Le Croix Rouge a déclaré le jeudi 8 janvier 2009 que les secours ont trouvé quatre enfants affamés, assis à côté de leurs mères mortes et d’autres cadavres dans une maison d’un quartier de Gaza City bombardé par les forces israéliennes.
Pierre Wettach, chef du CICR pour Israël et les territoires palestiniens a déclaré que c’était une « affaire choquante ».
Il a ajouté : "Les soldats israéliens étaient forcément au courant de la situation, mais ils n’ont pas aidé les blessés. Pas plus non plus qu’ils ne nous ont assisté ou assisté le Croissant Rouge pour aider les blessés ».
La Croix Rouge pense que par cette affaire, Israël a violé le droit international humanitaire.
L’offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas le 27 décembre 2008 pour objectif déclarée de mettre fin aux attaques à la roquette des militants islamistes, a attiré des critiques de la communauté internationale de plus en plus vives avec l’accroissement du nombre des victimes civiles.
La Croix Rouge a déclaré que les ambulances du Croissant-Rouge palestinien et les officiels du CICR ont enfin réussi à atteindre plusieurs maisons dans la région de Zeitoun de la ville de Gaza, ce mercredi après avoir sollicité l’accès aux forces militaires israéliennes depuis le week-end dernier.
La Croix Rouge a déclaré que l’équipe de sauvetage "a trouvé quatre petits enfants à côté de leurs mères mortes dans une des maisons".
« Ils étaient trop faibles pour se mettre debout par eux-mêmes. Un homme a également été trouvé en vie mais il était trop faible pour se tenir debout. En tout, il y avait au moins 12 cadavres allongés sur des matelas".
Dans une autre maison, l’équipe de sauvetage a trouvé 15 survivants des bombardements israéliens et parmi eux plusieurs blessés.
Trois cadavres ont été retrouvés dans une autre maison. Les soldats israéliens se tenaient à près de 80 mètres de cette maison et ils ont ordonné à l’équipe de sauvetage de quitter la zone, ce qu’elle a refusé.
Le CICR a déclaré qu’il avait été informé qu’il y avait encore plus de blessés réfugiés dans d’autres maisons détruites par les bombardements dans la région.
Le CICR a déclaré qu’il estimait que « dans ce cas, l’armée israélienne a manqué en vertu du droit international humanitaire à son obligation d’apporter des soins aux blessés et de faciliter leur évacuation et que les retards mis par les militaires israéliens à autoriser l’accès des services de secours pour les empêcher d’accéder aux blessés est inacceptable. »
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5774
8 janvier 2009 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/hasen/spages/1053877.html
Traduction de l’anglais : D. HACHILIF