RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


L’Equateur ordonne l’expulsion d’un diplomate de l’ambassade américaine

Le président équatorien Rafael Correa a ordonné samedi l’expulsion sous 48 heures d’un diplomate de l’ambassade des Etats-Unis, accusé d’avoir conditionné une aide économique au choix du commandant d’une unité de la police.

"Monsieur Armando Astorga (a 48 heures pour faire sa valise et se +tirer+ du pays. Ici nous n’accepterons de personne d’être traités comme une colonie", a déclaré Rafael Correa au cours de son allocution radiotélévisée hebdomadaire.

Le président socialiste a accusé le diplomate d’avoir tenté d’imposer à la police équatorienne le choix du commandant d’une unité de lutte contre la contrebande, en échange d’une aide économique de 340.000 dollars.

"Ici, il y a de la souveraineté et de la dignité, gardez votre argent sale !" a encore dit M. Correa en traitant le diplomate "d’insolent".

Selon le président, qui a lu à la télévision une lettre attribuée à ce diplomate, faute d’accord sur cette nomination, l’aide américaine a été "gelée" et une autre allocation de 160.000 dollars destinée à la lutte contre le trafic d’êtres humains a également été suspendue.

"Dans cette unité (de lutte contre la contrebande, ndlr), ils choisissaient le personnel, ils choisissaient le commandant de l’unité. J’ai donné l’ordre au commandant d’en finir avec cette pratique. Quelle insolence", a déclaré M. Correa.

Le chef de l’Etat équatorien a également annoncé qu’il n’accepterait pas l’atterrissage d’avions des garde-côtes américains - chargés de la lutte antidrogue - sans avoir au préalable "sélectionné les pilotes de ces avions, pour éviter que des délinquants arrivent dans notre pays".

Rafael Correa a en effet reçu une demande américaine d’autorisation d’atterrissage d’avions non militaires sur le sol équatorien, pour compenser la fermeture en novembre d’une importante base antidrogue américaine en territoire équatorien, à Manta (sud-ouest).

La base sera démantelée à la suite de l’adoption en septembre d’une constitution d’inspiration socialiste qui interdit la présence de troupes étrangères.

Rafael Correa, qui a fait de la restauration de la souveraineté économique et politique de son pays un de ses thèmes de prédilection depuis son accession au pouvoir en 2006, est aussi en campagne pour sa réélection, aux élections générales qui seront organisées le 26 avril.

En 2008, le gouvernement avait déjà dénoncé une "infiltration" de l’agence américaine de renseignement (CIA) dans ses propres services.

Les autorités équatoriennes avaient également affirmé que la CIA savait que l’armée colombienne bombarderait un camp de la guérilla colombienne des Farc en territoire équatorien, opération dans laquelle 25 personnes ont été tuées le 1er mars 2008 et qui a entraîné la rupture par Quito des relations diplomatiques colombo-équatoriennes.

L’ambassade des Etats-Unis, contactée samedi par l’AFP pour commenter ces affirmations, n’était pas immédiatement disponible.

URL de cette brève 332
https://www.legrandsoir.info/l-equateur-ordonne-l-expulsion-d-un-diplomate-de-l-ambassade-americaine.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
Commentaires
09/02/2009 à 18:41 par Anna

Bien envoyé !

J’ai trouvé que le sang froid du Président Correa durant l’affaire du(des ?) super-ordinateurs-magiques-indestructibles de Raoul Reyes lors du bombardement de mars 2008 était remarquable (il n’y a qu’à voir son "duel" contre Uribe lors du sommet latino-américain, durant lequel l’ex narco-terroriste de Medellin paraissait très arogant et suffisant avec ses pseudo-preuves de Interpol). Correa parait toujours très serein.
Après les expulsions des ambassadeurs US par Chavez et Morales suite à la tragédie de Gaza, en voir un 3ème montrer qu’il n’est pas un pigeon des gringos (même s’il n’a pas expulsé l’ambassadeur en soit), ça fait toujours plaisir à voir.

#55099 
RSS RSS Commentaires
   
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Maxime Vivas : le gai Huron du Lauragais
Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son volcan charrie (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Al Qaeda est aux médias ce que Stéphanie de Monaco est à "Questions Pour Un Champion".

Viktor Dedaj

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.