Leader politique et activiste social péruvien, Guillermo Bermejo a décidé par volonté propre, de retourner au Pérou depuis l’exil au Venezuela le 2 avril 2017, pour se présenter a l’audience judiciaire programmée le 4 avril a la “Sala Penal Nacional” Lima Pérou, accusé de “terrorisme” pour 20 ans de prison.
L’audience a été reportée, Guillermo Bermejo est actuellement en prison, sans sentence judiciaire. Le comité de soutien exige justice et liberté pour Guillermo Bermejo.
Guillermo Bermejo Rojas a été arrêté de manière brutale en février 2015, en pleine manifestation de solidarité avec la “Révolución Bolivariana”, a quelques centaines de mètres de l’ambassade au Pérou du Vénézuela. Des agents en civil l’ont conduit aux locaux de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE), institution connu pour les violations des Droits de l’Homme contre des milliers de péruviens.
Le parquet a affirmé à la cour et aux médias, qu’il disposerait d’une vidéo avec un acte d’adhésion de M. Bermejo avec des membres de Sendero Luminoso, dans le VRAEM (Valle de los Rios Apurimac, Ene et Mantaro). Ces “preuves” n’existent pas, le parquet n’en fait même plus mention dans son accusation.
Libéré après 17 jours de détention a la DIRCOTE, commence une phase d’harcèlement de la part d’agents de renseignement. Pour préserver sa sécurité, Guillermo décide de quitter le pays pour le Venezuela, pays où il est soutenu par le Conseil national pour les réfugiés suite a sa demande d’asile politique.
Dans son procès judiciaire en cour, le parquet, au lieu d’obtenir et confirmer des preuves et des témoins, aucune preuve réelle compromet a M. Bermejo, la plus part des témoins ont niés avoir rencontré M. Bermejo, ou bien l’avoir rencontré, mais jamais dans les faits pour lesquels il est accusé.
Mais ce qui étonne le plus les péruviens et citoyens d’autres pays, est qu’au Pérou existe encore la pratique des “témoins sans visage” anonymes. Ces personnes jouissent de la liberté et de compensations économiques pour imputer des infractions de manière intéressée. Comment est-ce possible qu’au 21ème siècle, dans un pays qui dit être démocratique, ces procédures arbitraires et anachroniques sont applicables dans l’exercice de la justice ?
Guillermo Bermejo subit une sournoise persécution politique et judiciaire, pour son engagement et son leadership dans des organisations populaires au Pérou. Il a survécut a 2 tentatives d’enlèvement sous la dictature de Fujimori, et accusé auparavent, également pour terrorisme dans un autre procès comme celui-ci, sous le deuxième gouvernement d’Alan Garcia, procès qui, certes, a fini sans suite.
Il est impossible que Guillermo Bermejo soit accusé, une semaine d’appartenir au MRTA, la suivante d’être membre des FARC, et aujourd’hui être emprisonné pour appartenir a Sendero Luminoso, et qu’il soit poursuivi en forme “préventive”, pour des manifestations et des protestes populaires, qu’il n’organise pas, loin de son lieu de résidence.
Le Comité de Solidarité pour Guillermo Bermejo exige justice et liberté !
Signez la pétition “Guillermo Bermejo Libertad” : http://vf.blogus.xyz/firma-carta-de-solidaridad-con-el-companero-guillermo-bermejo/#firma
#GuillermoBermejo Libertad
Lima, 12 avril 2017