@ Gérard et les personnes intéressées par l’euro (ou l’éclatement de l’euro ce qui, à mon avis, augmenterait notre dépendance aux marchés - J : Généreux le rappelle bien, quelle était la position du Franc avant l’euro ???).
Il faut savoir que ni l’Europe ni l’euro ne sont responsables de la privatisation de la dette publique !
A son origine (voir note wikipedia ci-dessous), c’est la droite française qui en est responsable (Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France. Ill serait bon d’ajouter ce point dans l’argumentaire de Jacques Généreux).
Je commence à découvrir Jacques Généreux, je le rejoints sur le fond, en particulier sur la dette publique, la spéculation, le moins-disant social.
J’aime beaucoup son expression "d’ETAT PRIVÉ" (l’expression - pas le résultat nous nous comprenons j’espère).
Il établit très clairement le lien entre dette publique, spéculation, austérité. Bravo.
En plus de J. Généreux, je vois d’autres explications à la crise.
Fondamentalement, il faudrait restituer au secteur public la part qui est la sienne :
Le public au public
Le privé au privé
Il y a aujourd’hui clairement un problème de séparation des pouvoirs (Montesquieu, à l’aide...)
Je ne crois pas que la crise financière soit due au surendettement,
Mais au gonflement de la masse monétaire (dollar principalement aujourd’hui), suite au double phénomène de l’automatisation technologique en production et de la CONCENTRATION du capital, propriété, ressources, production, distribution jusqu’aux points de vente (facturation), et donc, de la concentration des profits.
Des causes multiples s’ajoutent au gonflement de la masse monétaire : planche à billet, spéculation, titrisation opaque, blanchiment, fausse monnaie, inflation, etc...)
Parallèlement au gonflement, la concentration s’accélère et s’étend (mondialisation, standardisation, absorption possible de l’euro (qualité) par le dollar (quantité), etc…).
Aux mains d’acteurs de plus en plus restreints (Pareto).
Je suis tout à fait d’accord avec vous Gérard, la concentration n’est pas un phénomène naturel, mais c’est malheureusement elle qui gagne aujourd’hui (pour l’instant).
Pareil pour l’écologie, il suffit de constater la diminution de la variété des espèces animales et végétales suite à l’action artificielle de l’homme sur la nature.
Autre exemple de concentration, mêlant économie et écologie cette fois :
La réduction de la biodiversité, eugénisation des races bovines, standardisation des semences, dans l’agro-production.
A propos de Charles Gave, vous me modérez bien, il ne semble pas faire partie politiquement des néo-conservateurs - mais il défend les mêmes thèses (je lis ce discours chaque jour chez les néo-cons de Wall Street).
En tout cas, son observation sur les différences de coûts d’investissement entre l’Allemagne et la Grèce est très pertinente. A mettre son actif d’économiste (bien vu Monsieur Gave).
Je ne rejoints pas C. Gave sur l’action à mener. Il ne remet pas en cause ces différences de taux (peut-être même est-ce son intérêt [une suggestion peut-être hâtive de ma part ici qu’il est tout à fait en droit de me reprocher]) ?
Le problème lié à l’exacerbation des différences de taux au sein de l’euro est dû à des interventions extérieures, principalement à la dramatisation par les agences de notation, les banques européennes suivent.
C. Gave me semble aller dans le même sens que les agences de notation qui créent une différentiation entre les différents Etats/économies d’Europe (Cette campagne de dramatisation est abondamment alimentée par les médias dominants. Qui voudrait organiser une fuite des capitaux de l’Europe ne s’y prendrait pas mieux !).
Il est soumis à la stratégie permanente du capital (diviser pour exploiter, spéculer - n’oublions jamais cela !!!).
Concentrer au-dessus
Diviser en dessous
Par l’effet de la concentration, les acteurs se raréfient, LEURS profits gonflent, étant moins nombreux, leurs rendements d’échelle explosent, leurs dépenses diminuent, les profits n’ont plus de raison de retourner à l’économie réelle.
Le non-retour des profits dans l’économie réelle explique principalement la crise économique (et non le surendettement des particuliers/états qui en est une conséquence - contrairement a ce que la droite claironne pour culpabiliser la gauche "dépensière avec sa générosité sociale" ce qui "pénalise notre compétitivité").
Ce discours est efficace, la population, "entre deux maux", choisit le moindre, préfère payer moins d’impôts pour sauvegarder la compétitivité, tant pis pour le délitement de l’état et de la protection sociale.
La majorité des gens votent donc à droite.
L’Europe est donc représentée à droite (et dernièrement, l’Espagne, désolant….).
Ce n’est pas en sortant de l’Europe ou en supprimant l’euro que la population votera soudainement à gauche ou décidera de reconstruire l’Etat, la fonction publique et la protection sociale.
Concernant le débat sur la crise, la plupart des gens ont peine à comprendre la situation car, contrairement aux acteurs financiers, ils ressentent les problèmes liés à un manque d’argent, ils ne ressentent pas le problème à l’origine de la crise, l’excès de capital (problème des capitalistes en mal de placement).
Le problème se situe au niveau des placements (comment convertir d’urgence en actifs physiques, or, terres, immobilier, entreprises stratégiques, brevets, propriétés de particuliers dans des régions agréables, services publics, DETTE PUBLIQUE, etc...).
Encore une chose, ces placements (n’ayant souvent rien à voir avec une politique industrielle) sont effectués de manière violente et désordonnée, nous privent de politique industrielle, autre facteur paralysant de la crise économique.
Combien de gens prennent une attitude passive, croyant qu’il faut "attirer les capitaux, savoir se vendre"... au lieu de s’atteler à défendre l’économie locale et à reconstruire l’outil de production.
- Début de citation -
"La Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France est une loi française, qui a régi de 1973 à 1993 l’organisation de la Banque de France.
Élaboration et teneur de la loi
La loi n°73-7 est issue d’un projet de loi déposé par le gouvernement Pierre Messmer, le responsable de l’élaboration du projet étant le ministre de l’Économie et des Finances, Valéry Giscard d’Estaing.
La loi modifie l’organisation de la Banque de France. L’article 25 de cette loi est le suivant : "le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France.[pertinence].
La loi a été abrogée par la loi n°93-980 du 4 août 1993, entrée en vigueur le 1er janvier 1994 pour mettre à jour certaines dispositions relatives aux fonctionnement de l’institution dans le cadre du récent traité de Maastricht1.
Autour de 2010, une loi en débat[modifier]
Plusieurs personnalités politiques ont dénoncé cette loi comme un endettement volontaire de la France au bénéfice des banques privées, parmi lesquels on peut citer Nicolas Dupont-Aignan2, Marine Le Pen3, ou encore Jean-Luc Mélenchon [réf. nécessaire].
Dans ces milieux, la loi est parfois appelée péjorativement, « loi Rothschild »4, allusion au fait que Pompidou fut directeur général de la Banque Rothschild 5.
– fin de citation -
En résumé, pour mener un combat social, il me semble beaucoup plus utile d’exiger l’abolition de cette loi (ainsi que de sa transposition européenne), plutôt que la fin de l’euro qui n’est qu’un instrument et non l’expression d’une politique.
Par ailleurs, je ne lis pas cela dans la presse, cette loi pousse aussi les banques dans la course à la dette publique, ce qui réduit proportionnellement la part de leurs fonds propres et les empêche de respecter le ratio endettement / fonds propres.
Elles sont ainsi fragilisées.
Les banques européennes ne sauront jamais suivre les poids lourds de la finance internationale (pétrodollars, etc. le rapport de force quantitatif est défavorable).
C’est pourquoi il est urgent d’exiger le retour de la prérogative de l’Etat quant à la gestion de sa dette publique.
Cela peut très bien se faire en convainquant nos partenaires européens du bien fondé de cette décision (préfèrent-ils alourdir leurs budgets en payant des suppléments d’intérêts aux investisseurs - dont un grand nombre ne sont même pas européens ?), en faisant appliquer, un taux neutre (inflation par exemple) pour l’ensemble de la zone euro afin d’éviter les distorsions (pas d’inégalités de traitement entre Etats) et la différenciation.
La Grèce pourrait ainsi financer sa nouvelle dette (voire racheter une partie de l’encours) au même taux que l’Allemagne - J’ose à peine imagine la joie des Grecs - , sans pénaliser personne (sauf quelques personnes qui feront tout pour l’empêcher à cause d’un certain manque à gagner).
Oui, l’euro est un instrument merveilleux qui peut servir la cause sociale. Tout dépend des représentants mandatés (je n’en reviens toujours pas pour l’Espagne...) et de l’usage qu’ils en font.
Enfin, un petit commentaire sur cette loi, je ne peux pas m’empêcher de rapprocher Rotschild à l’époque de Pompidou et Goldman Sachs aujourd’hui.