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La mésaventure de l’enfant qui a dit : « Le Roi est nu »

Je suis lecteur de l'édition en ligne d'un journal de gauche. Il m'arrive souvent d'y prélever un article pour le proposer à un autre site de gauche qui souvent le publie à son tour.

Je suis adhérent, pardon : cotisant, au Parti dont ce quotidien n’est plus l’organe central.

La modération des commentaires est très tolérante, même à l’égard d’un troll anticommuniste avéré, au point que je me demandais parfois si elle existe. C’était très bien ainsi. Je viens seulement d’apprendre, – à mes dépens, qu’elle existe bel et bien.

Ce journal a publié récemment un article intitulé :« Mélenchon prend ses distances ».

Ce dont je me fous d’ailleurs plus ou moins, on verra plus loin pourquoi.

Parmi les commentaires, je prélève celui-ci, dont la remarque finale n’est pas sans intérêt :

« Jean Luc Mélenchon a raison, des partenaires comme le PCF qui critique fortement les socialistes et son gouvernement pour la politique qu’il mène et puis qui s’allie avec eux pour conserver des postes d’élus, les sympathisants et même une bonne partie de ses adhérents ainsi que ceux qui votaient traditionnellement à gauche n’ont pas compris cette attitude et ont dans leur tête sans doute pensé que les politiques sont tous pareils. Le FRONT DE GAUCHE avec ses difficultés de départ est la seule solution, la seule force vraiment à gauche qui pourra (un jour) apporter le changement de politique dans ce pays.

Dans le titre de l’article vous écrivez "Mélenchon" sans mettre son prénom, je trouve cela un peu cavalier. Je crois que nous ne sommes pas prêts de retrouver les 11 % qu’a fait Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles de 2012. »

Je ne peux faire un copier-coller du mien, très bref, qui disait en substance... :

« Il resterait à expliquer le peu d’adhésion électorale populaire : échec différentiel à la présidentielle (16% à Le Pen), échecs absolus aux législatives (le groupe GDR a pu atteindre le quota parce que le PS nous a refilé un des siens), aux municipales, aux européennes. »

... parce que ce commentaire a sauté. C’est pourtant une vraie question, au moins à mes yeux, mais elle a disparu, comme la remarque que j’ai faite ensuite quand j’ai remarqué le passage des ciseaux d’Anastasie :

« On arrache la dent qui fait mal. »

Avec les ententes qui se dessinent actuellement avant les sénatoriales et qui orientent la composante principale du Front de gauche vers les réputés frondeurs du Parti socialiste, rien ne paraît de nature à modifier le terrible bilan que même les plus convaincus ont du mal à trouver globalement positif.

Alors je demeure adhérent (pardon, cotisant) de ce Parti parce qu’il est difficile de vivre en électron libre, et qu’en politique rien n’existe en dehors de l’organisation, mais personne non plus pour autant ne vient m’expliquer ce qui se passe réellement.

Et comme nul ne le fera à ma place, je me décerne la médaille de l’ordre de la persévérance.

URL de cet article 26355
   
Roger Faligot. La rose et l’edelweiss. Ces ados qui combattaient le nazisme, 1933-1945. Paris : La Découverte, 2009.
Bernard GENSANE
Les guerres exacerbent, révèlent. La Deuxième Guerre mondiale fut, à bien des égards, un ensemble de guerres civiles. Les guerres civiles exacerbent et révèlent atrocement. Ceux qui militent, qui défendent des causes, tombent toujours du côté où ils penchent. Ainsi, le 11 novembre 1940, des lycées parisiens font le coup de poing avec des jeunes fascistes et saccagent les locaux de leur mouvement, Jeune Front et la Garde française. Quelques mois plus tôt, les nervis de Jeune Front avaient (…)
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Si notre condition était véritablement heureuse, il ne faudrait pas nous divertir d’y penser.

Blaise PASCAL

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