La dépouille d’une enfant de réfugiés accueillie dans la tombe familiale d’un couple d’Ardéchois

Depuis le 15 janvier, Renéa repose entre le papa et la maman d’Eveline. Les parents de cette enfant mort-née sont des réfugiés. Ils n’avaient pas d’argent, ni de lieu pour organiser les obsèques.

Eveline et Bernard font partie d’un réseau d’aide aux réfugiés à Saint-Agrève sur le plateau ardéchois. Ils ont été très touchés par la situation d’un jeune couple de réfugiés kosovars. Leur deuxième enfant est mort né. Impossible pour eux qui sont sans travail de financer des obsèques.

Un geste d’humanité

Eveline et Bernard n’ont pas réfléchi très longtemps. Ils ont d’ailleurs eu la même idée en même temps. Proposer la tombe familiale dans le petit cimetière de Mars pour accueillir la dépouille du nourrisson. L’enfant a été inhumé entre le père et la mère d’Eveline le 15 janvier. C’est "un geste de fraternité" explique Eveline qui ajoute qu’elle a une fille de 43 ans et que cette jeune maman désemparée, dans la douleur, ça aurait pu être sa petite-fille.

Á bien y regarder, cette histoire-là renvoie à une autre histoire bien plus ancienne. Sous l’Ancien Régime, les protestants n’avaient pas le droit d’être inhumés dans les cimetières des paroisses. Ils étaient réservés aux catholiques. Les protestants étaient donc enterrés dans la propriété familiale. C’était aussi un moyen de protéger les corps car ils étaient parfois déterrés des cimetières et jetés sur des tas d’ordures.

 https://www.francebleu.fr/infos/societe/la-depouille-d-une-enfant-de-refugies-accueillie-dans-la-tombe-familiale-d-un-couple-d-ardechois-1516645703
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COMMENTAIRES  

28/01/2018 18:18 par Max Stirner

" Toujours s’en trouve il quelques-uns, mieux nés que les autres, qui sentent le poids du joug et ne se peuvent tenir de le secouer ; qui ne s’apprivoisent jamais de la sujétion et qui toujours, comme Ulysse, qui par mer et par terre cherchait toujours de voir de la famée de sa case, ne se peuvent tenir d’aviser à leurs naturels privilèges et de se souvenir de leurs prédécesseurs et de leur premier être ; ceux sont volontiers ceux-là qui, ayant l’entendement net et l’esprit clairvoyant, ne se contentent pas comme le gros populas, de regarder ce qui est devant leurs pieds s’ils n’avisent et derrière et devant. "

E. de La Boétie

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