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Le banquier justifie les yeux crevés et les mains arrachées des citoyens

On ne le répètera jamais assez : les yeux crevés, les mains arrachées n’appartenaient pas à des grosses brutes habillées de noir, plus ou moins anarchistes fous, dénommés, pour simplifier, “ Black Blocs ”, mais à des citoyens qui exerçaient pacifiquement leur droit démocratique de manifester face à des types surprotégés, surarmés, et qui ont accepté l’ordre d’utiliser des armes de guerre contre des gens sans défense.

Crever un œil avec un LBD est très simple : il suffit simplement de viser. Si l’on n’a pas bu deux litres de bière avant (il fait chaud dans les autocars de la police et de la gendarmerie), on gagne à tous les coups. Quant à arracher une main, c’est l’enfance de l’art : vous balancez une grenade dite de désencerclement dans un groupe de 10 personnes et vous faites bien du dégât.

Un groupe d’experts de l’ONU a dénoncé l’usage « disproportionné ” du LBD, après plusieurs blessures graves du côté des manifestants. La commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Dunga Mijatović, a demandé au gouvernement français de revoir « au plus vite » sa doctrine en matière d’utilisation des armes intermédiaires non létales (mais qui peuvent tuer).

Cela n’a pas empêché le banquier, dans un raisonnement aussi captieux que violent – face à des vies brisées, un peu de retenue n’aurait pas été superflue – de justifier l’utilisation du LBD. Un peu de compassion également, d’autant qu’il s’exprime, enfin, des mois après les graves blessures rapportées par tous les médias (https://www.youtube.com/watch?v=R6svkQyfrrM). La logique du banquier sophiste est simple : en démocratie, le gouvernement doit préserver le droit de manifestation. Or des manifestants veulent s’en prendre aux forces de l’ordre. Donc il faut donner à ces forces tous les moyens de sévir pour préserver la vie démocratique.

Après avoir écouté cette justification, Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe n’ont pas hésité bien longtemps : elles ont repris des macarons de chez Trogneux.

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Viktor Dedaj

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