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La maison vraiment ronde

Bientôt un mois de grève à radio France, c’est tout simplement historique. Il est évident qu’avec une coupe budgétaire de 50 millions, ce sont bien les salariés qui vont en faire les frais. Un plan de licenciement de 300 emplois est déjà dans les tuyaux selon les syndicats. Il aurait été même demandé à divers petits chefs de fournir discrètement des listes d’employés superflus. Et c’est bien ça le drame.

Mathieu Gallet (PDG du groupe) cherche par tous les moyens à déguiser son plan de licenciement en départ volontaire. Pourtant à priori, ce n’était pas compliqué, il suffisait d’attendre l’adoption définitive de la loi Macron. Loi scélérate, par excellence, qui a pour but d’officialiser le licenciement sans motif. Après les échecs de Villepin en 2005 (avec le CPE) et après la rupture conventionnelle de Xavier Bertrand en 2008 (qui est une rupture de gré à gré, donc inégale), il fallait bien que le parti socialiste finisse le travail proprement.

Mais à cette attaque du service public s’ajoute un gâchis pharaonique. En effet le chantier de reconstruction de la maison lancé depuis plus de dix ans pour 176 millions d’euros dépasse les 584 millions aujourd’hui. À cela s’ajoute une bombe qui éclate à la veille de la grève. Le Canard enchaîné révélait que le PDG a fait refaire son bureau pour une petite facture de 105 000 euros alors qu’il avait été refait à neuf il y a peu. Visiblement, il n’est pas le premier à faire la confusion entre « servir le service public » et « se servir du service public ». Mais ce n’est pas fini. Libération révèle que, lors de son arrivée, Mathieu Gallet a imposé de faire embaucher celui qui était son chauffeur lorsqu’il était président de l’INA, alors que trois chauffeurs sont déjà en permanence à la disposition du Président de Radio France. De plus, il a demandé que soient refaits les fauteuils en cuir de sa voiture officielle dont la couleur beige n’était pas de son goût. Le coût étant jugé trop élevé, une nouvelle voiture de luxe lui a été fournie.

Cette grève prouve que des gens sont prêt à se battre pour leur gagne-pain et que la lutte de classe n’est pas morte. Sarkozy qui fanfaronnait une époque : "Maintenant quand ils font grève, ça ne se voit plus" pourrait bien se gargariser « que quand ils font grève, on ne l’entend plus » tellement peu d’information filtre dans les médias de masse sur ce mouvement (et les autres), d’ailleurs c’est bien là, le sens de leur combat, car la partialité des infos est vraiment un cas d’école d’un pays sous dictature médiatique dont les grands groupes capitaliste se sont taillés la part du lion.

Au milieu de tout cela, des auditeurs fidèles, un peu déboussolés qui, j’espère, ont saisi l’occasion d’écouter des radios associatives. Et personnellement, je leur conseillerais Radio Campus Lille, Radio Galère ou Radio Mon Païs, car l’esprit critique en sortirait bien plus aiguisé après trois semaines qu’en quinze ans d’écoute quotidienne de ces radios en voie de RTLisation.

»» http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/archive/2015-04/
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Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment (…)
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"Je ne sais pas."

Secrétaire d’Etat des Etats-Unis Colin Powell.
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