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La paix au Venezuela est une question de paix mondiale

Sans la solidarité internationale, sans l’élan de ceux qui soutiennent des alternatives souveraines, d’ici peu, l’Union Européenne et les Etats Unis mettront leurs menaces à exécution, foulant au pied la volonté de paix de la majorité des vénézuéliens.

Depuis des mois, nous entendons quotidiennement parler du Venezuela comme un pays violent. Des manifestations anti-gouvernement sont réprimées dans la violence par les forces de l’ordre du Président Nicolas Maduro. Face à la crise politique actuelle, l’opposition de droite tente de trouver une issue aux dérives autoritaires du gouvernement chaviste. Voilà la lecture faite par nos médias « grand public » sur la crise actuelle au Venezuela.

 Mais qu’en est-il réellement ? L’expérience chaviste serait-elle vraiment en train de sombrer dans une dictature qui affame son peuple et qui n’entend pas l’appel de la rue ? L’opposition est elle aussi pacifique que ce qu’on veut nous laisser croire ? Quel rôle peut jouer l’assemblée constituante dans cette crise politique ?

Pour bien comprendre la crise actuelle, on doit la contextualiser dans l’histoire récente du Venezuela.

Un peu d’histoire sociale

Hugo Chavez arrive au pouvoir en 1998 avec un programme social, dans le cadre de ce qui deviendra la « révolution bolivarienne » (d’après le libérateur Simon Bolívar). A son arrivée à la présidence, il dote le Venezuela d’une nouvelle constitution (via un référendum et une assemblée constituante). A partir de 2003, les rentrées des exportations de pétroles sont investies dans les programmes sociaux : alphabétisation, enseignement et soins de santé gratuits pour des millions de personnes vivant dans les quartiers périphériques des grandes villes vénézuéliennes, soit plus de la moitié de la population. Il entame une redistribution des richesses sans précédent et voit dans le socialisme la voie à suivre pour éradiquer la pauvreté et pour plus de justice sociale.

Au niveau de la politique internationale, le Venezuela développe une vision alternative du rôle des pays du Sud dans le monde ; ce qui va faire frémir les Etats-Unis. En 2005, le Venezuela lance le projet latino-américain de développement social et économique (l’ALBA), conclue des accords de collaboration avec Cuba, le Brésil, l’Iran, la Chine, etc. Il est question de sortir de l’extrême dépendance du Venezuela vis-à-vis des Etats-Unis et de créer un monde où des alternatives au néolibéralisme sont possibles. Il y a 10 ans, Hugo Chavez prononça ces quelques mots devant l’assemblée générale de l’ONU : « Hier, le président des Etats-Unis (George W. Bush, ndlr), que j’appelle le diable, est venu prendre la parole ici comme si le monde entier lui appartenait. En tant que porte-parole de l’impérialisme, il est venu défendre ses remèdes de charlatan afin d’essayer de maintenir en place le modèle actuel de domination, d’exploitation et de pillage des peuples du monde entier. » Ces propos ont été prononcés il y a 10 ANS mais l’addition se paye aujourd’hui. Et elle se paye très chère !

A la mort de Chavez en 2013, de nouvelles élections sont organisées. Nicolas Maduro est élu et continue depuis les « missions », les programmes sociaux du chavisme, construit des dizaines de milliers de logements populaires (359 000 en 2016), consacre 71,4% du budget national aux investissements sociaux. 90% des personnes en âge d’en jouir perçoivent une pension de retraite (19% seulement avant la révolution). Le Venezuela comptait 65% de pauvres en 1999. Ce taux a diminué depuis de plus de la moitié.

A la mort de Chavez, la droite vénézuélienne est bien décidée à mettre un terme à cette nouvelle voie. Le charisme de Chavez n’est plus et l’économie s’effondre avec la chute du cours du pétrole. Les ingrédients étaient réunis pour commencer la déstabilisation du pays jusqu’à la chute du gouvernement. Dès l’arrivée au pouvoir de Nicolas Maduro en 2013, des vagues de manifestations violentes sont organisées par l’opposition. Elles restent confinées à quelques quartiers mais la stratégie de déstabilisation du pays est bel et bien enclenchée. Les violences urbaines, les pénuries organisées, le blocage institutionnel et la violence importée via les paramilitaires colombiens sont les ingrédients clefs pour rendre le pays ingouvernable.

Une « insurrection populaire » sans soutien populaire, vous appelez ça comment ?

Une majorité de Vénézuéliens souffre sous une crise économique catastrophique : l’inflation galope à des taux inouïs, le prix très excessif des produits y compris de première nécessité et la pénurie organisée par les entrepreneurs, obligent à spéculer, à recourir au marché noir. Á cela s’ajoute une corruption endémique. Cette situation provoque de fortes tensions sociales. Mais malgré une baisse du soutien populaire au gouvernement, la majorité de la population ne se joint pas à l’opposition.

A partir de ce constat d’échec, l’opposition a dû passer à la vitesse supérieure. Progressivement, dominée par son aile d’extrême droite, l’opposition passe à une stratégie insurrectionnelle. Elle refuse tout dialogue avec le gouvernement et ne reconnaît pas la légitimité de Maduro. Les tables de négociations sont systématiquement boycottées par l’opposition.

En avril de cette année, une nouvelle vague d’insurrection des quartiers chics de la capital a commencé suite à l’appel du président de l’assemblée nationale, Jorge Borges, chef de l’opposition. Depuis, ces manifestations ont déjà fait plus de 110 morts dont 7 imputables aux forces de l’ordre, les responsables étant aujourd’hui détenus et en attente d’être jugés. Dans ces manifestations, le mépris des pauvres est tel qu’on brûle vif un jeune homme pour le simple fait d’être basané et donc pauvre. On y tue y compris ses compères dans le seul but de faire croitre le chaos régnant. Que ces manifestations ne touchent que les quartiers à l’est de Caracas sur l’ensemble des communes que comptent le pays n’a pas d’importance. Que le gouvernement ait gagné 17 élections sur les 19 organisés depuis Chavez non plus. La seule chose qui compte, c’est l’image de chaos et d’insurrection populaire que les médias relaient pour discréditer le gouvernement. Et ça marche ! Ces images permettent à la droite européenne et vénézuélienne de s’unir autour d’un même projet : faire germer l’idée qu’une intervention étrangère est nécessaire pour défendre des droits de l’Homme au Venezuela.

D’après les médias, Maduro empêcherait la tenue d’élection et neutraliserait l’Assemblée Nationale (parlement). Maduro n’a pas empêché les élections régionales de décembre 2016, il les a postposées à décembre 2017 sur base d’une décision du Conseil National Electoral. Ce dispositif est prévu par la constitution. Enfin, par rapport au discrédit de l’Assemblée Nationale, il s’agit d’un coup auto infligé par l’opposition. En effet, alors que l’opposition avait obtenu 109 votes sur 167 sièges (65%) de plein droit, ils ont investi 3 candidats dont l’élection était contestée pour fraude. Le Tribunal Suprême de Justice s’est prononcé en affirmant que tant que les 3 membres ne seront pas révoqués, la plupart des décisions de l’Assemblée National ne seraient pas valides.

Maduro tente par tous les moyens d’amener l’opposition à reconnaître les institutions du pays : il mise sur le dialogue et l’apaisement du Venezuela. Début juillet 2017, le Tribunal de Justice libère la figure de proue de l’opposition, Léopoldo Lopez, condamné en 2014 à 14 ans de prisons pour avoir organisé les violences de 2014 qui ont fait 43 morts.

Pour faire face à la paralysie du pays, Maduro convoque une assemblée constituante prévue par la Constitution. Le 30 juillet, les Vénézuéliens se sont mis en marche pour élire 537 des 545 membres de l’Assemblée Nationale Constituante – 364 au niveau municipal et 173 pour représenter les différents secteurs dans la société. Les 8 restants sont les représentants des peuples indigènes dont l’élection se fera lors d’assemblées de ces communautés conformément à leurs coutumes ancestrales. Cette assemblée constituante aura pour tâche de modifier les textes de la constitution actuelle soumis ensuite au vote populaire.

Mais la constituante est rejetée par l’opposition qui organise un referendum en un temps record le 16 juillet dernier. L’opposition n’atteint pas ses objectifs de mobilisation : ils seraient 7 millions sur 19 millions d’électeurs que comptent le Venezuela, selon leurs propres chiffres. Aucun registre d’électeurs ne permet de le confirmer car les bulletins de vote ont été brulés par l’opposition elle-même. Qu’à cela ne tienne, les médias en font un franc succès : l’assemblée constituante de Maduro serait largement rejetée par le référendum populaire, titrent Le Monde, El Pais, etc.

Les appels de l’opposition à la grève nationale jusqu’au finish s’inscrivent dans même registre. Nos médias en font un succès sans s’inquièter du taux de participation populaire : la droite insurgée devient alors révolte populaire aux yeux de l’opinion publique.

Les Etats-Unis et l’Union Européenne interviennent publiquement

L’objectif de ses manœuvres est de permettre à la « communauté internationale » de se prononcer contre l’assemblée constituante et d’augmenter le niveau de pression sur le gouvernement légitime du Venezuela. Quelques jours après le référendum « symbolique » organisé par l’opposition, les déclarations officielles des Etats-Unis et de l’Union Européenne ne se font pas attendre.

Le 18 juillet dernier, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé le gouvernement vénézuélien à suspendre la convocation prévue d’une assemblée constituante. Interrogée sur l’éventualité de sanctions européennes contre le Venezuela, Mme Mogherini a répondu que "toutes les options sont sur la table".

Dans une déclaration officielle, Trumps donne le ton : « Les États-Unis ne resteront pas inactifs pendant que le Venezuela s’effondre. Si le régime de Maduro impose son assemblée constituante le 30 juillet, les États-Unis prendront des mesures économiques fortes et rapides. »

Trump n’agit pas sur un coup de tête, il ne s’agit pas là d’un de ses innombrables tweets qui embarassent son gouvernement. La déclaration officielle du président de Etats-Unis est très réfléchie et rationnelle. Depuis 2003, le projet d’un vaste traité de libre-échange, l’ALCA, qui engloberait l’ensemble des pays du continent américain (d’Alaska aux Etats-Unis jusqu’à la Terre de Feu au Chili) a été mis au frigo depuis le rejet catégorique du Venezuela.

L’assemblée aura pour mission de modifier des textes de la constitution qui rendront définitivement impossible la réalisation d’un tel projet de libre-échange. En limitant les parts des compagnies étrangères et leurs investissements dans les entreprises publiques, en favorisant l’industrie nationale, la nouvelle constitution met définitivement fin au méga projet de libre échange des Etats-Unis. Or, dominer le marché latino-américain dans sa totalité est une question cruciale pour le géant étasunien face une Chine économiquement toujours plus puissante. On comprend mieux la position interventionniste des Etats-Unis.

A cela s’ajoute une donnée plus subjective, le Venezuela a représenté une alternative au modèle néo-libéral pour l’ensemble des peuples. Il est donc primordial d’achever publiquement cette expérience. En s’attaquant à la révolution bolivarienne, on veut tout simplement discréditer tout semblant d’alternative. Car si le projet vénézuélien venait à échouer, ce serait bien la preuve que toute alternative au néo-libéralisme est vouée à l’échec.

La polarisation du pays n’est pas seulement un enjeu vénézuélien. L’opposition d’extrême droite a fait appel aux paramilitaires venus de Colombie pour terroriser et paralyser les zones rurales restées placides aux appels insurrectionnels. Croire que ceci est le seul fait d’une opposition prête à tout pour reprendre le pouvoir serait aussi un leurre. Elle met en lumière l’enjeu géopolitique que représente le Venezuela pour tout le continent latino-américain. Le Venezuela cristallise les alliances continentales et internationales pour faire basculer le gouvernement sorti des rangs il y a 18 ans avec la venue au pouvoir d’Hugo Chavez. Et les déclarations interventionnistes fusent de tous côtés. L’ambassadrice états-unienne à l’ONU, Nikki Haley, a fait récemment une liste d’actions à mener pour « mettre la pression » sur le Gouvernement vénézuélien et le forcer à sortir du cadre institutionnel : « Nous devons maintenir la pression sur Maduro, il y a des signes qui indiquent que maintenant, il va commencer à utiliser son pouvoir militaire. C’est une situation terrible, c’est pourquoi nous devons mettre autant de pression que nous pouvons sur Maduro. » Dans ces récentes déclarations, le directeur de la CIA, Mike Pompeo, ne s’en cache même plus.

La souveraineté populaire et le principe de non-ingérence

Le Venezuela s’apprête à vivre les jours les plus décisifs de son histoire, entrainant avec elle l’avenir de tout un continent. Dans quelques heures, la violence sera à son comble. Peu importe aux yeux du monde que l’élection de l’assemblée constituante soit un succès avec une forte mobilisation populaire. Nos esprits ont été préparés pour soutenir l’intervention étrangère. Les menaces de sanctions économiques et le soutient à l’insurrection sont présentées par l’Union Européenne et les Etats-Unis comme la solution pour sauver le peuple vénézuélien. 

Ce 30 juillet, la population vénézuélienne s’est mobilisée pour élire son assemblée constituante. Malgré les menaces, les entraves et la grève des transports organisée par l’opposition, le Venezuela a fait le choix de la paix. “Je suis venue voter pour dire aux « gringos « (américains) et à l’opposition que nous voulons la paix, pas la guerre », assure Ana Contreras devant le bureau de vote.

Mais, déjà, nos médias taclent la mobilisation populaire pour faire le jeu de l’opposition. La seule chose qui transparait de l’actualité vénézuélienne après ce jour historique, c’est le climat insurrectionnel sur lequel mise l’extrême droite du pays pour que la « communauté internationale » ne reconnaissent pas ce vote.

Ce n’est pas à nous, ni à nos dirigeants de se prononcer pour dire si la meilleure façon de résoudre la crise actuelle est la proposition d’Assemblée Nationale Constituante ou les négociations avec l’opposition. C’est aux vénézuéliens de décider. Mais il ne faut pas se leurrer sur la nature et les soutiens de cette opposition ayant fait le choix de l’insurrection.

Et nous ?

Une chose est claire, sans la solidarité internationale, sans l’élan de ceux qui soutiennent des alternatives souveraines, d’ici peu, l’Union Européenne et les Etats Unis mettront leurs menaces à exécution, foulant au pied la volonté de paix de la majorité des vénézuéliens.

Le rôle des mouvements de paix belges et internationaux est crucial pour forcer nos Etats à respecter le principe de non-intervention. Ce principe interdit à tout Etat ou groupe d’Etat d’intervenir directement ou indirectement dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre Etat et nous sommes en droit de l’exiger.

Paula Andréa Polanco

Info : americalatina@intal.be
www.intal.be
www.venesol.org

 http://www.intal.be/fr/article/la-paix-au-venezuela-est-une-question-de-paix-mondiale-0
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COMMENTAIRES  

03/08/2017 21:45 par Nemos

Bonsoir,je suis effectivement sidéré de la façon dont les médias radio/tv francophones et particulièrement en Belgique,font la part belle à l’opposition vénézuélienne,en évoquant souvent de façon brève et lacunaire la situation au Vénézuéla, en mettant en avant les arguments de l’opposition et en relevant que le pays est en crise ,que la population souffre du manque d’approvisionnement,sans pour autant expliquer les causes réelles (ça leur prendrait sans doute trop de temps) à cela il préfèrent des images chocs et des déclarations virulentes plutôt qu’une analyse un peu plus fouillée ,se reposant sur des dépêches la plupart du temps. Que ne fût pas ma surprise d’entendre l’ambassadrice du Vénézuéla à Bruxelles ,lors d’une émission radio nationale ,remettre un peu les pendules à l’heure ,mais même en 10 min. ,ils n’ont pas abordé la situation économique, les journalistes préférant évoquer le cas de Léopoldo Lopez .Malheureusement le lendemain rebelote avec cette histoire de soit disant fraude à l’issue du vote pour la constituante ,qui oblige M.Maduro a postposer la mise en place de celle-ci et à ce sujet pourriez vous nous éclairer un peu sur cet épisode,qui implique une société britannique et dont l’opposition ne va manquer de se saisir.

03/08/2017 21:58 par Vania

En effet, la violence des médias-mensonges nationaux et internationaux (US, falsi-média borbónica etc) n’a pas des limites !! Exemple #1 : Culpabiliser le gouvernement d’activer un engin explosif le jour des élections est une affirmation qui frôle l’absurde. Quel était l’intérêt pour un gouvernement qui, de tout évidence souhaitait réaliser les élections dans les meilleures conditions possibles de semer la violence ? Le lecteur qui puisse gober une telle affirmation est un malveillant ou un abruti. La gauche française doit choisir son camp : soutenir le Chavisme ou l’intervention US/UE.
Ci-joint un article sur la violence soutenue par les Médias-mensonges.
http://www.telesurtv.net/opinion/La-violencia-politica-en-Venezuela-20170802-0072.html

03/08/2017 23:12 par alain harrison

Bonjour.
Oui, la paix mondiale est au centre. Trump, Macron et ci. sont tout sauf des hommes de bonnes volontés.
Il y en a qui sont plus hypocrites que d’autres, qui sont selfie quoi. Un Trudeau ?!

Oui, la guerre idéologique bas son plein, mais, suis le passage à l’acte. Et Trump est du genre à passer à L’acte (notion en psychiatrie)
Voici une série de commentaires que j’ai laissée sur
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1048377/michel-temer-bresil-vote-deputes-accusations-corruption
et sur le BLOG de Patrick le Hyaric :  ??? Passera, passera-pas ?
http://patrick-le-hyaric.fr/quelle-liberation/#comment-181027

COMMENTAIRES :
alain harrison
Le Mexique croule sous le narco-trafique. Que font les US, les grands pourfendeurs de ce fléaux, paraît-il !
Y paraîtrait, d’après une gentille dame (pétition) au Québec ou au Canada, que Maduro est le chef du narco-trafique.
Et que la Constituante serait une fraude.
Donc 43% des Vénézuéliens seraient des narcos-trafiquants !
En ce moment 
 
alain harrison
Vous savez quel genre d’amélioration il y a quand une base militaire US s’installe quelque part, de préférence dans les pays en voie de développement (et quel développement)
La prostitution et le trafique de drogue.
C’est une constante. Mais informez-vous. L’honnêteté une denrée rare, n’est-ce pas !
Il y a 7 minutes
 
alain harrison
Comment on devient millionnaire, clef en main (une expression consacrée, vous savez les élections......made in Québec)
Cachez cette Assemblée Constituante que je ne saurais voir : pourquoi les médias censurent une élection au Venezuela
« « Gabriel Morales Fallon, un homme d’affaires colombien soupçonné dans son pays d’être lié à des trafiquants de drogue. Andrés Pastrana (Colombie). Président de 1998 à 2002, période au cours de laquelle la lutte antidrogue de son gouvernement a généré une augmentation de 47% de production de cocaïne. » »
Sur Vénazuela Infos Wordpress
Mais, quand la classe moyenne se réveillera, nous serons morts mon frère.
Il y a 10 minutes 

alain harrison
Bonjour.
Donc je le répète informez-vous.
Ayez l’honnêteté de regarder d’autres infos.
Sur Venezuela Infos Wordpress
(Photos :) Défaite cuisante des médias : longues files d’électeurs pour l’Assemblée Constituante au Venezuela
Sur Vénazuela Infos Wordpress
Il y a 22 minutes 
 
alain harrison
Extraordinaire, la justice sous la coupe des néo-con-libéraux au Brésil.
C’est un rapport de forces, et qui a le contrôle des médiats dicte la nouvelle et induit la conduite de la justice.
Aucune preuve contre l’ancien président Lula, et il va passer 9 ans de prison. Lui, est un prisonnier politique.
Au Vénézuéla, Lopez dont les preuves sont accablantes, un récidiviste sans scrupule.
Informez-vous.
Venezuela : L’opposition utilise des drogues pour stimuler la violence
Publié le 7 Juillet 2017 par Bolivar Infos
http://bolivarinfos.over-blog.com/2017/07/venezuela-l-opposition-utilise-des-drogues-pour-stimuler-la-violence.html
Et la Constituante respecte les termes inscrits dans la Constitution du Vénézuéla.

Un ptit dernier pour la course, sur :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1048377/michel-temer-bresil-vote-deputes-accusations-corruption

alain harrison
Au sujet de l’article : l’opposition utilise des drogues pour stimuler la violence.

Est-ce le même genre de drogue employé par les terroristes au Moyen-Orient ?
Qui facilite ce trafique ?
Qu’elle en est l’origine ?
Qui favorise les guerres préventives ?
........
Une enquête internationale s’impose. IMPARTIALE
Avant que ce fléau ne gagne vraiment la planète.
Le trafique, devenir millionnaire, clef en main ?!
Il y a 2 minutes

03/08/2017 23:43 par alain harrison

Bonjour.

Maintenant nous avons un outil dès plus puissant à porter : la Constituante (le peuple comme maître d’oeuvre). À ne pas prendre à la LÉGÈRE.

Une Constituante ne peut se faire en quelques semaines.
Le temps est un facteur assurant du sérieux d’une Constituante.
Elle est supposée venir du peuple et de ses débats sur chaque question en comités crédibles. C-à-d. par les citoyennes-travailleurs.
Donc des assemblés citoyennes en interaction avec les comités citoyens.
Comment se fera l’interaction des assemblés avec les élus de la Constituante est fondamentale, du sérieux de l’événement.
Plusieurs mois seront nécessaires. Mais il y a des étapes et cela prendra plus d’une année. Donc, des élections auront sans doute lieu ou non, cela dépendra de l’évolution de la Constituante ?

Un questionnement.

04/08/2017 00:45 par caouec

Nemos dit : "Malheureusement le lendemain rebelote avec cette histoire de soit disant fraude à l’issue du vote pour la constituante ,qui oblige M.Maduro a postposer la mise en place de celle-ci et à ce sujet pourriez vous nous éclairer un peu sur cet épisode,qui implique une société britannique et dont l’opposition ne va manquer de se saisir."
M. Maduro ne retarde la mise en place de l’Assemblée Nationale Constituante que pour mieux accueillir les députés élus par les populations indigènes appelées à voter hier et aujourd’hui, et non dimanche comme le reste de la population.
Il a également demandé à ce que 100% des votes émis soient revérifiés ; l’entreprise impliquée fournissait le matériel de vote mais n’avait pas accès aux opérations de dépouillement et de décompte ; cette même société était engagée par le gouvernement chaviste depuis de très nombreuses années et au début des années 2000 son dirigeant vantait la fiabilité et l’extrême sécurité de son matériel ; il semblerait qu’elle n’ait pas travaillé seulement avec le Venezuela : elle a aussi travaillé pour les processus électoraux aux USA, entre autres... Enfin, pour l’opposition il va être difficile de crier à la fraude si l’actuel Conseil National électoral est le même qui a validé sa victoire aux législatives de 2015, et sera le même que celui qui organisera les élections des gouverneurs et des maires (fin 2017 et 2018) pour lesquelles la frange social-démocrate de la MUD -se désolidarisant de fait de cet organisme prétendument unifié- a décidé de présenter des candidats alors que l’extrême-droite présente dans cette MUD a appelé au boycot de ces élections...

04/08/2017 08:57 par Wilmotte Karim

"Enfin, pour l’opposition il va être difficile de crier à la fraude si l’actuel Conseil National électoral est le même qui a validé sa victoire aux législatives de 2015, "
On prend les paris ?

04/08/2017 10:00 par CN46400

Une leçon peut déjà être tirée de cette élection : Comme en France, ce sont les médias bourgeois qui mènent la danse. Ils ont fait le président français et sa chambre "introuvable", ils veulent défaire le président vénézuélien et pour cela tous les moyens, et toutes les justifications, sont bonnes à utiliser...

04/08/2017 13:39 par caouec

http://misionverdad.com/LA-GUERRA-EN-VENEZUELA/por-que-smartmatic-cuestiono-el-resultado-electoral-constituyente
Pour les hispanophones, voir article ci-dessus.
En synthèse : l’entreprise smartsmatic qui a mis en cause la fiabilité des résultats des elections constituantes est sortie du Venezuela avec armes et bagages au lendemain des elections sans avoir concerté quoi que ce soit avec le Conseil National Electoral et a fait sa declaration-bombe sans possibilité de recevoir de contrargumentation ou de debat. L’article explique que cette entreprise est elle-aussi dans le viseur du Departement du Trésor americain qui est l’executant des sanctions décidées par le gouvernement US contre des personnalités politiques chavistes (pour info des dirigeants de smartsmatic sont vénézuéliens et donc cibles faciles des USA et de leurs sanctions unilatérales ). Les déclarations du dirigeant de smartsmatic et la fuite hors du pays ne visent qu’à proteger ses intérêts industriels et commerciaux, et cela au détriment de la democratie vénézuélienne. Bien évidemment tous les merdias reprennent en boucle l’idee de fraude et ne prennent même pas la peine de faire des enquêtes sérieuses

04/08/2017 14:00 par Dominique

Le problème avec les médias est qu’ils nous parlent de cette supposée fraude électorale en la présentant comme certaine et sans donner suffisamment de détail pour qu’il soit facile de vérifier. Et quand ça c’est dégonflé, au lieu de publier un rectificatif ou un démenti, il enchaîne sur une autre déformation de la vérité. Après il y a les lecteurs. La plupart, même s’il y avait suffisamment de détails pour qu’il soit facile de démasquer leurs mensonges ne prennent pas le temps de vérifier l’information. Tous les médias le savent, à commencer par Le Monde qui avec son Deconnex demande aux lecteurs de vérifier l’information.

Quand aux politiciens, ils ne sont pas meilleurs que les médias qu’ils lisent. Or ils commencent tous leur journée en lisant la presse aux ordres. Ce qui fait qu’en pratique la majorité de la gauche occidentale a abandonner tout internationalisme et tout anti-impérialisme. Il n’y a qu’à voir son mutisme sur le problème de la colonisation de la Palestine par le sionisme pour s’en convaincre. Un tel mutisme pendant si longtemps ne peut être assimilé qu’à de la collaboration.

Et cette collaboration continue avec toutes les guerres de l’empire. Que faisait la gauche alors que le fascisme revenait sur le devant de la scène en Europe et que l’armée croate paradait en arborant des croix gammées sur ses uniformes et ses véhicule et en faisant le salut nazi ? Que faisait-elle quand la plus formidable coalition guerrière de tous les temps a mis 6 mois de bombardements intensifs pour réduire en cendres la Libye et livrer sa populations à des gangs maffieux ? Que fait la gauche aujourd’hui quand le gouvernement fasciste d’Ukraine intensifie ses bombardements sur le Dombas ? Que fait la gauche aujourd’hui quand Israël, son armée d’occupation et ses colons surarmés rendent invivable la vie des civils palestiniens ? Que fait la gauche aujourd’hui quand le peuple du Yemen, après s’être libéré d’un tyran, est en train de se faire massacrer par les USA et l’Arabie des Saouds ? Que fait-elle aujourd’hui quand le Venezuela est soumis à une offensive tout azimut de la "communauté occidentale" ?

La réponse à toute ses questions et à bien d’autres est malheureusement toujours la même : elle collabore avec l’ennemi !

Pour en revenir au Venezuela, je suis entièrement d’accord avec Garaudy quand, en 2001 (de mémoire) il écrivait dans "L’avenir : mode d’emploi" que le vieux monde (l’occident) est en perdition et que l’avenir est sous les tropiques. Ce qui se passe aujourd’hui lui donne raison et dans 20 ans, les rêves de grandeurs des USA et des pays de l’OTAN feront parties des oubliettes de l’histoire. Cette consituante est une chance non seulement pour le Venezuela mais aussi pour le monde entier. En effet, il y a 4 peuples sur Terre, le peuple blanc, le peuple jaune, le peuple noir et le peuple rouge, plus toutes les nuances de brun quand ils se mélangent.. Le seul qui n’est pas représenté officiellement à l’ONU est le peuple rouge. Or la constituante qui va commencer au Venezuela donne aussi la parole aux peuples indigènes de ce pays. Ainsi, une autre rencontre avec les peuples indigènes que celle promue par le vieux monde depuis le début des colonisations est ainsi enfin possible.

Cette rencontre est capitale car ces peuples ne veulent pas de notre mode de vie, la société industrielle de consommation, mode de vie qu’ils qualifient avec justesse de mortifère. L’enjeu est de taille car se débarrasser de ce mode de vie implique de se débarrasser du progressisme et de son scientisme, du travail obligatoire et de son aliénation, ainsi que de l’argent et de ses inégalités. Cela prendra du temps et seule une autre rencontre avec les peuples indigènes peut le permettre. Pour que cette rencontre se fasse, il faut que les ingérences étrangères cessent, et je ne parle là pas que des seules ingérences des puissances de l’OTAN mais aussi de celles des multinationales de toutes la planète qui, de la Chine au Canada en passant par l’Europe ne rêvent que de transformer les territoires des peuples indigènes du Venezuela et d’ailleurs (le problème est mondial) en exploitations minières afin de faire perdure un mode de vie mortifère et obsolète car condamné.

La bonne question est de savoir si la fin de cette société industrielle de consommation de masse se fera avec ou sans nous. Pour qu’elle se fasse avec nous, cela passe pas une nouvelle et autre rencontre avec les peuples indigènes, une rencontre basée sur le respect et non sur l’exploitation, et cela la constituante du Venezuela peut le permettre.

04/08/2017 21:23 par Chris

"Sans la solidarité internationale, sans l’élan de ceux qui soutiennent des alternatives souveraines, d’ici peu, l’Union Européenne et les Etats Unis mettront leurs menaces à exécution, foulant au pied la volonté de paix de la majorité des vénézuéliens."

Encore une fois, la souveraineté des peuples est bafouée, pietinées par une oligarchie impérialiste et financière.
Quelle est cette oligarchie ? Tous ceux qui par leurs actions (économiques, politiques, sociales, financières...) privent ou tentent de priver les citoyens de leur droit souverain a s’auto-déterminer.
Cette oligarchie est partout et si elle tue au Venezuela comme ailleurs dans le monde, elle nous spolie aussi ici en Europe de nos droits fondamentaux. Par simple solidarité envers le peuple Venezuelien, comme par nécessité pour conserver un semblant de liberté dans cet enfer libéral que sont devenues nos sociétés, nous devons réagir et dire stop à nos élus. Ne cautionnons plus le diktat Bruxellois qui veut régir nos pensées, nos actes, nos vies. Plus en notre nom...

05/08/2017 05:46 par T 34

Olivier Berrurier nous fait un résumer de toute la propagande de guerre contre le Venezuela, c’est par ici pour le vomi : Propagande de guerre au Venezuela [Et ça recommence…]

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