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L’enjeu de la dégringolade des cours pétroliers

L’exploitation à grande échelle aux Etats-Unis de gisements de gaz et pétrole de schiste a permis à ce pays à redevenir autosuffisant au plan énergétique et même exportateur.

Cette nouvelle donne s’additionnant au tassement de la demande internationale sur les marchés pétroliers pour cause de recul de croissance voire même de récession que connaissent les principales puissances économiques de la planète, va durablement influer sur les cours des produits énergétiques et probablement empêcher qu’ils remontent au niveau des 100 dollars et plus qui a été le leur ces dernières années.

Il est normal que s’en tenant à cette réalité, le citoyen lambda dans les pays producteurs de pétrole aux économies et finances tributaires essentiellement de la manne que leur procurent leurs ressources énergétiques, soit déconcerté par le fait que l’OPEP refuse de réduire le niveau du quantitatif pétrolier que ses Etats membres mettent sur le marché. Pour ne pas l’être, il lui fallait intégrer que l’OPEP n’est pas une organisation dont les décisions se prennent de façon consensuelle entre ses Etats membres, mais dictées par ceux dont les capacités de production surpassent celles des autres, et principalement par l’Arabie Saoudite qui en a les plus grandes. Et quand cet Etat assume qu’il ne fera rien pour contrer la dégringolade des cours pétroliers même s’ils descendent sous la barre des vingt dollars, les autres Etats membres de l’OPEP sont impuissants face à la perspective.

Il se pose alors la question de savoir pourquoi l’Arabie Saoudite se montre déterminée à aller à cette extrémité dont elle pâtirait lourdement tout de même. S’il était uniquement dans son intention de contribuer en accord avec les Etats-Unis à affaiblir la Russie et l’Iran, pays producteurs avec lesquels tous deux sont en confrontation aux plans régional et international, la pression de cours pétroliers à moins de 60 dollars voire même de 70 dollars suffit amplement comme le prouvent les difficultés financières réelles auxquelles sont déjà confrontés leurs adversaires.

En se déclarant prêtes à laisser s’enfoncer les cours plus bas encore, les autorités saoudiennes émettent en fait un message destiné à leur allié américain dont l’industrie de gaz et pétrole de schiste ne peut survivre si ces cours descendent effectivement aussi bas. Et ce n’est pas uniquement pour décourager la concurrence américaine sur le marché pétrolier qu’elles ont brandi la menace. La monarchie saoudienne se rend compte qu’en devenant indépendants de son pétrole, les Etats-Unis sont en train de réviser les termes de l’alliance stratégique séculaire contractée par les deux pays. Elle en a une peur panique des conséquences pour elle. Elle en perçoit les prémices dans la politique moyen-orientale actuelle de Washington et particulièrement dans le rapprochement qui s’est opéré entre l’Amérique et l’Iran.

Contre ses revirements au détriment du Royaume qui s’esquissent dans la politique américaine, Ryadh brandit donc l’arme d’une faillite de l’exploitation du pétrole de schiste des Etats-Unis et escompte qu’elle aura pour effet de stopper le désengagement américain à l’égard du Royaume. Toute la question est de savoir si l’Amérique cédera à ce chantage ou si au contraire elle n’accélérera pas le processus de désengagement et en finir plus vite ainsi avec une monarchie dont les errements ont atteint l’insoutenable.

Kharroubi Habib

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« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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