons contre le COVID-19, devons avoir le courage de nous adresser à ceux qui sont au pouvoir, qui portent la responsabilité ultime des politiques choisies et de leurs conséquences. Si cette responsabilité est esquivée ou retardée, le jour inévitable du calcul pourrait être terrible.

Nous sommes membres du Conseil scientifique français du COVID-19.

https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(21)00036-0/fulltext
source : https://www.francesoir.fr/societe-sante

»» https://reseauinternational.net/le-...
URL de cet article 36938
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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