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L’hôpital psychiatrique d’Auch en lutte

En 2008, le Centre hospitalier du Gers a fait 59 jours de grève pour obtenir 10 postes de soignants.

Les travailleurs ont fini par obtenir 350000 euros que la direction a provisionné sans embaucher. Le déficit du nombre de soignants s’est, depuis, considérablement accru.

Les personnels sont de nouveau en lutte pour obtenir

- l’arrêt des emplois précaires

- le recrutement de soignants

- la préservation de centres médico-psychologiques pour assurer des soins de proximité à la population.

La direction restant sourde aux revendications, les personnels ont décidé, le 14 septembre d’installer une « tente de la résistance » sur le site de l’hôpital, et une autre Place de la Mairie, à Auch.

Ce qui se passe dans cet hôpital psychiatrique se passe dans tous les hôpitaux publics et, peu ou prou, dans tous les établissements publics de France.

On assiste à un gonflement des effectifs administratifs et de service et à une diminution des personnels de terrain. L’HP d’Auch compte environ 600 personnels, dont plus de la moitié ne sont pas soignants. Lorsqu’un soignant part en retraite, son poste est le plus souvent supprimé.

En durcissant les conditions de travail des soignants en mission dans les centres médico-psychologiques du département du Gers (suppression des voitures des services, des plateaux-repas), la direction a pour objectif la disparition de ces délocalisations, de cette médecine de proximité.

La photo ci-joint le dit : les HP ont tendance à devenir de simples lieux d’enfermement, des prisons, et les soignants des geôliers. A cause du manque de personnel, certains grands malades ne quittent jamais les bâtiments où ils sont assignés, ils ne prennent jamais l’air, ne voient jamais un arbre, une fleur. Plus généralement, toujours à cause du manque de personnel, les soins se résument le plus souvent à l’administration de tranquillisants. Les soignants n’ont plus le temps de parler aux malades, de les écouter.

Les médecins n’ont plus aucun pouvoir. Les décisions gestionnaires leur ont complètement échappé.

Il existe, cela dit, une ligne budgétaire permettant de rehausser les murs de l’hôpital.

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Si vous avez déjà accordé de l’importance à ce qui se diffuse pendant un journal télévisé, si vous vous êtes déjà intéressé à ça pendant, disons, plus de 30 secondes, c’est que vous êtes soit un de ces étudiants en comm’ qui y croit encore, soit un de ces journalistes qui voudrait nous y faire croire encore, soit vous étiez malade et alité devant la télé. Sinon, vous avez un sérieux problème de perception.

Viktor Dedaj

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