RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Le Qatar voulait la tête de Lakhdar Brahimi

L’émissaire de l’ONU sur le point de démissionner

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, serait sur le point d’annoncer sa démission, départ dont discuteraient en ce moment les cinq membres influents du Conseil de sécurité.

L’histoire s’est encore renouvelée quand des parties extérieures au conflit s’efforcent de bloquer toute possibilité de trouver une solution à la guerre qui déchire et endeuille la Syrie depuis plus de deux ans.

Cela a été le cas du premier émissaire spécial de l’ONU, l’ancien secrétaire général de l’organisation internationale, Kofi Annan, contraint de rendre le tablier en avril 2012.

Aujourd’hui, une telle issue est envisagée par Lakhdar Brahimi, actuel médiateur et envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, qui serait sur le point d’imiter son prédécesseur, face à l’impasse où se trouve le dossier syrien, délibérément bloqué par le Qatar - qui a imposé la rébellion syrienne à la Ligue arabe à la place de l’État syrien et fait obstacle à toute initiative allant dans le sens d’un consensus national syrien.

Aussi, les déclarations se sont-elles multipliées ces quarante huit dernières heures quant à « l’imminence » d’une démission de M.Brahimi de son poste. Il est patent qu’un départ de M.Brahimi - dans des conditions similaires qu’a connues son prédécesseur, Kofi Annan, lui-même confronté à l’obstacle qatari et contraint de partir devant l’inanité de ses efforts - aggraverait la situation dès lors que l’absence d’un interlocuteur crédible entre les belligérants syriens, rendrait vaines toutes les tentatives de trouver une issue au conflit.

En fait, cette situation a été sciemment provoquée et recherchée par le Qatar, qui a tout fait ces deux dernières années pour précipiter l’effondrement du régime de Damas, portant à bout de bras une opposition hétéroclite qui ne représentait qu’elle même - selon les appréciations même de ses soutiens les plus déclarés tels que les États-Unis qui n’ont pas manqué de le dire, excédés par les divisions de cette opposition et la montée en puissance du courant jihadiste- qui attend de la communauté internationale qu’elle se batte pour elle en Syrie et qu’elle la lui livre pieds et poings liés.

C’est exactement ce que réclame la rébellion syrienne que le Qatar a imprudemment intronisé comme membre de la Ligue arabe en lieu et place de son occupant légitime, l’État de Syrie.

C’est en fait cette décision qui a fait réfléchir l’émissaire de l’ONU, lequel estime que désormais sa mission de médiation n’avait plus d’objet dès lors que les autorité syriennes - sans la Syrie aucune solution ne pouvant être envisagée - aient annoncé la semaine dernière qu’elles allaient mettre fin à leur coopération avec l’émissaire de la Ligue arabe (M.Brahimi, émissaire de l’ONU, est également celui de la Ligue arabe) après l’attribution de son siège à l’opposition armée (la rébellion syrienne financée et armée par l’étranger et les monarchies du Golfe).

Déjà compliquée, la situation est devenue désormais inextricable dès lors que des pays tiers, notamment le Qatar, se sont totalement impliqués, induisant l’impasse du dossier syrien et son pourrissement. Situation qui ne travaille pas pour le peuple syrien pris en otage par la rébellion armée et par ses financiers et sponsors internationaux.

Des diplomates au fait du conflit syrien ont indiqué que Lakhdar Brahimi veut démissionner « parce qu’il a l’impression que la Ligue arabe a pris un autre chemin que celui de l’ONU », explique un diplomate proche du Conseil de sécurité.

M.Brahimi, connu dans les milieux diplomatiques internationaux, comme un diplomate incorruptible et un homme de haute probité, ne s’est pas laissé impressionner par le Premier ministre qatari, cheikh Hamad bin Jassim Al-Thani - qu’il a d’ailleurs vertement remis à sa place - qui tenta de lui tracer une « feuille de route » dans le conflit syrien.

Mais ce n’est pas la première fois que l’incorruptibilité et la haute valeur morale du diplomate algérien sont attaquées de front par ceux qui n’ont pu le faire plier.
Il en a été ainsi, il y a quelques années, lorsqu’il y eut une véritable levée de bouclier contre le diplomate algérien, émissaire spécial - déjà - de l’ONU pour l’Irak. Lakhdar Brahimi, a été « coupable », d’après ses censeurs, d’avoir dit haut et fort ce que le monde feutré et aseptisé de la politique et de la diplomatie internationales, pensait tout bas : Israël est aujourd’hui un fléau pour le monde et lui fait courir les plus grands risques de guerre. Un constat que le plus inapte des diplomates peut faire pour peu qu’il observe un minimum d’honnêteté intellectuelle.

M.Brahimi n’a rien inventé quand il dit que la politique israélienne constitue un danger pour la stabilité du Proche-Orient. Ces propos, qui seraient passés pour anodins s’ils concernaient n’importe quel pays au monde, deviennent un crime dès lors qu’ils révèlent l’aspect scélérat des actions des dirigeants israéliens dans les territoires palestiniens occupés. Qu’avait donc dit de si rédhibitoire M Brahimi ? Il avait eu le tort, selon ses censeurs, d’avoir qualifié la politique israélienne de « poison pour la région ».

On peut, sans se tromper, dire qu’aujourd’hui la politique du Qatar envers la Syrie, constitue un « poison » pour la région et même pour le monde, pour peu que la situation dérape avec l’implication de nombreux acteurs dans le conflit syrien.

Ahmed HASSAN-BEY

http://www.lexpressiondz.com/internationale/173369-le-qatar-voulait-la...

URL de cet article 20476
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Leur Grande Trouille - journal intime de mes "pulsions protectionnistes"
François RUFFIN
GoodYear, Continental, Whirlpool, Parisot-Sièges... Depuis dix ans, à travers la Picardie d’abord, la France ensuite, j’ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips ; de yaourts, avec toujours, au bout, la défaite. Ca m’a lassé de pleurnicher. Mieux valait préparer la contre-offensive. C’est quoi, leur grande trouille, en face ? Leur peur bleue ? Il suffit de parcourir le site du MEDEF. Ou de lire leurs journaux, Le Monde, La Tibune, Les Echos : (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Tout pas fait en avant, toute progression réelle importe plus qu’une douzaine de programmes » - Karl Marx dans Critique du programme de Gotha (1875)

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.