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La Révolution et ses éternels renégats - à propos des "critiques" du Venezuela

Paraphrasons Lénine : Énumérer toutes les absurdités énoncées par Clémentine Autain et Le Hyaric est chose impossible, car chacune de leurs phrases est un abîme de reniement.

Voilà un dirigeant du PCF-PGE et une dirigeante d’ Ensemble, tous deux européistes et petits-bourgeois mencheviks (et le dire ainsi est injuste pour les mencheviks, dont certains valaient bien mieux que cela !), qui au moment où le spectre de Pinochet se dresse contre le pouvoir populaire au Venezuela, affirment haut et fort que leur cul est entre deux chaises. Nini bêlent-ils : ni Maduro, ni la droite, claironnent nos nouveaux renégats kautskystes. Nouvelle version du célèbre “Cuba si, Fidel no” des trotskistes.

A gauche il y a ceux qui défendent les intérêts matériels, moraux, culturels des travailleurs.

Ceux dont le point de vue est basé sur l’intérêt des travailleurs.

Et ceux qui défendent des principes bourgeois qui nient la lutte des classes. Des alliés objectifs de la réaction.

Quand le feu menace la maison ces dames et messieurs nous demandent de ne pas utiliser des pompes à eau et des Canadairs, trop violents, trop caudillistes, trop verticaux. Refusons “l’affrontement mortifère” avec le Capital et son bras armé fasciste. Construisons une “alternative démocratique” avec la partie du mouvement chaviste qui abandonne le navire affrontant la tourmente : utilisons donc des cuillères à café. Ou mieux, laissons le feu dévorer la maison et ensuite nous pourrons pleurer les amis tombés à Caracas, ça nous savons bien faire car nous aimerons toujours mieux pleurnicher sur les Semaines sanglantes plutôt que gagner les Stalingrad...

Désolés Mesdames et Messieurs, nous ne marcherons jamais « ensemble » sur ces chemins de la trahison. Nous sommes au côté du peuple de Venezuela, de son gouvernement, de son président et de son Parti Communiste. Nous préférons la révolution “qui n’est pas un dîner de gala” au glas funèbre de notre défaite. Nous préférons nos camarades vainqueurs plutôt que morts, même si la « verticalité » du propos vous insupporte.

Robespierre s’adresse encore à vous, une dernière fois, incurables Thermidoriens que vous êtes ! ” Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution ?“, et aussi, comme disait Saint-Just, « ceux qui veulent une révolution sans révolution n’ont su se préparer qu’un tombeau ».

Mais laissons le grand Friedrich Engels conclure :

“Ont-ils jamais vu une révolution, ces messieurs » [les anti-autoritaires] ? « Une révolution est à coup sûr la chose la plus autoritaire qui soit, un acte par lequel une partie de la population impose à l’autre partie sa volonté à coups de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s’il en fut. Force est au parti vainqueur de maintenir sa domination par la crainte que ses armes inspirent aux réactionnaires. Est-ce que la Commune de Paris aurait pu se maintenir plus d’un jour si elle ne s’était pas servie de l’autorité d’un peuple en armes contre la bourgeoisie ? Ne pouvons-nous pas, au contraire, la blâmer de ce qu’elle ait fait trop peu usage de cette autorité ?” (1)

Le 4 novembre, avec les autorités du Venezuela à Paris, le PRCF commémorera à Paris la Révolution d’Octobre et le combat du Che. A chacun son camp, mais qu’au moins ceux qui combattent toutes les révolutions cessent hypocritement de se réclamer de la « radicalité ».

Antoine Manessis

(1) Engels A propos de l’autorité.

Ensemble ! aboie avec les impérialistes...

Fidèle à son esprit d’enfumage, le parti de Clémentine Autain, se revendiquant de gauche, a exprimé aujourd’hui par le biais d’un communiqué puant, et par son attachement aux “valeurs et libertés démocratiques”, sa désapprobation face aux tentatives du gouvernement socialiste démocratiquement élu de défendre la révolution bolivarienne et le processus démocratique, considéré par les plus hautes instances internationales (pas vraiment chavistes) comme le meilleur du monde.

Niant les liens des leaders de l’opposition vénézuélienne avec l’ambassade étasunienne et leur passé criminel, faisant fi des assassinats de candidats à la constituante, rejetant le résultat obtenu pour cette dernière et le soutient populaire qu’elle a reçu, “Ensemble !” prétend donner des leçons de démocratie en pratiquant le “Ni-ni” (ni Maduro, ni la droite), une posture lâche de neutralité ne servant in-fine que la droite et l’extrême droite qui, aujourd’hui, déstabilisent le pays en refusant de participer aux règles démocratiques et en propageant la violence dans les rues des grandes villes.

“Le peuple vénézuélien n’a rien à gagner dans l’affrontement entre le gouvernement Maduro et les couches parasitaires liées à l’appareil d’Etat, qui le soutiennent, et l’opposition dominée, malgré ses contradictions, par une droite revancharde et néolibérale. ” (communiqué d’Ensemble !)

Si le peuple vénézuélien doit d’autant plus s’approprier la révolution bolivarienne, et c’est le sens de la constituante, il a, malgré ce qu’essaye de propager le torchon proposé par “Ensemble !”, tout à perdre par la victoire des réactionnaires et des putschistes aux ordres de l’impérialisme nord-américain.

Tous avec le peuple vénézuélien !

Victoire pour la révolution Bolivarienne !

A bas la réaction, les ingérences et l’impérialisme étasunien !

Jeunes pour la Renaissance Communiste en France

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« Entre nous, ce n’est pas parce qu’un président est élu que, pour des gens d’expérience comme nous, il se passe quelque chose. » C’est dans ces termes - souverains - qu’Alain Badiou commente, auprès de son auditoire de l’École normale supérieure, les résultats d’une élection qui désorientent passablement celui-ci, s’ils ne le découragent pas. Autrement dit, une élection même présidentielle n’est plus en mesure de faire que quelque chose se passe - de constituer un événement (tout au plus (…)
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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