L’accident de train survenu le 28 février 2023 en Grèce et qui a fait 57 morts et des centaines de blessés est la conséquence d’une « erreur humaine » avouée par le chef de gare de Larissa, un bagagiste promu pour cause du manque d’effectif. Il a donc été arrêté pour « homicides par négligence ».
N’allez pas dire que c’est d’abord la faute de l’Union européenne qui incite (oblige) les pays membres à tout privatiser, ni du gouvernement grec qui lui obéit en toute chose, ni de la compagnie ferroviaire qui a pour priorité le profit. N’écoutez pas les syndicalistes grecs qui déplorent que les systèmes automatiques de sécurité ferroviaires ne fonctionnent plus, ce qui a empêché le lampiste (1) de corriger son erreur.
Soyez triste devant le drame, plaignez les victimes et leurs familles, engueulez le contrôleur si le train a du retard, pestez contre le « régime spécial » de retraite des cheminots, ça suffira comme ça.
Théophraste R. Auteur d’un édito inachevé pour BFM-TV : « Les pancartes des manifestants grecs (« A bas les gouvernements assassins ») sont impolies ».
Note (1) Jadis, dans les chemins de fer, le cheminot lampiste était chargé de la signalisation de l’arrière des trains. Il devait remplir d’huile les réservoirs des lampes. Si deux trains se percutaient c’était toujours sa faute.
D’où l’expression « faire payer le lampiste » qui signifie : désigner un exécutant pour absoudre des décisionnaires.
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