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Présenté par Le Grand Soir en collaboration avec ReOpen911

La déconstruction d’une supercherie : le 11-Septembre, les médias et le mythe de l’information (Project Censored)

On dit que les poissons rouges n’ont pas de mémoire
Je suppose que leurs vies ressemblent à la mienne
Et le petit château en plastique
est une surprise à chaque fois
Pas facile de dire s’ils sont heureux
Mais ils n’ont pas l’air de s’en faire.

Ani Di Franco - "Little Plastic Castles"

Au cours des huit dernières années, on a assisté à une explosion de mythes médiatiques dans la culture américaine. Les grands médias commerciaux, les pontes qu’ils soutiennent, et les politiciens des deux grands partis chantent tous le même refrain : « Depuis le 11 septembre 2001, tout a changé. » Des chaines câblées aux stations de radio en passant par les blogs et jusqu’aux réunions publiques, les Américains entendent sans cesse dire que « nous vivons dans un monde post-11-Septembre ».

Bien qu’il y ait une part de vérité dans cette platitude énoncée sur un moment historique capital, les citoyens qui réfléchissent pourraient aussi se demander si de tels messages véhiculés par les mass media ne sont pas des autosuggestions qui finissent par s’imposer. Ceci constitue un point de départ intéressant pour débattre de ce qui a ou n’a pas changé depuis le 11-Septembre.

Cet essai aborde le phénomène actuel de la fabrication des mythes par les médias et la manière dont, comme de nombreux Américains l’avaient senti au lendemain du 11-Septembre, certaines choses n’ont pas changé. (1) Les médias institutionnels grand public ont ressuscité de puissants mythes du passé pour modeler la perception que se fait l’opinion publique du présent. A travers le prisme du 11-Septembre, on peut constater comment les grands médias consacrent en réalité plus de temps à fabriquer des mythes qu’à informer. Les auteurs examineront les principaux mythes que les grands médias et même une bonne partie des médias alternatifs ont développés depuis le 11-Septembre. Nous nous proposons d’examiner comment la fabrication de mythes autour du 11-Septembre, par l’exploitation émotionnelle de ces événements, a empêché un examen dépassionné des causes ou des responsabilités.

Ne raconter que la version officielle : un acte de censure

Ni les grands médias ni les médias indépendants n’ont abordé les événements du 11-Septembre avec un esprit ouvert. A quelques très rares exceptions, les grands médias et les médias alternatifs indépendants ont balayé certaines questions essentielles sur le 11-Septembre en les qualifiant de « conspirationnistes » ou « antipatriotiques » [ou en France, « antiaméricaines », NdT]. Même la presse de gauche, dont The Nation, In These Times, Mother Jones et The Progressive, entre autres, a constamment fait preuve de résistance, voire d’hostilité, envers une enquête complète et indépendante sur les attentats. Peut-être certains progressistes empêcheurs de tourner en rond ont-ils oublié les paroles d’une de leurs propres icônes, Emma Goldman, féministe et anarchiste américaine, qui avait noté avec pertinence que : « Le péché le plus impardonnable dans toute société est la liberté de pensée ». A l’instar de leurs pairs des grands médias, les journalistes de la presse indépendante ont souvent mis l’accent sur des personnalités excentriques ou des déclarations extrêmes au lieu de se concentrer sur les éléments troublants soulevés par les sceptiques. De telles pratiques institutionnalisent les actes d’autocensure qui s’appuient sur la mythologie historique américaine, phénomène que nous analyserons plus loin dans cet article. (2)

La mythologie traditionnelle américaine fut invoquée pour exalter la version officielle du 11-Septembre, qui est devenue la seule et unique version. Tony Judt, historien à l’Université de New York, a récemment regretté que le discours moderne tournait pratiquement uniquement autour « de versions officielles telles qu’elles sont officiellement formulées et perçues ». (3) Rien n’est plus vrai dans le cas du 11-Septembre. Les grands médias et même la presse progressiste ont constamment adopté la version officielle soutenue par le gouvernement et formalisée dans le Rapport de la Commission sur le 11-Septembre. Selon cette version officielle, 19 islamistes radicaux ont conspiré et percé les défenses du pays le mieux protégé du monde. Parce que les services de renseignement ont ignoré les nombreuses mises en garde, ces terroristes ont réussi à prendre le système de défense des États-Unis par surprise, détourner 4 avions, et en faire écraser 3 sur des cibles qui symbolisent la puissance économique et militaire des États-Unis. (4)

Mais est-ce la véritable histoire, et est-ce là toute l’histoire ? Existe-t-il d’autres versions qui cadrent mieux avec les faits ? Y a-t-il des détails importants qui sont ignorés ? Autant de questions que les grands médias n’ont pas posées et n’ont pas encouragé le public à se poser non plus. La résistance des grands médias, commerciaux et indépendants, a efficacement empêché de véritables reportages, de vrais débats et une analyse en profondeur sur le 11-Septembre. Cette étrange absence a fait du 11-Septembre un sujet qui revient souvent dans les publications de Project Censored. (5)

En fait, certains hauts responsables s’en sont même pris à ceux qui mettaient en doute la version officielle du 11-Septembre, comme s’ils étaient des hérétiques, et ils persistent à employer des arguments aux accents religieux pour défendre la mythologie américaine et la version officielle du 11-Septembre. Tucker Carlson, de la chaîne MSNBC, a illustré cette tendance lors d’une interview du Dr David Ray Griffin, philosophe des religions et spécialiste du 11/9. Lors de l’émission, Carlson a critiqué le professeur pour avoir mis en doute la version officielle du 11/9. Dès que Griffin a affirmé qu’il rejetait la version du gouvernement sur le 11/9, Carlson l’a interrompu et a lancé : « ... C’est mal, c’est blasphématoire, c’est un pêché que de suggérer, de laisser entendre ou d’encourager des gens à croire que le gouvernement américain aurait tué 3 000 de ses concitoyens, parce que c’est faux. » (6) Dans cet exemple, comme souvent, l’interviewer a tué dans l’oeuf l’idée même d’un débat autour des idées alternatives sur le 11/9, cadrant ainsi la suite de l’interview et renforçant les mythes de la version officielle.

Nous sommes ici en présence d’une question cruciale : la fabrication de mythes par les médias décourage le pluralisme des points de vue sur la réalité, et induit par conséquent une forme de censure.

Une culture profondément enracinée dans ses mythes

« Les mythes auxquels on croit ont tendance à devenir des vérités »
George Orwell

Avant même de devenir un pays, l’Amérique s’est toujours appuyée sur la mythologie culturelle pour se donner du sens et un but. Ceci est évident dans la croyance exprimée par plusieurs des premiers dirigeants de l’époque coloniale selon lesquels l’Amérique et le Nouveau Monde étaient « des terres vierges », des terres libres de toutes les souillures de l’Histoire qu’ils avaient abandonnée derrière eux en Europe. Le dirigeant puritain John Winthrop avait déclaré que l’Amérique « sera comme une cité sur la colline », vue et vénérée comme la nouvelle Terre Promise. (7)

Au fur et à mesure que leurs besoins changeaient, les Américains se sont racontés de nouvelles histoires. Pour créer une nouvelle république, les Américains devaient créer de nouvelles croyances impulsées par un sentiment de destin national. Au XIXe siècle, cet amas d’idéaux finit par s’imposer dans les esprits de la plupart des Américains sous couvert du « destin manifeste ». Ce terme, lancé par John O’Sullivan, un journaliste et mythologue du XIXe siècle, se basait sur l’idée que l’Amérique était à la fois exceptionnelle et triomphante dans toutes ses entreprises ; que l’Amérique, par une inspiration divine, était destinée à devenir le phare du monde de la démocratie, et que la nouvelle république n’emploierait les armes que pour défendre ses intérêts nationaux. (8)

Puisque les intellectuels, les politiciens, les journalistes, les responsables et autres personnalités médiatiques ont depuis longtemps assimilé ces mythes, ils sont partie prenante de la grande narration de l’histoire américaine. Cependant, il existe d’autres versions plus proches de la réalité historique qui contredisent souvent la ligne officielle.

Au lendemain du 11-Septembre : une frénésie de mythes médiatiques

Dans toute période de traumatisme psychologique, les sociétés tendent à se raccrocher à leurs mythes. Après le 11/9, de nombreux Américains désorientés se sont retournés vers leur mythologie traditionnelle pour retrouver du sens et un but collectif ; personne ne voulait être perçu comme antipatriotique. Toujours attentifs à l’état d’esprit de l’opinion publique et aux tendances, les politiciens ont eu recours aux termes familiers des mythes traditionnels pour expliquer les événements qui ont suivi. En retour, les médias, en accord avec de puissants pouvoirs politiques, ont ressuscité les mythes du destin national et de la loyauté, de l’exceptionnalisme moral, du triomphe sur l’adversité, pour expliquer les événements récents.

En tête du mouvement dans les médias, Dan Rather, le présentateur star de CBS déclara : « Je vais faire mon travail de journaliste, mais en même temps je vais leur accorder [à l’administration Bush] le bénéfice du doute, à chaque fois que ce sera possible dans une telle situation de crise, d’urgence. Pas parce que je crains une réaction du public, mais parce que je veux être un Américain patriote et fier de l’être. » (9) Plus tard, Rather regretta ses propos, mais à l’époque ils renforcèrent le pouvoir du nationalisme aveugle en temps de crise. Dans les grands médiaux commerciaux, la plupart ont abandonné leur rôle de critiques et se sont transformés en simples larbins du pouvoir.

Le Président George W. Bush a poursuivi dans la voie de la mythologie nationaliste après les attentats du 11/9 en affirmant que le monde avait changé et était désormais divisé en deux, entre le Bien et le Mal. Les peuples et les nations à travers le monde devaient choisir leur camp. Dans cette conception manichéenne, les « ennemis » ne se trouvaient plus uniquement à l’étranger, ou « là -bas » comme au cours des deux dernières guerres mondiales, mais désormais « ici » aussi, et peut-être même des Américains en faisaient-ils partie.

Peu après le 11/9, Bill Maher, animateur de l’émission « Politically Incorrect » sur la chaîne ABC, réagit à une déclaration du Président Bush selon laquelle les terroristes du 11/9 étaient des lâches. Maher répliqua sèchement : « C’est nous qui avons été des lâches. En balançant des missiles de croisière à des milliers de kilomètres. Ca, c’est de la lâcheté. Rester dans l’avion lorsqu’il frappe l’immeuble. Vous pouvez en penser ce que vous voulez, mais c’est tout sauf de la lâcheté. » (10) Peu après, Maher a été viré de son émission sur ABC. En réponse à Maher, le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, avertit que dans un monde post-11/9, les Américains devaient « faire attention à ce qu’ils racontaient ». (11)

Un tel néo-McCarthysme montrait le risque encouru par ceux qui prenaient leurs distances avec le discours nationaliste. (12) D’une manière ironique, ce sont les journalistes qui auraient dû mener les débats après le 11/9, tout en veillant au respect du pluralisme. Mais, à l’instar de Dan Rather, beaucoup sont devenus de simples sténographes du pouvoir en place, marginalisant et même diabolisant toute analyse « hérétique » importante.

Ressusciter les mythes traditionnels américains

Quelques jours après le 11/9, Bush a ressuscité le mythe de la conquête de l’Ouest pour imposer la guerre contre le terrorisme. Il a fait appel à de faux dilemmes tels que « Vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous », et « Il s’agit d’une bataille entre le Bien et le Mal » ainsi qu’à des notions de justice dispensées par des chasseurs de primes avec des phrases telles que « Recherché mort ou vif » pour expliquer sa politique de sécurité nationale. Rares sont ceux dans les médias qui ont dénoncé l’attitude simpliste, emplie de pathos et même de machisme du président.

Les références de Bush au Far West ont permis au gouvernement de remplacer les méchants Indiens de l’Amérique, les hors-la-loi et autres stéréotypes d’ennemis dont ben Laden lui-même, par al-Qaïda. Mais, non seulement ben Laden n’avait aucun lien avec l’Irak, selon le FBI, il n’était même pas accusé des crimes du 11/9 par manque de preuves. Néanmoins, une récompense de 25 millions de dollars a été offerte pour sa capture en relation avec les attentats du 11/9, récompense offerte par le « Programme de récompenses pour la Justice », un organisme sans prérogative d’enquête et administré par le Département d’État. Ce qui contredit la position du FBI. (13)

De plus, ce mythe de la justice du Far West a préparé le terrain aux justifications des guerres préventives, de la torture, et à considérer la Convention de Genève comme « désuète ». (14) Une fois encore, les grands médias n’ont pas remis en cause cette politique, mais au contraire l’ont présentée comme indispensable dans un monde post 11/9. (15) L’Amérique s’est ensuite lancée tête baissée dans une guerre abstraite contre le terrorisme tout en observant du coin de l’oeil un Western mélodramatique.

Censure, désinformation et déni grâce à l’amnésie historique collective

Un autre facteur qui a empêché toute discussion sur le 11/9 est le refus qu’un gouvernement supposément élu de manière démocratique aurait pu jouer un rôle dans les attentats. Ce déni refuse toute analyse des attaques au-delà de la théorie du complot officielle qui explique le succès de 19 djihadistes d’al-Qaïda par l’ignorance ou l’incompétence du gouvernement. La théorie du « retour de bâton », qui explique ces événements par les ressentiments provoqués par des décennies d’une politique étrangère américaine inepte, demeure un point très sensible - comme l’a démontré le récent scandale médiatique au sujet de la remarque « l’Amérique a du sang sur les mains » attribuée à James Wright, l’ancien pasteur du candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama, lors d’une interview avec Bill Mayers sur (la chaîne de télévision publique) PBS. (16)

D’autres interprétations du 11/9 ont rarement pu être exprimées librement dans la presse américaine. Toutes ces hypothèses alternatives suggèrent d’éventuelles complicités au sein même du gouvernement américain : pour pouvoir déclencher une guerre, il fallait laisser les attaques se produire (thèse du laisser-faire), ou même les provoquer (thèse du déclenchement délibéré). Une meilleure connaissance de l’histoire américaine (8) aurait pu aider les journalistes et l’opinion publique à envisager ces éventualités dans un contexte plus large. En examinant l’histoire, on peut voir les attentats du 11/9 comme une provocation de plus parmi tant d’autres. (17)

Des précédents historiques pour des interprétations alternatives non officielles

« Celui qui contrôle le passé contrôle le futur.
Celui qui contrôle le présent contrôle le passé
. »
George Orwell

Les précédents historiques peuvent servir à mettre les mythes nationaux en perspective. On apprend beaucoup à les examiner attentivement. Les médias institutionnels grand public ont largement évacué tout contexte historique qui pourrait induire un examen critique général des événements tragiques du 11/9 et de la guerre contre le terrorisme. Les faits qui entourent certains événements historiques ont été littéralement effacés de l’histoire. Un retour sur ce « trou noir de la mémoire historique » peut servir d’antidote à un autre type de censure, la censure par omission.

Certains pourraient trouver incroyables les événements suivants de la politique internationale des États-Unis, particulièrement lorsque ces derniers ne sont pas contestables. En prenant en compte cette série de provocations, de faux prétextes, de manipulations et d’opérations sous faux-pavillon, les versions alternatives du 11/9 cadrent avec les mensonges habituels des gouvernements, tandis que la version officielle devient une anomalie. Bien que cela ne constitue pas une preuve en ce qui concerne le 11/9, les médias auraient au moins une indication sur la direction que pourrait prendre une véritable enquête de leur part. (18) Voilà quelques exemples :

1846 : la guerre mexicano-américaine. Après l’annexion du Texas et l’établissement plus au sud de la frontière avec le Mexique, le Président James Polk a lorgné sur les vastes terres du Mexique, dont la Californie qu’il voulait annexer depuis longtemps. Pour envahir le Mexique, Polk avait besoin d’un prétexte, un incident qui permettrait aux États-Unis d’envahir un pays bien plus faible et confisquer une bonne partie de son territoire. Pour cela, il a envoyé une armée, dirigée par le général Zachary Taylor, construire un fort au sud du Rio Grande. Cette provocation attira la riposte prévue : les Mexicains ont tenté de repousser l’incursion américaine, en tuant et en capturant des soldats. Bien que le Président Polk ait été l’auteur de la provocation, il envoya néanmoins un message indigné au Congrès pour réclamer une déclaration de guerre. La guerre trouva des soutiens au sein du Congrès auprès des Sudistes, farouchement déterminés à étendre l’esclavagisme. La guerre elle-même fut de courte durée, mais les gains furent immenses. En guise d’indemnisation pour avoir interrompu son expansion vers le sud, les États-Unis obligèrent le Mexique à céder un vaste territoire qui recouvre aujourd’hui le Nouveau Mexique, l’Arizona, l’Utah, le Nevada, la Californie, et une partie du Colorado. La série de provocations avait commencé. (19)

1898 : La guerre hispano-américaine fut déclenchée après une explosion accidentelle sur le navire américain USS Maine dans le port de la Havane. Les Espagnols tentèrent d’éviter la guerre mais les grands journaux US, ceux de l’empire de presse Hearst en tête, affirmaient, malgré l’absence de preuves, que l’Espagne avait attaqué un navire de guerre américain. En réclamant vengeance, la presse « jaune » a popularisé un cri de guerre devenu célèbre « Remember the Maine and to Hell with Spain ! » (Souvenez-vous du Maine et au diable l’Espagne !). Pendant la guerre qui suivit, les États-Unis s’emparèrent non seulement de Cuba, mais aussi d’autres colonies espagnoles comme Porto Rico et les Philippines. (20)

1915 : Aux abords de la première guerre mondiale, d’autres « événements déclencheurs » se sont produits. Parmi les plus connus, on trouve le naufrage du bateau de croisière britannique Lusitania qui a aussi servi de prétexte, cette fois-ci pour entrer dans la première guerre mondiale. Le gouvernement US savait que le bateau transportait secrètement des munitions, mais n’a pas fait grand-chose pour en avertir le public. Parmi les munitions se trouvaient des obus et des cartouches destinés aux troupes anglaises qui combattaient les Allemands. Lorsqu’un sous-marin allemand coula le paquebot, 1 195 passagers et membres d’équipage périrent. Tandis que le public exprimait sa rage devant l’atrocité commise par les Allemands et que la propagande de guerre s’intensifiait, le Président Woodrow Wilson engageait les États-Unis dans la première guerre mondiale. (21)

1941 : La soi-disant attaque perfide de Pearl Harbor est un des plus grands mythes de l’histoire des États-Unis, un événement cataclysmique qui a servi à manipuler l’opinion publique jusqu’à nos jours. Alors que Pearl Harbor a longtemps été présentée comme une attaque surprise, les éléments rassemblés par l’historien Robert Stinnett montrent qu’en réalité l’événement avait été provoqué par le gouvernement des États-Unis qui a laissé faire pour pouvoir manipuler l’opinion publique. Le mythe du « Jour d’infamie » de l’Amérique, longtemps enraciné dans l’inconscient collectif américain, consolide fortement l’idée que l’Amérique n’attaque que pour se défendre.

Pearl Harbor est un autre exemple d’une longue lignée de supercheries à travers toute l’histoire des États-Unis destinées à manipuler l’opinion publique en faveur d’une guerre. (22) En faisant appel à la puissance du symbole de Pearl Harbor, le lobby néoconservateur Project for a New American Century (Projet pour un nouveau siècle américain) recourt à cette analogie historique dans son document Rebuilding America’s Defenses (Reconstruire les Défenses de l’Amérique), publié en 2000. Dans ce document, ils émettent des hypothèses sur ce qui pourrait s’avérer nécessaire pour justifier un changement radical de la politique étrangère des États-Unis. Les auteurs expliquent qu’une transformation de la politique US promouvant le recours à la force serait difficile, car « ... le processus de transformation, même s’il devait aboutir à des changements révolutionnaires, serait probablement long sans un événement catastrophique et catalyseur - comme un nouveau Pearl Harbor ». (23) L’administration Bush tout autant que les grands médias ont utilisé les événements du 11/9 pour ressusciter le mythe selon lequel l’Amérique n’attaque jamais en premier et ne combat que pour la liberté. (24)

1964 : L’« incident » du golfe de Tonkin déclencha une escalade massive de la guerre au Vietnam. Pour préparer une opinion publique réticente à entrer en guerre, les dirigeants américains organisèrent des raids le long des côtes nord-vietnamiennes mais furent frustrés lorsque les Nord-vietnamiens ne ripostèrent pas. Le Président Lyndon B. Johnson, le secrétaire à la Défense Robert McNamara, et d’autres hauts dirigeants en arrivèrent à la conclusion qu’il fallait un événement marquant, un prétexte pour remuer l’opinion publique. En l’absence d’attaque, il fallait donc en inventer une. (25)

La « riposte » a pris la forme de soi-disant attaques nord-vietnamiennes contre deux croiseurs US. Au mois d’août 1964, le premier navire a été prétendument attaqué par des torpilleurs vietnamiens. (26) Deux jours plus tard, les médias ont annoncé que les Nord-vietnamiens avaient attaqué un second navire américain. Bien que le Pentagone ait affirmé que les assaillants avaient été repoussés, les officiers à bord du croiseur ont révélé plus tard que « nos destroyers ne faisaient que tirer sur des cibles fantômes... il n’y avait pas de torpilleurs devant nous. » (27) Néanmoins, quelques jours plus tard, le Congrès votait la résolution du golfe de Tonkin, sur la base d’événements qui n’avaient pas eu lieu, pour entraîner les États-Unis dans une « opération de police » désastreuse qui allait durer 10 ans, coûter la vie à plus de deux millions de personnes, et couvrir les États-Unis de déshonneur. (28)

Remarques :

Les médias qui abordent les sujets importants du présent devraient rappeler ces exemples du passé. Au lieu de cela, les événements importants qui contredisent les mythologies officielles américaines sont souvent ignorés. Cette tendance a été formalisée au début du XXe siècle.

L’avènement de la première guerre mondiale a propulsé la nouvelle science de la propagande à l’avant-scène des opérations gouvernementales. Le Président Woodrow Wilson créa le premier système officiel de propagande en nommant le génie des relations publiques, George Creel, à la tête du Committee on Public Information (Commission à l’information publique). Le rôle de la CPI était de distiller des informations auprès de la population afin d’obtenir la réaction voulue. Le programme fut un grand succès. Avec l’aide d’Edward Bernays, neveu de Sigmund Freud et un promoteur de la propagande des premiers jours, le gouvernement développa des nouvelles méthodes pour convaincre l’opinion publique américaine pacifiste d’entrer dans « la der des der » et dans « La guerre qui fera du monde un havre pour la démocratie ». Dans son livre Propaganda de 1928, devenu un classique, Bernays faisait remarquer que : « La manipulation consciente et intelligente des habitudes organisées des masses est un élément important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme invisible de la société constituent un gouvernement invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant du pays. » (29)

Tout en analysant le rôle des médias dans la popularisation des mythes auprès du public, continuons à déconstruire les dénis et les supercheries de la version officielle du 11/9.

Fabrication instantanée de mythes sur le 11-Septembre

1. Construction immédiate d’une version officielle

« Très souvent, l’ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, délibéré, manigancé et malhonnête, mais le mythe - persistant, convaincant et irréel. »
John F. Kennedy

Le 11 septembre 2001, les officiels du gouvernement et les grands médias ont commencé à construire la version officielle avec une rapidité sans précédent. Avant même la fin des attentats, la division de l’antiterrorisme du FBI disait au conseiller à la Sécurité nationale Richard Clarke que c’était des agents d’al-Qaïda qui avaient attaqué le World Trade Center. Cette version a été adaptée et amplifiée dans les jours, les semaines et les mois qui ont suivi. (30) D’un côté, les hauts responsables affirmaient que les attaques les avaient pris totalement par surprise. Et pourtant, de l’autre, le 11 septembre à 11 heures de matin, le FBI avait déjà commencé à publier les noms, nationalités et photos des 19 pirates présumés. Avant même que se soient dissipées la fumée et la poussière, les mythologues des médias étaient fins prêts pour tout expliquer en faisant largement appel à la mythologie traditionnelle et à l’histoire populaire.

Mais si les autorités étaient si peu au courant au point d’avoir été pris par surprise, comment ont-elles réussi à découvrir si rapidement la liste exacte des coupables ? Les services de sécurité avaient-ils gardé ces agents d’al-Qaïda sous surveillance ? Pour en rajouter dans les contradictions, la véracité de la liste s’est révélée suspecte. Dans les semaines qui ont suivi les attaques, plusieurs médias, dont la BBC, ont révélé que certains des individus mentionnés dans la liste étaient encore en vie. (31) Ces révélations auraient dû jeter un discrédit sur la version officielle, ce qui explique en partie la discrétion des médias sur ce sujet.

2. Les grands médias mènent la danse dans la fabrication de mythes sur le 11/9

« L’histoire est le présent. C’est pourquoi chaque génération la réécrit. Mais ce que la plupart des gens croient être l’histoire n’est que son produit fini, le mythe. »
E.L. Doctorow

Si la rapidité avec laquelle les coupables ont été identifiés est étonnante, la vitesse avec laquelle les médias ont suivi l’est plus encore. A peine quelques heures après l’effondrement des tours, le sénateur Orin Hatch (Républicain de l’Utah) de la Commission du Sénat sur le Renseignement avait déjà désigné ben Laden comme le responsable des attentats du 11/9, même s’il n’y avait guère d’éléments pour le prouver, ni à l’époque, ni même plus tard. (32) A travers la fabrication de mythes par les médias, ben Laden est devenu le suspect principal « prêt à l’emploi » des attaques du 11/9. Le FBI l’a ensuite retiré de la liste des personnes les plus recherchées, parlant de manque de preuves. (33)

Mais si ces attentats avaient été des attaques surprises, comment le gouvernement et certains médias pouvaient-ils, le jour même, connaître les noms des coupables ? CNN, par exemple, à 16 h 00 le 11 septembre 2001, a accusé ben Laden « sur la base d’éléments nouveaux et précis découverts depuis les attentats ». (34) Les grands médias et le gouvernement ont fait preuve ce jour-là d’une vision étonnante, capable de transpercer les fumées épaisses qui s’élevaient, en créant un méchant plus vrai que nature, en brossant par avance les traits d’une nouvelle politique, générant peut-être ainsi une prophétie auto réalisatrice sur la guerre contre le terrorisme. La nuit suivant les attentats, le Président Bush écrivait dans son journal : « Le Pearl Harbor du XXIe siècle a eu lieu aujourd’hui... Nous pensons que c’est Oussama ben Laden. » (35)

De même, le mythe colporté sur les Tours Jumelles est né dans les moments qui ont immédiatement suivi. Juste après la destruction des tours, FOX News a donné la parole à « un passant », un témoin dont les propos devaient plus tard devenir la version officielle. Fox News a interviewé le « passant » qui, de manière étonnante, a expliqué : « ... J’ai vu les deux tours tomber, la première puis la seconde, à cause d’une défaillance structurelle provoquée essentiellement par l’intensité des incendies. » (36) Cela aussi parait étrange. Dans un état de choc, utilisant un jargon d’ingénieur, cet homme spéculait sur les causes de la catastrophe. Ce faisant, il annonçait la version officielle. D’autres versions avaient été formulées le même jour, mais elles ont été noyées par celle-ci, née dans le chaos de la rue, et qui devait devenir la version officielle du Rapport de la Commission sur le 11/9.

Versions alternatives : la suppression des témoignages des secouristes

Au lieu d’interviewer simplement un passant, les médias auraient pu interviewer d’abord les secouristes sur ce qui aurait pu provoquer l’effondrement des tours. Mais lorsque les médias ont interviewé les secouristes, ils se sont contentés de raconter leur héroïsme et de relayer l’horreur vécue. Pratiquement sans exception, les médias n’ont relayé aucun des nombreux témoignages des secouristes qui parlaient d’explosions avant et pendant l’effondrement des tours.

En anticipant l’importance de leurs témoignages, certains secouristes se sont enregistrés. Sur ces enregistrements, des dizaines de pompiers parlent d’explosions, particulièrement d’une série de sons « boum, boum, boum » au moment où les tours ont commencé à s’écrouler. En 2002, des rapports similaires de pompiers ont été publiés. Le pompier Thomas Turilli se rappelle que le son était « comme des bombes qui explosaient, boum, boum, boum, peut-être 7 ou 8, puis un souffle immense a surgi et le chef nous a tous jetés à terre et s’est couché sur nous. » (37) Ceci n’est qu’un des dizaines de témoignages similaires de secouristes qui tous parlent d’explosions.

Juste après les attaques, la ville de New York a fait saisir les propos enregistrés des pompiers et le service des pompiers a interdit à quiconque d’en parler parce que, selon lui, leur contenu pouvait devenir des pièces à conviction lors d’un procès. Cette suppression d’éléments de preuves perdura sous les maires Rudy Giuliani et Michael Bloomberg. Il a fallu attendre 3 ans, après des pressions des familles des victimes et un procès intenté par le New York Times pour voir la ville communiquer enfin les bandes de ces témoignages. (38)

A voir la manière dont les tours se sont désintégrées et sont tombées, certains observateurs ont émis l’idée que les tours ne s’étaient pas simplement « effondrées ». En fait, un présentateur de CBS News, Dan Rather, a annoncé le 11/9 que les effondrements « rappelaient la manière... lorsqu’un immeuble est délibérément détruit par des explosifs placés au bon endroit pour le faire tomber ». L’émission ABC News avec Peter Jennings a souligné aussi cette similitude. Pourtant, depuis le 11/9, personne dans les grands médias n’a jamais fait une telle comparaison de nouveau. (39)

3. Les rapports prématurés sur l’immeuble 7 du World Trade Center

D’étranges pratiques journalistiques ont accompagné l’effondrement de la 3e tour, l’immeuble 7 du World Trade Center (WTC-7). Il s’agit du scoop de CNN annonçant « l’effondrement » du WTC-7 une demi-heure avant l’événement et d’un reportage de la BBC qui l’a annoncé 26 minutes avant. Ces deux reportages auraient dû provoquer quelques remous dans les médias, mais ils ont été immédiatement oubliés. (40)

Puisque aucun avion n’avait frappé ce gratte-ciel de 47 étages, doté d’une structure d’acier, et puisque les incendies étaient bien plus restreints que ceux des Tours Jumelles, pourquoi quelqu’un aurait-il eu l’idée d’imaginer sa désintégration et son effondrement ? Une fois de plus, les médias ont énoncé ce qui devait devenir la version officielle, et ce avec une avance incroyable, avant même que l’événement ne se produise, et ils l’ont ensuite développé pendant les jours et les mois qui ont suivi. (41) Pourtant, quelles étaient les chances que deux grands médias fassent la même erreur en même temps sur le même sujet ? Nous avons ici l’exemple de reportages dont la chronologie semble hautement improbable ou totalement incroyable. Quelle que soit la conclusion qu’on en tire, la question importante est celle-ci : pourquoi aucun grand média n’a jugé bon d’enquêter là -dessus ?

Très récemment, le Financial Times de Londres a publié un des articles les plus détaillés sur le WTC-7 jamais publiés à ce jour dans un grand média commercial. Sinon, très peu ont couvert cette histoire controversée. (42)

Dans le contexte de la construction d’un mythe, ce reportage devrait être examiné et débattu dans les médias. Pratiquement personne dans les grands médias et seulement quelques personnes courageuses de la presse indépendante ont enquêté sur ces histoires. Une telle entorse à la déontologie du métier mériterait à elle seule une enquête. Les reportages des grandes chaînes de télévision dès les premières heures ont largement contribué à générer spontanément du mythe. Avec le recul, cela soulève de sérieuses questions.

4. Les derniers instants du vol UA93 : le recyclage d’anciens mythes

Tous les mythes qui entourent le 11/9 ne proviennent pas du passé américain. La calamité d’une attaque sur le territoire national exigeait le développement de nouveaux mythes et a permis à « l’industrie-à -fabriquer-de-l’opinion » d’exploiter cette faiblesse culturelle. Non seulement les médias ont échoué à expliquer ces événements tragiques, mais ils ont généré des contes mythiques dans leur sillage (comme le téléfilm Vol 93).

Le plus connu de ces mythes est celui des passagers héroïques du vol UA93 qui, en se révoltant contre les pirates, auraient prétendument empêché une frappe sur Washington DC. Par leur geste, les passagers ont non seulement fourni un modèle de comportement aux Américains, mais ils ont aussi lancé la première contre-attaque dans la guerre contre le terrorisme. Il est indéniable que se soulever contre les pirates d’un avion constitue effectivement un acte héroïque, mais affirmer que cette action a empêché une autre frappe sur la capitale requiert d’autres présomptions - par exemple, celle d’une défaillance persistante d’un système de défense anti-aérien qui a coûté plusieurs milliers de milliards de dollars. Pour croire au mythe du vol UA93, il faut aussi nier une quantité non négligeable de preuves matérielles, comme la découverte de fragments de l’avion à plus de 13 km du point d’impact. (43)

Un scénario d’héroïsme désintéressé pour feuilleton télé

Chaque mythe a besoin de héros. Dans le cas du vol UA93, plusieurs candidats ont été identifiés par les télévisions, par les appels effectués à partir de téléphones portables. Bien qu’il existe toujours une controverse sur la possibilité de passer de tels coups de fils à l’époque, ce détail est sans importance quant à la construction du mythe du vol 93. (44)

Que ces appels aient pu ou non passer, le vol du « Allons-y les gars » (« Let’s Roll »), ainsi qu’il allait être surnommé, a provoqué une éruption instantanée de mythes lancés par les médias. Au cours des quelques jours qui ont suivi, plus d’une dizaine de personnes ont signalé avoir reçu des appels de leurs proches - la plupart étaient des gens qui venaient de perdre leur conjoint lorsque le vol UA93 s’est écrasé près de Shanksville, en Pennsylvanie. Les histoires poignantes racontées par ces survivants s’immiscèrent dans une conscience populaire déjà submergée par le pathos et l’angoisse.

A la recherche d’histoires sensationnelles, les grands médias se sont immédiatement focalisés sur la vie et la mort héroïque des passagers du vol UA93. (45) En l’absence totale de preuves matérielles, les grands médias se sont mis à rédiger des scénarios pour les histoires qu’ils avaient l’intention de raconter. Bien que les appels aux proches n’aient pas fait l’objet de vérifications, les grands médias se sont emparés de cette histoire. Plusieurs médias se sont empressés de la diffuser en consacrant un temps considérable aux proches qui auraient reçu ces appels. Les médias ont ainsi imposé de manière indélébile une histoire de sacrifice héroïque. Devant le besoin de se réaffirmer et de s’identifier émotionnellement aux proches des victimes, leurs reportages ont connu des audiences exceptionnelles. Les dernières paroles énigmatiques du vendeur de logiciels Todd Beamer, entendues par un opérateur des téléphones de bord, sont devenues légendaires : « Vous êtes prêts ? OK. Allons-y les gars. » Comme la plupart d’entre nous s’en souviennent, la révolte des passagers a été déclenchée par ce cri de guerre. (46)

Peu de spectateurs semblaient avoir remarqué que Todd Beamer n’a jamais parlé à sa femme, mais a préféré parler pendant 15 minutes à Lisa Jefferson, une opératrice de GTE Airfone/Verizon. Mme Jefferson a promis d’appeler la femme de Todd s’il devait mourir. Cependant, Jefferson n’a pas suivi le protocole de la compagnie GTE : elle n’a pas enregistré l’appel d’urgence de Todd Beamer. Les médias n’avaient aucun moyen de vérifier l’appel. (47) Une fois l’appel rendu public, les médias ont noyé Lisa Beamer sous les invitations : pendant un an ou plus, elle a accordé plus de 200 interviews. Larry King, de CNN, lui a offert son plateau à partir duquel elle a pu défendre le plan de compensation des victimes pour un montant de 7 milliards de dollars offerts par l’administration Bush. (48) Une fois encore, plutôt que d’informer dans un contexte où pouvaient subsister des éléments inconnus, les grands médias commerciaux ont préféré présenter un mythe sur l’héroïsme.

Tout ceci a eu lieu au moment où le pays était encore sous le choc des images de l’effondrement des Tours Jumelles et n’a fait qu’accentuer le traumatisme dans le public. Ce n’était pas uniquement dû au fait que les images des tours aient été diffusées des centaines de fois aux heures de grande écoute à la télé ; c’était aussi le symbolisme obsédant que ces images véhiculaient. Toujours sensible à l’impact d’une métaphore, le linguiste et psychologue George Lakoff a fait remarquer que de nombreux Américains, en voyant la désintégration des tours et la chute de ceux qui tentèrent de s’échapper en sautant, ont vu leur propre chute ainsi que celle de leurs compatriotes. En termes encore plus imagés, Lakoff a souligné : « L’image d’un avion pénétrant la tour Sud a été pour moi celle d’une balle transperçant un crâne, les flammes qui jaillissaient de l’autre côté étaient comme du sang qui giclait. C’était un assassinat. » (49) Ceci a renforcé le mythe de la version officielle : le 11/9, c’était la liberté même, personnifiée par les tours, qui était attaquée.

De nombreux observateurs ont aussi souligné que, dans l’esprit du public, les Tours Jumelles étaient des symboles du capitalisme et de l’interventionnisme américains. C’était la raison pour laquelle le « cerveau » d’al-Qaïda, Khaled Sheikh Mohammed, disait qu’elles avaient été prises pour cibles. (50) Un contre mythe intéressant donné par les médias commerciaux nous est fourni par le livre de Mitch Frank, du magazine Time, où il affirme que les tours étaient des symboles globaux de paix et que les « maléfiques », comme les appelait Bush, attaquaient non seulement la liberté américaine, mais le concept de paix lui-même. Ce dernier mythe allait devenir une puissante justification à la guerre contre le terrorisme, puisqu’il fait appel à la mythologie de l’exceptionnalisme américain.

Comme si les choses avaient été planifiées selon les termes du livre de Naomi Klein, La Stratégie du choc, les images alarmantes du 11/9 ont préparé le public à une nouvelle politique - la guerre contre le terrorisme, le Homeland Security (le ministère nouvellement créé de la Sécurité de la Patrie, NdT), et la loi USA PATRIOT ACT (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act ou en français : Loi pour unir et renforcer l’Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme, NdT) - des politiques qui étaient impensables avant le cataclysme psychique du 11/9. (52)

La nécessité de héros positifs

A cette époque de traumatisme et d’humiliation nationaux, une autre histoire très séduisante est apparue. Elle racontait l’histoire d’une révolte de passagers qui, après plusieurs minutes de lutte, ont repris le contrôle du poste de pilotage et/ou ont fait perdre le contrôle de l’avion aux pirates. (53) Cette histoire de prise de contrôle du cockpit racontait aux Américains que des passagers héroïques avaient non seulement riposté, mais aussi empêché une autre attaque sur Washington. Avant même que l’avion ne se soit écrasé, la première bataille de la guerre contre le terrorisme avait commencé.

Mais ceci n’est pas simplement un mythe patriotique réconfortant, il a aussi détourné l’attention et couvert une autre histoire, une histoire aux implications sinistres. La première version du Pentagone sur le vol UA93 a révélé que des chasseurs F-16 suivaient l’avion et certains rapports militaires ont même précisé que l’avion avait été abattu. Le 11/9 et les jours qui ont suivi, des sources militaires ont signalé un avion abattu au-dessus de la Pennsylvanie et de nombreux éléments matériels indiquaient qu’un avion avait effectivement été abattu. (54) En résumé, diverses sources - de la presse locale jusqu’aux plus hautes instances du Pentagone - ont d’abord déclaré que le vol UA93 avait été abattu, pour ensuite changer de version peu de temps après. (55) Cependant, la première version n’était pas celle que le public voulait entendre. Encore une fois, quelle que soit la conclusion sur le destin du vol UA93, les grands médias commerciaux se sont focalisés sur des histoires d’héroïsme et de puissance Américaine, pas sur les éléments concrets sur le terrain. (56)

Les médias persistent à renforcer le mythe du vol UA93

Quelle que soit la vérité sur les derniers instants du vol UA93, ils constituaient un matériel dramatique avec une très forte charge émotionnelle qui avait tout pour plaire. Quatre films ont rapidement été tournés : Let’s Roll : The Story of Flight 93 (2002), The Flight That Fought Back (2005), Flight 93 : The Movie (2006), et United 93 (2006). (57) Les studios et les chaînes ont immédiatement saisi l’énorme potentiel en termes de suspense, de conflit, d’héroïsme et de drames humains.

Réécrire l’histoire, réviser le mythe à travers un film

Le cinquième anniversaire de la tragédie du 11/9 constitue un exemple de la manière dont une histoire racontée de manière quasi historique peut à la fois renforcer et réviser une version précédente. Un docufiction peut aussi modeler la perception du public pour, dans ce cas précis, rejeter la faute sur l’administration Clinton - et par extension aux Démocrates, malgré le fait que les événements du 11/9 aient eu lieu sous une administration républicaine. En termes crus, le résultat fut un film pseudo historique tourné dans un but de propagande. Le docudrame d’ABC/Disney, The Path To 9/11, a provoqué des controverses en coulisses. Promu par de pleines pages de publicité qui montrait des yeux sombres regardant à travers une entaille dans le drapeau américain, cette émission spéciale a provoqué de tumultueux remous. Elle avait été coproduite par l’ancien Président de la Commission, Thomas Kean, qui apparemment était impatient à la fois de promouvoir la version officielle qu’il avait aidée à rédiger ainsi que d’enfoncer l’administration Clinton un peu plus qu’elle ne l’avait été dans le Rapport de la Commission. Ainsi donc, la fiction dramatique avait été conçue par des politiciens dans un but politique précis. (58)

Les pourvoyeurs de sensations fortes découvrent l’Histoire pop

Certains animateurs d’émission de radio conservateurs (très à droite, NdT) ont découvert l’histoire récente après la diffusion du docufiction de la chaîne ABC/Disney. Ils ont mis en évidence ce que les services de renseignement savaient et ce que la Maison Blanche n’avait pas fait au sujet d’al-Qaïda - mais uniquement pendant les années Clinton. (59) Des porte-parole républicains et les pourvoyeurs de sensations fortes se sont exprimés comme s’ils lisaient le même prompteur. D’un seul coup, les grands pontes discutaient des éléments importants que la Commission sur le 11/9 avait ignorés - des choses qu’ils n’avaient jamais relevées auparavant. Rush Limbaugh a commencé par citer le complot Bojinka d’al-Qaïda en 1994 comme la preuve que c’était l’administration Clinton, et non celle de Bush, qui aurait dû empêcher les attentats du 11/9. Le moment choisi et la présentation biaisée de cet élément historique précis par certaines vedettes de la radio mérite d’être soulignés dans le contexte d’un processus de fabrication d’un mythe.

Alors que la fabrication, la révision et la confirmation du mythe se poursuit, il en va de même pour la recherche d’une version qui aurait plus de sens. Bien que les mythes persistent, ils doivent désormais faire face à un développement de l’analyse logique. Alors que les grands médias commerciaux et même une certaine presse progressiste perpétuent les mythes historiques, de nombreux Américains exigent une version basée sur des faits. Un sondage effectué par l’institut Zogby International en 2007 montrait que 51 % des Américains voulaient une enquête sur les rôles joués par le Président Bush et le Vice-président Cheney dans les événements du 11/9, et que 67 % voulaient une enquête sur la Commission du 11/9 qui a complètement ignoré l’effondrement de la tour 7 du WTC. Ce qui laisse penser que de nombreux Américains, malgré le bombardement de mythes par les médias, se demandent encore ce qui a réellement pu se passer le 11/9. (60)

Héros et victimes

Dans les moments de doute, de vulnérabilité et de peur, la « mythologisation » de l’héroïsme et la victimisation ont agi comme un réconfort pour les Américains, vis à vis d’eux-mêmes et de leurs compatriotes. Les ennemis avaient été identifiés et les chariots placés en cercle, donnant l’impression que tout le monde « était uni ». Ceci fut exprimé d’une autre manière dans la phrase digne d’un slogan pour autocollant : « Nous sommes unis ». Cependant, la fixation sur les héros et les victimes a aussi eu d’autres effets : le renforcement de la notion simpliste d’une bonté naturelle, renforçant le sentiment que l’Amérique n’était qu’une victime innocente - que sa politique étrangère n’avait rien à voir avec l’agression subie. De plus, la préoccupation des médias pour les héros et les victimes a eu pour effet de détourner l’attention d’autres aspects, plus complexes, plus dérangeants, moins enthousiasmants de la catastrophe.

Les mythologues des médias ont réussi jusqu’à présent à empêcher tout débat national sur des aspects essentiels du 11/9. Le pouvoir du mythe à écarter toute recherche de la vérité peut se révéler très puissant. Cependant, le mouvement qui cherche à comprendre ces événements et qui propose d’autres versions prend de l’ampleur et fait partie d’un mouvement plus large d’Urgence pour la Vérité. Comme le faisait remarquer le professeur Peter Dale Scott de l’Université de Californie à Berkeley : « … Nous entrons dans un état d’urgence dont les limites exactes sont inconnues, sur les bases d’un événement grave et controversé - le 11/9 - qui demeure encore largement un mystère. » (61)

Le pouvoir du recadrage et du renforcement

Les fabricants de mythes se contentent rarement du degré de crédulité du public, quel que soit son niveau. Lors de la Convention républicaine de l’été 2008 à Minneapolis, dans l’État du Michigan, la première dame Laura Bush, qu’on peut difficilement qualifier d’observatrice neutre de l’administration Bush, a répété un des mythes les plus opportunistes et douteux du début du XXIe siècle : que la guerre contre le terrorisme avait été un succès : « N’oublions pas, » a dit la première dame, « que le Président Bush a préservé la sécurité du peuple américain. » (62)

La déclaration de Laura Bush se heurte à l’évidence, à savoir que l’administration de son mari n’a pas préservé la sécurité du peuple américain. En termes de principes inscrits dans la Constitution des États-Unis, Bush a fait passer d’importantes restrictions sur les libertés civiques, de la mise au placard des IIIe et IVe amendements par la loi USA PATRIOT ACT à la suspension de l’Habeas Corpus remplacé par la loi des tribunaux militaires spéciaux (Military Commission Act). En termes de vies humaines, près de 3 000 personnes sont mortes le 11/9 et plus de 6 000 ont été blessées, et des centaines de secouristes sont tombés et tombent encore malades à cause de la pollution du site et des mensonges de l’EPA, l’Agence de Protection de l’Environnement. (63)

De plus, des milliers de soldats américains sont morts et des dizaines de milliers ont été blessés dans des guerres qui n’ont aucun rapport avec le 11/9, en Afghanistan et en Irak. Ce chiffre n’inclut pas le million de morts irakiens estimé par Opinion Research Business en Grande-Bretagne, ni les autres victimes de la région, dont environ 4,5 millions de réfugiés selon le journaliste indépendant Dahr Jamail, provoqués par les guerres au Moyen-Orient après le 11/9. (64) L’administration Bush a échoué non seulement à préserver la sécurité des Américains, elle a aussi provoqué de grandes souffrances pour des millions de gens à travers le monde, faisant sans doute ainsi augmenter les risques pour les Américains. (65) Pourtant, le mythe selon lequel l’administration Bush a réussi à préserver la sécurité des Américains persiste.

Et pourtant les « spin doctors » [faiseurs d’opinion, NdT] du gouvernement, appuyés par les grands médias, nous demandent de croire que les événements du 11/9 étaient si exceptionnels qu’ils ne comptent pas vraiment, que personne n’était responsable à ce moment-là , et donc que personne n’était coupable. Une telle rhétorique implique une réécriture importante de l’histoire dès sa première copie et démontre que la censure est toujours vivace, c’est-à -dire que les mythes sont admis et priment sur les faits. L’analyste politique britannique Mohammed Cohen a fait remarquer que « le plus grand mystère politique du XXIe siècle, peut-être de toute l’histoire de l’Amérique est celui-ci : comment les Républicains ont-ils échappé à toute responsabilité pour le 11/9 ? Comment les attaques les plus meurtrières jamais commises sur le sol américain peuvent-elles constituer pour eux un objet de fierté, plutôt que de honte ? » (66)

Les réponses sont complexes et impliquent une réécriture perpétuelle et sans relâche des événements qui se poursuit depuis la retombée des fumées toxiques du 11/9. A part l’expert en contreterrorisme, Richard Clarke, aucun membre de l’administration Bush, de la FAA ou de l’armée n’a eu à rendre des comptes pour les défaillances de la sécurité nationale. C’est comme si le cataclysme était simplement tombé du ciel, comme un éclair dans un ciel sans nuage ou, comme la Commission sur le 11/9 l’a écrit, effectivement : « Tout le monde étant en partie responsable, personne ne sera donc déclaré coupable ». (67)

Le renforcement de cette vision déformée persiste encore fin 2008. Charlie Rose, l’animateur d’une émission sur PBS, nous en a fourni un exemple parmi d’autres. Son invité, Nassim Nicolas Taleb, auteur de Black Swan [Le Cygne noir - allusion au fait que l’on disait à une époque qu’un cygne noir, « ça n’existe pas », jusqu’à leur découverte en Nouvelle-Zélande - NdT], disait que lorsque l’on part du principe que des événements anormaux ou rares ne peuvent pas se produire, c’est à ce moment que leurs chances de se produire augmente. Rose a répliqué aussi sec « comme le 11/9, qui était un cygne noir ». Lorsque Taleb, lui-même d’origine musulmane, n’a pas répondu, Rose a pu renforcer le mythe promu par l’administration Bush, et particulièrement Condoleezza Rice, puis repris par la Commission sur le 11/9 selon lequel « personne n’aurait pu imaginer » de telles attaques suicides. (68)

Ceci est à l’évidence faux, ne serait-ce qu’à cause du Rapport quotidien au Président daté d’un mois avant le 11 septembre 2001 [Presidential Daily Briefing du 6 août, NdT], sans parler de nombreux autres avertissements et exemples historiques. Rice elle-même a témoigné devant la Commission sur le 11/9 que personne n’avait eu la moindre idée qu’une telle attaque pouvait avoir lieu, alors que c’est elle en personne qui avait remis au Président le rapport précisant qu’une telle attaque allait se produire. Nous sommes censés croire au mythe que personne n’est responsable, qu’il s’agissait d’une attaque surprise. De nombreux dirigeants politiques, y compris des Démocrates de la future administration Obama, avaient déjà prévenu qu’Obama serait mis à l’épreuve dés les premiers jours de son mandat. Le futur Vice-président Joseph Biden se trouvait à Seattle lorsqu’il a déclaré : « Écoutez-moi bien. Dans les six premiers mois de son mandat, le monde mettra Barack Obama à l’épreuve comme ils l’ont fait pour John Kennedy. Le monde observe. Nous sommes sur le point d’élire un brillant sénateur de 47 ans comme Président des États-Unis d’Amérique. Et si vous ne deviez vous souvenir de rien d’autre, souvenez-vous que je vous l’ai dit ici, à cet endroit même. Observez, nous allons connaître une crise internationale, une crise sciemment provoquée, pour tester ce gars. » (69) La manipulation et le mythe de non responsabilité se poursuivent. D’autres attaques se produiront. Personne n’en sera responsable. Le « test » sera la réaction, pas la prévention. Cela a bien marché pour l’administration Bush. Le Président Obama a peu de raisons de remettre en cause un mythe qui pourrait aussi bien servir à sa propre administration s’il devait se produire un autre 11-Septembre.

En outre, cette myopie historique a permis à l’administration Bush et à la Commission d’enquête d’éluder les conséquences de non pas un seul, mais deux préalables au 11-Septembre : le premier attentat meurtrier contre le WTC en 1993 et aussi le projet contrecarré du complot Bojinka l’année suivante. Les deux étaient l’oeuvre d’al-Qaïda, et ils ciblaient ces bâtiments emblématiques, mais les similitudes vont bien au-delà . Si l’attentat du WTC et le complot avorté Bojinka en 1994 avaient reçu plus d’attention, il serait devenu évident que ces actions antérieures avaient été planifiées par le même groupe, et plus spécifiquement certains des mêmes individus, en utilisant les mêmes moyens, des avions (dans le cas de Bojinka), pour frapper les mêmes objectifs. Les Tours Jumelles ont toujours été au sommet de la liste des cibles pour al-Qaïda et leurs agents ont pris des leçons de pilotage pendant des années. En outre, dans le cas du complot Bojinka ces mêmes terroristes avaient les mêmes objectifs en utilisant une tactique similaire : le détournement d’avions de ligne. Ne connaissant pas cette histoire, le public n’a pas été en mesure de voir ces étonnants parallèles, et le gouvernement a pu éviter de répondre à une bien embarrassante question : comment les terroristes présumés ont-ils pu planifier deux tentatives d’attentats contre les Tours et réussir la troisième ?

Particulièrement révélateur de la politique aux États-Unis est le fait que les Démocrates, historiquement sensibles aux accusations mystificatrices du temps de la guerre froide qu’ils sont « incompétents en matière de sécurité nationale », n’ont jamais contesté cette opinion dans l’ensemble de la période de l’après-11-Septembre, même si les Républicains ont souvent brandi cet argument comme un bâton. Apparemment, fait remarquer Cohen, ils n’osent pas réfuter le mythe « de peur d’être accusés de politiser le 11-Septembre, alors même que les Républicains ne cessent d’utiliser la tragédie de manière partisane ». Pour un public éduqué qui connaît l’histoire, il s’agit là du spectacle incroyable et fascinant d’un ballet entre mythologie et désinformation. « Le refus de l’administration Bush de reconnaître la moindre responsabilité dans ces attaques », affirme Cohen, « est absolument époustouflant. Pas le moindre responsable n’a été limogé dans ce qui est le plus flagrant échec de la sécurité nationale depuis Pearl Harbor ou l’incendie de la Maison Blanche par les Britanniques en 1814. » (70) En fait, plusieurs des principaux responsables de l’administration ont été promus après le 11/9, comme par exemple le général Richard Myers ou la conseillère à la Sécurité nationale Condoleezza Rice, qui devint secrétaire d’État. Il semble que l’incompétence en haut lieu ait en fait été récompensée après ces tragiques événements. Encore une fois, le rapport officiel a choisi de blâmer tout le monde, et par conséquent, personne en particulier. Personne n’a été tenu pour responsable de cette colossale suite d’incompétences et d’échecs. Ce qui soulève d’autres questions. Peut-être l’incompétence n’est-elle pas la seule possibilité ? Peut-être ces mythes devraient-ils être déconstruits pour que la réalité du 11/9 se fonde en toute transparence sur l’information factuelle ?

Tirer les conclusions

« Un gouvernement populaire sans informations populaires ou les moyens de les acquérir n’est que le prologue d’une farce ou d’une tragédie, ou peut-être les deux. La connaissance gouvernera toujours l’ignorance, et un peuple qui entend se gouverner lui-même, doit s’armer du pouvoir que confère la connaissance. »
James Madison

Deux conclusions se dégagent de ce double examen de la création de mythes par les médias, et des divers récits, officiels et alternatifs, autour du 11-Septembre :

- les médias de masse, mais aussi les médias alternatifs, sélectionnent des éléments d’un passé mythique pour façonner le présent, et

- aux États-Unis, aucune enquête sérieuse n’a encore été entreprise sur le rôle joué par le gouvernement et les grands médias dans l’occultation de la réalité des événements du 11/9.

Pourtant, compte tenu de la façon dont le choc et le traumatisme engendrés par les attentats du 11/9 ont été utilisés pour justifier des changements politiques majeurs au cours des huit dernières années, on serait en droit de penser qu’une enquête sérieuse et transparente aurait été menée à bien depuis longtemps. A la lumière des faits contradictoires établis, il est évident que la Commission d’enquête a essentiellement consisté en un exercice visant à affiner puis à sacraliser un mythe officiel, et non une enquête probante sur les grandes questions (qui, quoi, quand et pourquoi) de ces événements tragiques. Est-il possible d’imaginer que personne, à part les kamikazes morts, n’ait été tenu pour responsable ? (71)

Dans une société démocratique, il est essentiel que les gens puissent être bien informés par le biais d’une presse libre, de manière à ce que le gouvernement, accessible et responsable, soit légitime. Malheureusement, l’examen du 11-Septembre à la lumière des précédents historiques montre à quel point cet idéal est devenu chimérique depuis longtemps. Les médias (US) ont toujours failli à s’acquitter de leurs objectifs pourtant garantis par la Constitution : informer le public avec exactitude et agir comme le véritable quatrième pouvoir.

Les récits alternatifs à l’histoire mythique qui ont été passées sous silence, délibérément ignorées voire censurées, offrent de nombreux chemins de la connaissance pour aider à comprendre le présent. Les mythologues des médias et leurs alliés politiques continuent à projeter sur le monde leurs grandes fictions, ancrées dans la peur, la xénophobie, et l’absence de responsabilité, plutôt que de rendre compte d’une réalité complexe, chaotique, effrayante. Ils présentent ainsi une seule analyse acceptable. Bien que l’Internet devienne sans cesse plus accessible au plus grand nombre, il ne peut remplacer une presse libre dans une société démocratique.

En tant qu’Américains, nous nous devons d’insister pour obtenir (du gouvernement) une enquête franche et honnête, libérée des idéologies, qui ne prenne pas comme point de départ des conclusions préétablies, et n’aura pas peur de la vérité, quelle qu’elle soit. Si nous méritons des médias qui montrent l’exemple, nous avons, plus que jamais, la possibilité de « devenir nos propres médias ». (72) Une étape importante vers la réalisation de cet objectif est de comprendre comment les mythes des médias dominants obscurcissent les perspectives historiques et factuelles alternatives que le public a désespérément besoin d’examiner. En analysant la façon dont les médias fabriquent des mythes, nous pouvons ouvrir la voie vers une présentation de la réalité qui soit plus authentique et pluraliste.

Mickey S. Huff et Paul W. Rea
Fondateurs de Project Censored

 Mickey S. Huff est professeur agrégé d’histoire et de raisonnement critique au Diablo Valley College, chargé de cours en sociologie à la Sonoma State University, et directeur associé de la Fondation de la liberté des médias et de Project Censored. Il enseigne l’histoire récente des États-Unis, l’histoire de la presse américaine, la propagande de l’après-11/9, et la sociologie des médias et de la censure. Il tient un blog à cette adresse : http://mythinfo.blogspot.com et http://dailycensored.com

 Paul W. Rea, PhD, professeur de sciences humaines, donne des cours sur des questions politiques, notamment celles de « la politique à l’ère nucléaire » et de « la science, la technologie et les valeurs humaines », au St Mary’s College en Californie. En 2004, il a publié Still Seeking the Truth About 9/11, [Toujours en quête de vérité sur le 11/9], et termine Mounting Evidence : Why We Need a Serious Investigation of 9/11 [Pourquoi nous avons besoin d’une enquête sérieuse sur le 11/9].

 Frances Capell est stagiaire à Project Censored et l’assistante de Mickey Huff au Diablo Valley College. Mme Capell a contribué à la correction de la version en ligne de cet article, initialement publié comme le chapitre 14 du livre Project Censored 2009.

Article original en ligne ici :
http://www.projectcensored.org/wp-c...

Traducteurs :
VD pour Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info
Et Arno Mansouri pour ReOpen911 http://www.ReOpen911.info

Notes : (en anglais)

1. Radford, Benjamin. Media Mythmakers : How Journalists, Activists, and Advertisers Mislead Us, 2003. Remarked Radford, « (…) in the wake of the September 11 attacks, when the conventional wisdom espoused by the news media was that Americans had been changed forever (…) only weeks later, 90% of Americans who were polled said that their lives had never really changed, or had already returned to normal. The news media had assumed, wrongly, that all Americans were changed forever. » Online at : http://www.mediamythmakers.com/cgi-bin/mediamythmakers.cgi

2. Phillips, Peter. Censored 2008, New York : Seven Stories Press, 2007. pp.233-251. Chapter 7 in the book, entitled, "Left Progressive Media Inside the Propaganda Model" examines how and why progressive media mirror corporate coverage of certain controversial issues like 9/11 and election fraud among others. Or see :
http://www.projectcensored.org/arti...

3. Rose, Charlie. PBS, June 6, 2008. Online at http://www.charlierose.com/home

4. The website of the 9/11 Commission, http://911commission.gov

5. See Censored 2003, Chapter 1, Story #4 and all of Chapter 2 ; Censored 2005, Chapter 1, Story #9 ; Censored 2006, all of Chapter 4 entitled "Unanswered Questions of 9/11" or see : http://www.projectcensored.org/arti... ; Censored 2007, Chapter 1, Story #18 ; Censored 2008, Chapter 1, Story #16, Chapter 2 updates p.139, and Chapter 7, pp.233-251.

6. Carlson, Tucker. MSNBC, August 9, 2006, Interview with Dr. David Ray Griffin, quote at 1:40 into the clip. Available at : http://www.youtube.com/watch?v=AxKW3EqbfRE&mode=related&search

7. Winthrop, John. City Upon a Hill. 1630. Archived at : http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/winthrop.htm

8. McCrisken, Trevor B., Exceptionalism : Manifest Destiny, Encyclopedia of American Foreign Policy, Vol. 2. New York : Charles Scribner’s Sons, 2002. p.68. Journalist John O’Sullivan stated : "And that claim is by the right of our manifest destiny to overspread and to possess the whole of the continent which Providence has given us for the development of the great experiment of liberty and federated self-government entrusted to us." New York Morning News, December 27, 1845. These formative myths of origin have been well examined in standard scholarship, such as Henry Nash Smith’s Virgin Land : The American West as Symbol and Myth and Perry Miller’s The New England Mind, among many other standard historical texts.

9. Rather, Dan. CNN, September 22, 2001. For an entire listing of post 9/11 interviews from Rather, see : http://www.cooperativeresearch.org/entity.jsp?entity=dan_rather For further reading and the direct quote, see Artz, Lee, and Kamalipour, Yahya R. Bring "Em On : Media and Politics in the Iraq War, New York : Rowman and Littlefield, 2005. p.69.

10. Maher, Bill. Politically Incorrect. See the story online at :
http://thebigstory.org/ov/ov-politicallyincorrect.html

11.Fleisher, Ari. White House spokesperson, September 26, 2001. Online at :
http://www.whitehouse.gov/news/releases/2001/09/20010926-5.html

12. Though not the focus here, other examples of attacks on those who questioned the War on Terror and the official accounting of 9/11 included the firing of Professor Ward Churchill at the University of Colorado, Boulder, and the corporate media blacklisting of the country group, the Dixie Chicks.

On Ward Churchill, see : http://wardchurchill.net/

For the Dixie Chicks blacklisting and many others see : http://www.thirdworldtraveler.com/McCarthyism/Dixie_Chicking.html

On the recurrence of McCarthyism post-9/11, see Matthew Rothchild’s "McCarthy Watch" at : http://www.progressive.org/list/mccarthy

13. Phillips, Censored 2008. Chapter 1, Story #16, p.93. For more on the contradiction between the FBI and State Department, see :
http://www.rewardsforjustice.net/index.cfm?page=Bin_Laden&language=english

14. American Progress. Online at http://www.americanprogress.org/issues/kfiles/b79532.html

15. This thesis is explored at length in the documentary film Hijacking Catastrophe : 9/11, Fear, and the Selling of the American Empire, Media Education Foundation, 2004. Online at : http://www.mediaed.org/videos/Comme... and http://freedocumentaries.org

16. Moyers, Bill. Bill Moyers’ Journal. PBS. April 25, 2008.
http://www.pbs.org/moyers/journal/04252008/watch.html

17. Petras, James. "Provocations as Pretexts for Imperial War : From Pearl Harbor to 9/11," Centre for Research on Globalisation, online at : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=9063 Petras has a detailed accounting of historical precedents for 9/11 focusing heavily on Pearl Harbor. Additionally, author Mickey Huff has remarked on this topic at his blog and in several national radio interviews available at :
http://mythinfo.blogspot.com/2007/09/manifest-tyranny-propaganda-grand.html and
http://mythinfo.blogspot.com/2007/0...

Further, considering 9/11 research, among the most thorough online sites dedicated to alternative theories of 9/11 are researcher James Hoffman’s http://911research.wtc7.net/ and the Scholars for 9/11 Truth and Justice with Dr.

Steven Jones at : http://stj911.org/

18. For a brief overview of this, see Griffin, David Ray. Christian Faith and the Truth Behind 9/11, Louisville : John Knox Press, 2006. pp.3-15.

19. Foner, Eric. Give Me Liberty : An American History, Volume 1, Seagull Edition. New York : W.W. Norton and Company, 2006. pp. 402-405 ; and Zinn, Howard. A People’s History of the United States. Abridged teaching ed. New York : New Press, 2003. pp.113-124.

20. Kinzer, Stephen. Overthrow : America’s Century of Regime Change from Hawaii to Iraq. New York : Henry Holt and Company, 2006, pp.31-55. Also see, Zinn, A People’s History of the United States, pp. 219-232.

21. Foner, Eric. Give Me Liberty, Volume 2, Seagull Edition. New York : W.W. Norton and Company, 2006. pp. 629-632. Also see Zinn, A People’s History, pp.263-274.

22. Stinnett, Robert. Day of Deceit : The Truth About FDR and Pearl Harbor. New York : Touchstone, 2000. pp.1-5. Petras, James. "Provocations as Pretexts for Imperial War : From Pearl Harbor to 9/11," Centre for Research on Globalisation, online at :
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=9063

Robert Stinnett demonstrated that President Roosevelt provoked war with Japan. Deliberately following a program of harassment and embargo against Japan developed by Lt. Commander Arthur H. McCollum, head of the Far East desk of the Office of Naval Intelligence, FDR ensured that the Japan would attack the US. In the run-up to the attack, explains sociologist/historian James Petras, FDR ordered "eight specific measures which amounted to acts of war, including an economic embargo of Japan, the shipment of arms to Japan’s adversaries, the prevention of Tokyo from securing strategic raw materials essential for its economy, and the denial of port access, thus provoking a military confrontation." Also see, Thomas, William. Days of Deception : Ground Zero and Beyond. Carson City, Nev. : Bridger House, 2006. Chapter 1.

Citations in Thomas are not as good as Stinnett, but the first chapter is of worth on this topic.

23. Project for the New American Century. Rebuilding America’s Defenses. Washington, D.C., September, 2000. pp.50-51. Also, see Griffin, David Ray. The New Pearl Harbor : Disturbing Questions about the Bush Administration and 9/11. Northampton : Olive Branch Press, 2004. p.xi. Note : The Project for the New American Century website was closed down in spring of 2008. See :
http://www.blacklistednews.com/view.asp?ID=6647 for details.

24. See aforementioned works by Stinnett and Griffin for more on this. It should also be noted, PBS documentarian Ken Burns went on to make a film in 2007, simply called "The War" about WWII that further elevated the sneak attack myth to new heights, perhaps subconsciously to remind Americans that the War on Terror, like WWII, was a just war. For more analysis on this, see author Mickey Huff’s blog piece, "Myth America : The War, 9/11, and the Propaganda of Grand Historical Narratives." October 1, 2007. Online at :
http://mythinfo.blogspot.com/2007/10/myth-america-war-911-and-propaganda-of.html

25. Petras, online at : www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=9063

26. US Naval Historical Center USS Maddox (DD-731), 1944-1972, "Actions in the Gulf of Tonkin," August 1964.

27. Hallin, Daniel C. The "Uncensored War" : The Media and Vietnam. Berkeley, Ca. : University of California Press, 1989. pp.16-17.

28. Hanyok, Robert J., "His NSC study on Tonkin Gulf Deception The History Network," online at : http://hnn.us/roundup/entries/17620.html and Shane, Scott, "Vietnam War

Intelligence "Deliberately Skewed,’ Secret Study Says," New York Times, December 2, 2005. Online at : http://www.commondreams.org/headlines05/1202-06.htm and

Agence France Presse, "Report Reveals Vietnam War Hoaxes, Faked Attacks," January 9, 2008. Online at : http://www.commondreams.org/archive/2008/01/09/6264/

29. Bernays, Edward. Propaganda. New York : H. Liveright, 1928. Quote taken from IG Publishing reissue, 2005. p.37.

30. Clarke, Richard. Against All Enemies : Inside America’s War on Terror. New York : The New Press, 2004. pp.2, 13-14.

31. Thompson, Paul. The Terror Timeline, New York : Regan Books, 2004. pp.496-98.

32. Thompson, The Terror Timeline, pp.462-63.

33. Phillips, Censored 2008, Chapter 1, Story #16, p.93.

34. Thompson, The Terror Timeline, p. 465.

35. Thompson, The Terror Timeline, pp. 462-468. Bush was quoted in Thompson from the Washington Post, January 27, 2002. For a detailed look of network news activity on the day of 9/11, see : http://cnparm.home.texas.net/911/911/911b.htm

36. The Fox interview was archived and shown in the film 911 Mysteries available at :
http://video.google.com/videosearch...
and at http://freedocumentaries.org/film.php?id=147

Note that one does not have to agree with the premise of the film to observe and analyze the role of the corporate media on 9/11.

37. World Trade Center Talk Force Interview. Firefighter Thomas Turilli. January 17, 2002. Available online at : http://graphics8.nytimes.com/packag...

For more extensive coverage on first responders see MacQueen, Graeme. "118 Witnesses : The Firefighters’ Testimony to Explosions in the Twin Towers." The Journal of 9/11 Studies. II August, 2006. pp.37-56. Available online at : http://www.journalof911studies.com/...

38. Faludi, Susan. Terror Dream : Fear and Fantasy in Post-9/11 America. New York : Metropolitan Books, 2007. p.67. Chapter 3 in this work, "The Cowboys of Yesterday" is of particular interest here as well.

39. See a collection of Dan Rather’s statements archived at the Cooperative Research History Commons available at http://www.cooperativeresearch.org/entity.jsp?entity=dan_rather

See the Rather clip in context at : http://www.youtube.com/watch?v=Nvx904dAw0o
and the Peter Jennings clip in context at : http://www.archive.org/details/abc200109110954-1036

Further, see the online slide presentation of architect Richard Gage of www.AE911Truth.org which shows the clips as part of a larger presentation, and includes more first responder testimony left out of corporate media coverage, at :
http://www.ae911truth.net/ppt_web/slideshow.php?i=263&lores=1

40. For footage of CNN see http://www.youtube.com/watch?v=N1LetB0z8_o and for the BBC see : http://www.youtube.com/watch?v=C7SwOT29gbc See further documentation at researcher James Hoffman’s site at http://www.wtc7.net/foreknowledge.html

41. When questioned about the premature coverage, Richard Porter, Head of News at BBC World, offered an equally bizarre explanation : the reporter, he claimed, "doesn’t remember minute-by-minute what she said (…) and what was being told to her by colleagues in London (…) " See : www.bbc.co.uk/blogs/theeditors/2007/02/part_of_the_conspiracy.html

Even if it were true, all this seems irrelevant. Porter’s statement skirts the obvious questions : If honest mistakes were made, the BBC could simply issue a correction. Instead, the network not only withheld a transcript of its faulty report, but its video footage was pulled from Google Video and YouTube. Even more remarkably, BBC would claim that all of its archives on 9/11 had disappeared because of a "cock-up" ! See :
http://www.bbc.co.uk/blogs/theeditors/2007/02/part_of_the_conspiracy.html

42. Barber, Peter. "The Truth is Out There." The Financial Times. June 7, 2008. Available at : http://www.ft.com/cms/s/0/8d66e778-...

The original print version displayed remarkably objective accounts about the WTC-7 controversy, atypical in the corporate media. It should also be noted that the 911 Commission Report did not mention WTC-7 once in its 571 pages.

43. Erdley, Debra. "Crash Debris Found 8 Miles Away." The Pittsburgh Tribune-Review, September 14, 2001. Available at : http://www.pittsburghlive.com/x/pittsburghtrib/s_12967.html

and researcher James Hoffman’s : http://911research.wtc7.net/planes/attack/flight93site.html

44. O’Brien, Tim. "Wife of Solicitor General Alerted Him of Hijacking from Plane," CNN, September 11, 2001.

45. For more on sensationalism in the corporate news see "Junk Food News and News Abuse," Phillips, Censored 2008. Chapter 3.

46. The 9/11 Commission Report. New York : Norton, 2004, pp.12-13.

47. For more detail and background, see Faludi, Terror Dream, pp.46-64.

48. Morgan, Rowland. Flight 93 Revealed : What Really Happened on the 9/11 Let’s Roll Flight. New York : Carol and Graf, 2006. p.19.

49. Lakoff, George. Don’t Think of an Elephant ! Know Your Values and Frame the Debate. White River Junction, VT : Chelsea Green, 2004. p.53. Also, consider the thoughts of Baudrillard, Jean. The Spirit of Terrorism. New York : Verso, 2002. Within the work, see "Requiem for the Twin Towers" for more philosophical and metaphorical ideas about the 9/11 attacks.

50. Coll, Steve. The Bin Ladens : An Arabian Family in an American Century. New York : Penguin, 2008, pp. 508-509.

51. Frank, Mitch. Understanding September 11th : Answering Questions about the Attacks on America. New York : Turtleback Books and Demco Media, 2002. p.16. This book was aimed at adolescent audiences, possibly illustrating the interest of the corporate press and publishing industry in introducing the official story of 9/11 to youth in an institutionalized educational setting.

52. Klein, Naomi. "The Rise of Disaster Capitalism." The Nation, May 2, 2005. Also by the Klein, see The Shock Doctrine : The Rise of Disaster Capitalism. New York : Metropolitan Books, 2007. Online at http://www.naomiklein.org/shock-doctrine

53. The 9/11 Commission Report, p.45.

54. Griffin, The New Pearl Harbor, pp.51-53.

55. Morgan Flight 93 Revealed, pp.31-36, 43-45.

56. News Hour with Jim Lehrer. PBS. September 14, 2001. Online at : http://www.pbs.org/newshour/search_results.html?q=9-14-01&x=0&y=0

For more independent press coverage of this controversial event and fact based alternative interpretations outside the official narrative, see researcher James Hoffman’s :
http://911research.wtc7.net/planes/attack/flight93.html#course

and Christopher Bollyn’s : http://www.americanfreepress.net/html/flight_93.html

57. Morgan, Flight 93 Revealed, pp.134-146.

58. News Hour with Jim Lehrer. PBS. September 13, 2006. Also, see Yen, Hope. "Book : 911 Commission Executive Director Had Closer White House Ties Than Publicly Disclosed." Associated Press. Archived at : http://www.commondreams.org/archive/2008/02/04/6826/

See further material and links to articles about this at researcher James Hoffman’s
http://911research.wtc7.net/post911/commission/index.html.

59. News Hour with Jim Lehrer. PBS. September 13, 2006. Online at : http://www.pbs.org/newshour/

60. See the Zogby poll results at http://www.zogby.com/news/ReadNews.dbm?ID=1354

61. Scott quoted in Hamburg, Dan and Seiler, Lewis. "State of Emergency : The US in the Final Six Months of the George W. Bush Administration" online at : http://www.commondreams.org/archive/2008/06/13/9596/

For more details on the Truth Emergency Movement, see http://truthemergency.us.

Also, see Chapter 11 in this volume, Phillips, Censored 2009.

62. At the White House website : http://www.whitehouse.gov/news/releases/2008/09/20080902-12.html

63. See Jenna Orkin’s work at the World Trade Center Environmental Organization,
http://wtceo.org ; also see Juan Gonzalez, Fallout : The Environmental Consequences of the World Trade Center Collapse, 2002, W.W. Norton, NY ; and Michael Bowker’s Fatal Deception : The Terrifying True Story of How Asbestos is Killing America, chapter 16 "Cover-Up at Ground Zero ?"

64. Censored 2009, Chapter 1, Story #1.

65. See Georgetown law professor David Cole’s August 2007 piece "Bush’s War on Terror Tactics Make America Less Safe, Less Free" online : http://www.truthout.org/article/bus...

66. See Muhammad Cohen’s piece "Seven years on, three big 9/11 lies." Asia Times 9/11/08 online at : http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/JI11Ak01.html

67. The 9/11 Commission Report, p. xiv.

68. PBS, Charlie Rose, 12/3/08.

69. See Joseph Biden’s quote online at : http://blogs.abcnews.com/politicalradar/2008/10/biden-to-suppor.html

70. Muhammad Cohen, "Seven years on, three big 9/11 lies" Asia Times 9/11/08, online at : http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/JI11Ak01.html

71. This seems to be more the case in other countries, like Japan, see Phillips, Censored 2009, Chapter 1, Story #24 in this volume for details. Also, major problems with the 9/11 Commission have been the demonstrated in the notable scholarship of Griffin, David Ray. The 9/11 Commission Report : Omissions and Distortions. Northampton : Olive Branch Press, 2005. For an analysis of global power structure, this following study looks at "who wins, who decides, and who facilitates action inside the most powerful military-industrial complex in the world." See Phillips, Peter, "The Global Dominance Group : 9/11 Pre-Warnings & Election Irregularities in Context" online at : http://s31076.gridserver.com/assets-managed/pdf/Global_Dominance_Group.pdf

72. See Dave Mathison’s Be the Media at http://www.bethemedia.org/

NB : Tous les liens donnés ci-dessus ont été consultés entre le 10 et le 15 juin 2008 pour le livre Project Censored 2009. Cet article, publié en février 2009, en est une version plus longue et détaillée, en ligne sur le site : http://www.projectcensored.org

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COMMENTAIRES  

04/09/2009 01:25 par Amaru

Voici un article époustouflant dans la rigueur de sa logique, dans la maturité de sa compréhension, dans la richesse de ses références et dans la justesse des citations en préambules...

Epoustouflant aussi de voir un tel sujet abordé par la Grand Soir qui jusqu’ici restait très réticent... C’est très agréable de voir cela !

Pour nous français, il est une phrase que je voudrais relever : "Bien que l’Internet devienne sans cesse plus accessible au plus grand nombre, il ne peut remplacer une presse libre dans une société démocratique." Quelle justesse, car il est un fait que malgré Internet, les rayons de journaux sont toujours aussi pleins, ce qui veut dire que la masse des individus, se laisse toujours aussi facilement berner.

Il est donc essentiel de rappeler une phrase de cet article : "Dans une société démocratique, il est essentiel que les gens puissent être bien informés par le biais d’une presse libre, de manière à ce que le gouvernement, accessible et responsable, soit légitime." C’est dire le degré de responsabilité, d’accessibilité et surtout de légitimité de notre gouvernement actuel et de son président qui a phagocyté tous les pouvoirs et le quatrième en premier !

Mais je voudrais me pencher sur la paragraphe "Héros et Victimes". En le lisant, je me suis dit que la Victimisation médiatisée et manipulée pour en tirer bénéfice est tout simplement la preuve du machiavélisme parachevé, triomphant-même... et il n’est pas réservé au seul holocauste qui a permis, aux sionistes : la création ex nihilo de l’Etat Israëlien...

Pendant ce temps les vraies trous à victimes... où l’on a enterré tous les amérindiens (+ de 9 millions), les noirs de la traite coloniale, le Vietnamiens, les victimes civiles d’Hiroshima et Nagazaki, les 20 à 30 millions de soviétiques de la seconde guerre mondiale... (alors que le chiffre de la shoah tombe sans cesse au point de devenir ridicule...) partent, eux, dans les jeux de la simple fatalité et laissent les vrais héros comme des laissés pour compte...

Mais demain, malheureusement sera comme hier, puisque la connaissance, toujours..., on nous la refusera. Tous les "citoyens" du monde attendant docilement que les ouragans passent, heureux d’être conduits par des "chefs brillants" à défaut d’être éclairés, mais "justifiés"... puisqu’ils les ont "élus" ! Triste !!! Oh ! Que c’est triste !

04/09/2009 11:31 par maxime vivas

Pendant ce temps les vraies trous à victimes... où l’on a enterré tous les amérindiens (+ de 9 millions), les noirs de la traite coloniale, le Vietnamiens, les victimes civiles d’Hiroshima et Nagazaki, les 20 à 30 millions de soviétiques de la seconde guerre mondiale... alors que le chiffre de la shoah tombe sans cesse au point de devenir ridicule.

Il y a dans le texte ci-dessus un passage qui ne devrait pas y être.

Chacun a compris, même l’auteur j’imagine, qui fait preuve de rigueur pour le reste.

J’en profite pour dire que ce qui, par affirmations non étayées, insinuations, contamination par des thèses politiquement exécrables, tend à établir un lien occulte entre le 11 septembre et Israël ne favorise pas l’avancée d’un débat. Rien d’irréfutable ne permet ce rapprochement. Je ne dis pas qu’AMARU l’a fait, mais je souligne l’usage d’un qualificatif (« ridicule ») qui n’a pas sa place sur LGS, s’agissant du nombre de juifs victimes des nazis. Sur une implication d’Israël et/ou de la communauté juive des USA, on a vu fleurir des rumeurs dont on a su qu’elles étaient fausses et écloses sur le fumier de l’antisémitisme.

Gardons-nous de tout frôlement avec ceux que la haine nourrit au mépris des vérités établies. Nous vivons une époque où la contestation de l’hégémonie états-unienne suffit à se faire taxer d’antisémite. Les altermondialistes en savent quelque chose.

Sur la tragédie du WTC, voyons les faits, les faits, les faits.

LGS donne ici à réfléchir (c’est déjà bien suffisant) sur un sujet dont on sait qu’il discrédite illico ceux qui l’abordent sans réciter le discours de Bush. Son article est remarquablement documenté, le rappel des grands enfumages qui ont permis de déclencher des guerres est bienvenu.

Personne n’oubliera, retransmis par les médias du monde entier (et plutôt dix fois qu’une) le geste de Colin Powell brandissant un tube mortel concocté par les Irakiens. On sait aujourd’hui qu’il était rempli de sable et que son impact sur les consciences du monde entier a favorisé la mise à sac d’un pays et le massacre de centaines de milliers de civils.

04/09/2009 12:46 par pascal

Cet article est intéressant, mais lui même perpetue le mythe parce qu’il ne va pas au fond du probleme. L’auteur est trop passif, ou naif. Réclamer au gouvernement une nouvelle enquête. Quelle blague...

"Le gourvernement" des états-unis ment, soit parce qu’il a laissé faire, soit parce qu’il a fait. Très bien.
Les médias se sont fait complices de cette mascarade. Parfait.
ET DONC ?
Pour quoi l’auteur de cet article n’est lui-même pas capable de poser les vrais questions fondamentales ?
Si le gouvernement a organisé les attentats du 11 septembre, c’est pour gagner quoi ? et qui est vraiment derrière ces marionnettes ?
Pour gagner quoi, c’est évident : le controle des ressources du moyen-orient et d’asie centrale, mais pas au bénéfice du gouvernement. Au bénéfice de sociétés privées !
Si les grands médias on été acteurs de ces mensonges, de ce mythe, qui les controle ? Des sociétés privées !
La vraie question est : à qui tout cela profite, et donc qui a organisé tout cela ?
Peut-être des sociétés privées ?
Oui. Mais lequelles ?
Il existe pourtant de très nombreux et sérieux éléments de réponse pour qui se donne un peu la peine de creuser. Dommage que l’auteur de cet article par ailleurs fort intéressant n’en parle pas. Dommage que pratiquement personne n’en parle.

04/09/2009 14:23 par legrandsoir

D’abord, rappelons le sujet de l’article : les médias et les mythes du 11/9.

Toutes les questions que vous posez sont évidemment en filigrane dans le texte. Fallait-il vraiment les poser aussi ouvertement ?

Le public lui, est varié. Ceux qui ont 20 ans aujourd’hui avaient 12 à l’époque... Le temps passe et les coupables ne courent même pas, ils flânent.

On aimerait évidemment toujours voir poser "les bonnes questions". Mais c’est quoi une "bonne question" quand on parle des attentats du 11/9 ?

- pour celui qui a étudié le dossier, qui connait la température à laquelle fond l’acier et celle à laquelle brûle le kérosène.

- pour celui qui se doute bien que "quelque chose ne va pas" mais ne sait pas trop quoi...

- pour celui qui croit dur comme fer à la version officielle.

- pour un abruti détenteur d’une carte de presse. (quasi-pléonasme)

La faillite des médias et la chappe de la propagande autour des attentats du 11 sept sont telles que pour certains, la première "bonne question" serait tout simplement de leur demander combien de tours sont tombées ce jour-là . Essayez, c’est assez impressionnant, pour ne pas dire effrayant.

Autre exemple de bonne question à poser :

"Pourquoi diable publier un article sur les attentats du 11 septembre 2001 alors que l’on sait ce qu’il peut en coûter ?"

Mais là vous avez la réponse en direct-live : "parce que".

04/09/2009 16:04 par joshuadu34

Bon article, mais au delà du mythe du 11 septembre, il serait aussi bon de démonter la sémantique et la rhétorique utilisées depuis le 11 septembre et d’apporter un regard global sur les aspects historiques des agissements US. Car, clamer haut et fort qu’il convient de détruire «  l’axe du mal » et d’éradiquer le terrorisme quand on est à la tête d’un des pays ayant le plus soutenu le terrorisme, voire l’ayant commandité, nécessite un contre discours...

En effet, comment tous, médias, bien entendu, mais contestataires aussi, ont pu oublier le poids des États Unis et de la CIA dans les affaires de terrorisme ayant touché l’Amérique du sud, Cuba, les pays du Maghreb où l’Asie avant même le 11 septembre ? Comment le bombardement de cibles civiles par des avions américains au Venezuela qui ont fait des milliers de morts (sous prétexte de lutte contre la drogue... Bombarder des quartiers populaires au Venezuela pour lutter contre ceux qui se pavanent à Miami, voilà l’excuse du gouvernement Reaggan responsable de ça), comment les plastiquages d’usines et de bateaux, mitraillages d’hôtels à touristes depuis des bateaux, tentatives diverses de renversements pratiqués à Cuba, comment le soutien à des prises de pouvoir armées et militaires partout dans le monde (soutien le plus souvent TRàˆS actif), comment la formation, même, de ceux qu’ils disent combattre aujourd’hui et dont ils se servaient contre l’URSS à l’époque pour monter des incursions en territoire Russe avec attentats à la clé, comment les millions de morts dûs à la mise en place de coups d’état par la CIA (1 million rien qu’en Indonésie...) peuvent-ils être perçus, si ce n’est, au regard des interprétations actuelles, comme du terrorisme ?

Comment peut-on accepter qu’un pays qui accueille, gracie, félicite et soutien les plus grands terroristes, les aidant même à échapper à leurs geôles lorsqu’ils sont emprisonnés dans des pays n’aillant pas la bonne couleur politique, se permette aujourd’hui de détruire et d’effectuer une campagne de colonisation digne du 19ème siècle sous le prétexte de lutter contre ce qu’eux-même font ?

Comment accepter que des pays puissent se permettre d’influencer, y compris militairement et violemment, le résultat d’élections, et continuer d’appeler ces pays «  démocratie » et de prétendre que c’est pour le bien de cette «  démocratie » qu’ils oeuvrent ?

Comment accepter qu’un pays qui a soutenu l’apartheid et qui soutien encore aujourd’hui les pires exactions dès l’instant qu’il y trouve un intérêt économique, puisse encore être cité en exemple et soit encore digne de confiance ?

Enfin, dernière remarque, il est dommage que cet article dédouane, comme c’est souvent le cas, certains personnages «  historiques » devenus intouchables. Parler d’une guerre du Vietnam qui démarrerait en 64, c’est dédouaner Kennedy dont l’administration a décidé le bombardement de cible civiles et l’utilisation d’armes chimiques... Aucun des gouvernements des USA ne peut être dédouané ! Vous parlez d’ailleurs de Pearl Harbour, mais comment peut-on encore «  oublier » de parler des accords passés avec l’Allemagne nazie quand cela est reproché à l’URSS ? Comment oublier les propos racistes et xénophobes des Churchill, Roosevelt et autres alors même qu’ils étaient déjà au courant des massacres commis dans les chambres à gaz ? La réécriture historique et le mythe passent aussi par ces «  oublis » gommant des aspects gênants...

04/09/2009 16:14 par legrandsoir

Bombarder des quartiers populaires au Venezuela

Vous vouliez sans doute parler du Panama ?

04/09/2009 16:57 par Amaru

Au niveau rigueur, je me référais simplement à l’article que je venais de lire à cette adresse : http://www.rense.com/general69/dim.htm

et que j’ai repris ici : http://www.amaranthes.fr/Auschwitz.html

Je ne suis pas un négationiste de la Shoah, loin de là , quel que soit le nombre, c’est condamnable, évidemment. Mais rien n’empêche de souligner que la victimisation est aussi un art pour servir des intérêts détournés ! Et comme cela est fait si bien dans l’article pour certains actes, il faut aussi les dénoncer car ça fait partie d’un tout.

Pour ce qui est de la liaison avec le sionisme pour les attentats, et notamment le Mossad, il y a des faits troublants mille fois exposés sur le net, mais ce n’était nullement mon propos, nullement mon intention.

Cependant, puisque vous l’exposez, il faut tout de même noter une connivence de ceux qui ont le pouvoir aux Etats Unis avec le sionisme... au point que souvent... on ne voit pas de différence... Or, les attentats se sont faits sous une administration particulièrement liée à cela. Ce n’est là qu’une orientation, non une accusation !

Il est difficile d’imaginer la CIA réussir un tel coup par elle-même, je crois que cela lui aurait été impossible à moins de vouloir complètement se saborder, il est infiniment plus difficile d’imaginer le monde arabe réussir une telle entreprise et ce n’est pas du mépris pour eux, mais il faut tellement être au courant de tout sur un pays loin d’eux...
La suite de ce que je pense, on ne peut pas la dire ici.

04/09/2009 21:16 par legrandsoir

et si on restait cadré sur le sujet de l’article ? Merci à tous.

04/09/2009 21:08 par michel

Mais les mythes il faut les entretenir, sinon ils disparaissent..

04/09/2009 21:13 par Mais que font les médias ?

Les grand médias, c’est comme la police : jamais là quand on a besoin d’eux. Mais on a appris à se débrouiller entretemps... Bravo aux rédacteurs et traducteurs.

05/09/2009 20:28 par Malaurie

article très intéressant

réponses apportées à beaucoup de questions qui sont restées sans réponse et qui valaient bien un article

merci à la rédaction

06/09/2009 18:45 par Yuyu

Très bon article.
Le directeur de l’information de France 24 a été viré pour avoir organisé un débat sur le 11 septembre.
Jolie la "liberté d’expression" en France.

07/09/2009 01:04 par joshuadu34

@ le grand soir : en fait, non, s’il y a bien erreur de ma part (liée à un projet sur un autre site), je voulais, en fait, citer le Nicaragua (cf excellent bouquin de Chomsky "dominer le monde où sauver la planête"). Mais, en fait, l’argument vaut sans aucun doute avec la totalité des pays d’Amérique du Sud ou Centrale, il suffit juste d’adapter le nom du donneur d’ordre...

07/09/2009 23:29 par GQ

Je ne comprends pas l’obsession du 11 septembre. Il s’agit de critiques pulsionnelles et non rationnelles. Ni Marx, ni Lénine, Ni Mao, ni Fidel n’ont jamais raisonné de cette manière. Vous perdez complètement votre temps à attaquer des moulins à vents, et plus grave, vous décrédibilisez le reste des informations publiées sur LGS. Un article à ce sujet sur Réveil Communiste un lien ci-dessous.

08/09/2009 00:32 par legrandsoir

On est d’accord au moins sur une chose : la perspicacité de Fidel Castro. C’est bien de l’invoquer (les autres sont morts). Ca donne l’occasion de rafraichir des mémoires :

Fidel Castro accuse les USA d’avoir menti sur le 11 septembre

Fidel Castro estime que les Etats-Unis ont entrepris une démarche de désinformation en direction des Américains et du monde entier après les attentats du 11 septembre 2001, relayant des théories conspiratrices.

Dans une tribune, lue par un présentateur de la télévision cubaine, Castro avance que le Pentagone a été touché par une roquette, et non pas par un avion. Pour étayer son accusation, "El Commandante" affirme qu’on a jamais retrouvé la moindre trace d’un passager.

"On sait aujourd’hui qu’il s’agissait de désinformation", écrit Castro, qui n’est plus apparu en public depuis juillet 2006, date à laquelle il a été opéré pour soigner une hémorragie intestinale. Il a depuis confié les rênes du pouvoir à son frère Raul.

"Si l’on étudie l’impact des avions, comme ceux qui ont touché les Tours jumelles, ou comme ceux qui se sont accidentellement écrasés sur des villes densément peuplées, on peut en conclure que ce n’est pas un avion qui s’est écrasé sur le Pentagone", affirme-t-il.

"Seul un projectile est en mesure d’avoir provoqué ce cratère de forme géométrique qui est soit disant dû à un avion."

"Nous avons été dupés comme le reste des habitants de cette planète", a-t-il jugé.

Dans cette tribune, Castro ne fait aucune référence à Oussama ben Laden ou aux combattants du réseau Al Qaïda comme pouvant être les responsables des attaques du 11 septembre 2001.

Venant de la part du dirigeant qui connait probablement le mieux les arcanes du pouvoir US...

Comme disent les cubains "ce n’est pas la même chose que d’invoquer le diable et de l’entendre frapper à la porte".

08/09/2009 13:58 par Marie

En complément lire :
RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO du
11 septembre 2007

17 h 25

"L’EMPIRE ET LE MENSONGE"

http://www.cuba.cu/gobierno/reflexiones/2007/fra/f110907f.html

08/09/2009 20:31 par GQ

Si Fidel le dit, autant pour moi, et c’est bien dommage. Mais ça ne change rien. Pour ceux qui ont la flemme de lire mon article sur Réveil, en voici la conclusion :

Les hypothèse de "Reopen 911"³ outre qu’elles se contredisent entre elles sont donc en principe très improbables. Si improbables qu’il faut les considérer comme fausses. Encore plus fausses que la légende urbaine d’Apollo 11 !

Mais le pire serait encore qu’elles soient vraies et que les efforts des militants qui cherchent à prouver l’implication de Bush et Co soient couronnés de succès ! Car un "Wartergate" mondial de ce genre aboutirait, tout comme le Watergate d’origine, à l’exaltation de l’Amérique et au renforcement de son mythe démocratique, en tant que pays où la liberté de critique permettrait de remédier à tous les abus. Si j’étais paranoïaque, je dirais même : ils vont nous faire croire que Bush est derrière le 11 septembre pour nous faire croire en Obama !

08/09/2009 21:00 par legrandsoir

Il faudrait que quelqu’un de ReOpen911 réponde... ReOpen n’a pas d’hypothèses mais réclame l’ouverture d’une vraie enquête (d’où le titre) et pour de bonnes raisons. (Faire l’amalgame avec Apollo 11 est un peu fort et relève d’une lecture en diagonale de l’article publié sur le Grand Soir qui ne reprenait pas la légende, mais proposait une explication quant à certaines photos troublantes qui alimentent la légende. Mais bon...)

Quant aux implications/conséquences, ce n’est pas évident du tout que cela se limiterait à un "Watergate mondial" avec auto-congratulations à la clé etc. Je ne sais pas comment réagiraient les états-uniens s’ils devaient apprendre - hypothèse - que leur propre gouvernement a été impliqué d’une manière ou d’une autre dans un assassinat en masse et en régle de ses concitoyens (et de quelques étrangers basanés dans la foulée).

Mais il y a plus troublant dans ce que vous écrivez et c’est qu’il vaut mieux ne pas connaitre la vérité si cette dernière peut servir les Etats-Unis... Et pourtant, "il n’y a que la vérité qui soit révolutionnaire", camarade...

09/09/2009 01:01 par JACQUES RICHAUD

Je pense que sur ce sujet de première importance on ne peut ignorer le travail assez considérable réalisé par RUE 89. Ci dessous l’introduction et le lien principal d’un dossier qui fournit les liens de multiples notes détaillées dans un souci de clarification des multiples questions posées par les ’conspirationistes’ du 9/11 :

Le dossier réalisé par Rue89
Le vrai et tous les faux complots du 11 Septembre

Par Rédaction 11 Septembre | CFJ | 04/02/2009 | 01H00
Rue89 et le CFJ décortiquent les multiples théories complotistes sur les attentats, dans une grande enquête spécial désintoxication.

Il y a bien eu une conspiration, bien réelle, concernant le 11-Septembre : un groupe de comploteurs (George W.B., Dick C., Donald R…) a instrumentalisé des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone pour « vendre » à l’opinion l’invasion de l’Irak, alors même qu’ils n’avaient aucune preuve d’aucun lien entre les attentats et Saddam Hussein. C’est l’un des plus grands et des plus machiavéliques complot de tous les temps.

Mais cela ne suffit pas aux amateurs de théories conspirationnistes. Pour certains d’entre eux, le 11-Septembre est un « boulot préparé de l’intérieur » (« an inside job »)....Pour notre part, nous avons décidé d’examiner calmement, une par une, avec l’aide d’une trentaine d’étudiants du Centre de formation des journalistes (CFJ) en fin d’études, les questions soulevées par les « conspirationnistes »....etc...

Voir la suite sur :
http://www.rue89.com/desintox-11-septembre-2001/2009/02/04/le-vrai-et-tous-les-faux-complots-du-11-septembre

09/09/2009 01:17 par legrandsoir

et la réponse de ReOpen911 :

Rue89 échoue à l’examen du 11 Septembre !

C’est avec le titre "Le vrai et tous les faux complots du 11 Septembre" que le site d’info Rue89 nous promet "Une trentaine de journalistes lancés dans cette enquête sans à priori". Rue89 réalisant souvent un décryptage pertinent de l’actualité l’on pouvait espérer un travail de qualité.

Mais c’était se réjouir trop vite ! Bien loin d’avoir mené un travail d’investigation, Rue89 à confié la lourde tache à 30 étudiants journalistes.

Qui plus est, certains nous ayant contacté en hâte afin de rendre leur copies en fin de semaine dernière, nous ont confiés qu’ils devaient initialement avoir 2 semaines mais ce fut plutôt quelques jours...

Sous couvert de démystification et de clarification, Rue89 nous livre ici une grossière enquête à charge contre les théories alternatives sur le 11-Septembre. Malheureusement, en ne laissant que trop peu de temps aux étudiants chargés de rédiger ce dossier, et surtout en fabriquant un dossier rempli d’erreurs et de partialité, Rue89 se prend les pieds dans le tapis !

http://www.reopen911.info/11-septembre/rue89-echoue-l-examen-du-11-septembre/

et ReOpen911 corrige la copie de Rue89 : VOL93

http://www.reopen911.info/11-septembre/reopen911-corrige-la-copie-de-rue89-vol93/

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