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Le pilori médiatique est une infamie contre laquelle on ne peut rien, mais...

... la dénonciation calomnieuse est (aussi) un délit

Une personne membre du FN, elle-même mise en examen, faisait des dénonciations pour accuser d’autres de ce qui lui était reproché. C’est la technique du ventilateur à bouillasse ! Mais elles restaient sans effet. Le FN a donc fait depuis des « dénonciations complémentaires ». La méthode de la dénonciation est un grand classique de l’extrême droite et sa forme suprême de courage.

Au cas précis, cela aura pourtant suffi à déclencher une « enquête préliminaire » sur une dizaine de députés européens parmi lesquels Yannick Jadot, Patrick le Hyaric et combien d’autres. Dont moi. Un gros gibier ! J’ai donc droit à une place particulière sur le pilori médiatique habituel où tout le monde est montré comme coupable avant d’avoir eu le temps d’ouvrir la bouche. Je veux rappeller que je ne suis nullement mis en examen ! Je fais juste l’objet d’une « dénonciation complémentaire ». C’est le moment de dire qu’une dénonciation sans fondement est une dénonciation calomnieuse. C’est un délit. Il va donc en cuire à cette personne ! Comme à tous ceux qui auront relayé ladite dénonciation calomnieuse. Je me prépare donc à porter plainte à mon tour pour dénonciation calomnieuse contre cette militante du FN et ses complices.

Ce qui est pénible à cet instant, c’est évidemment que je comprends parfaitement le rôle de diversion que cette accusation joue dans le contexte où « la France insoumise » est lancée de toutes ses forces dans une bataille contre le gouvernement et ses mesures emblématiques. Inexistant dans la bataille, le FN cherche de la lumière dans les prétoires et les medias. Mais ce qui me blesse le plus profondément, c’est que les noms de mes assistants soient cités. Et seulement les miens ! Ce qui souligne la hargne particulière dont je fais l’objet. Sans autre forme de procès (si j’ose dire) les voici jetés en pâture sans respect pour eux, leur famille, les problèmes personnels qu’ils affrontent peut-être et du seul fait qu’ils ont travaillé pour moi et obéi scrupuleusement aux ordres que je leur ai donnés, conformément à la subordination que comporte tout contrat de travail. Ceci me conduit à préciser les points suivants, non pour la meute, ni pour me justifier devant une accusation dont je récuse le principe même, mais pour vous, mes chers lecteurs.

1) Je suis en toute hypothèse seul et unique responsable des tâches et travaux que mes assistants ont accomplis.
2) Croire qu’ils aient eu le loisir d’avoir d’autres activités et que leur poste auprès de moi soit fictif, c’est ne rien connaître ni savoir de mon travail et de ma façon de l’effectuer.
3) J’affirme qu’aucun d’entre eux n’a jamais consacré aucun temps de travail payé par le Parlement européen, sous quelque forme que ce soit, pour une activité au Parti de gauche, au Front de Gauche ou à « la France insoumise ». À l’inverse, ce que je déplore, ils ont dû renoncer à toutes les activités bénévoles de leur engagement politique car le travail qu’ils accomplissaient pour moi ne leur en laissait aucun temps disponible. En effet, les tâches à assumer pour me permettre de remplir mon rôle de député, tel que je l’entends, sont extrêmement envahissantes. Si bien que je peux dire que leur militantisme a consisté à travailler davantage d’heures et avec davantage d’intensité que ne le prévoyait leur contrat de travail.

Par exemple j’expliquais tous mes votes par écrit. Ces textes ont été édités sur mon blog européen. Il y en a des milliers. Ce seul exemple montre quelle était la nécessité de se documenter sur chacun d’entre eux et de produire des fiches qui me permettent de déterminer personnellement chacun de mes votes puisque je ne suivais aucune consigne de vote de mon groupe sans vérification. L’énorme matériel intellectuel ainsi brassé consistait à entreprendre des recherches, à recueillir les avis de tous ceux que nous consultions, à opérer des synthèses utilisables par moi puis par tous ceux qui militaient avec moi et reprenaient les arguments que j’utilisais. Un autre exemple est celui de ma participation personnelle à d’innombrables mobilisations sociales en relation avec les politiques européennes. Croit-on que j’y sois arrivé les mains dans les poches ? L’aurais-je pu d’ailleurs ?

J’étais aussitôt interpellé, où que j’aille, par les journalistes qui se trouvaient sur place et souvent, il m’est arrivé de devoir prendre la parole. Pense-t-on que rien de tout cela ne se prépare minutieusement ? Un autre exemple enfin est celui de mes interventions médiatiques et de leur préparation de sorte que la cohérence soit maintenue en toute circonstance entre mes positions de député européen et le commentaire d’actualité que j’étais conduit à faire. Et ainsi de suite.

Dans de telles conditions il n’y avait aucune place de temps pour faire quoi que ce soit d’autre que de m’aider à tenir mon rôle. Je n’entre pas davantage dans les détails. Je me contente de dire mon écœurement et mon dégoût pour tous ceux qui se font les relais d’une accusation sans fondement venue de l’extrême droite, si flétrissante pour des gens qui ne peuvent se défendre. Le pilori médiatique est une infamie contre laquelle aucun de nous ne peut rien. Sinon garder toujours en mémoire quelle fonction politique il remplit.

Jean-Luc MELENCHON

Cette publication a été effectuée sur ma page Facebook.

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Chroniques de GAZA 2001-2011
Christophe OBERLIN
L’auteur : Christophe OBERLIN est né en 1952. Chirurgien des hôpitaux et professeur à la faculté Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis 30 ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige (…)
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