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Témoignage

Jungle Blues

Le 28 avril 2012, embarqué dans un hélicoptère par des militaires colombiens, Roméo Langlois s’apprête à filmer une opération de démantèlement de laboratoires artisanaux de pâte de coca, quand le commando tombe dans une embuscade des Farc.

« Bien sûr qu’on va vous relâcher, lance le guérillero en pansant ma blessure, et sur laquelle fond déjà une nuée de moucherons. " Mais quand ? " Impossible de le dire. Peut-être dans une semaine, un mois, un an… » Quand il reçoit son « kit d’otage » (brosse à dent, sac à dos, bottes en caoutchouc…), le journaliste français Roméo Langlois perd l’espoir d’une libération immédiate. Durant le combat qu’il a filmé, entre un commando antidrogue et des membres des Farc, plusieurs soldats sont morts. Lui-même gravement blessé au bras par un tir de AK 47, il a été capturé par les guérilleros. Déclarations incendiaires des dirigeants colombiens, mensonges des militaires, campagne présidentielle en France… En quelques jours, l’affaire se politise dangereusement. L’épreuve risque de durer. Après avoir couvert pendant dix ans le drame des otages, le journaliste est passé de l’autre côté du rideau d’arbres.

Finalement, il ne restera que 33 jours aux mains des Farc. Un mois de marches dans la jungle, de cabanes paysannes en campements clandestins, harcelé par les moustiques, l’oreille collée à une radio bon marché.

Dans ce récit, Langlois revient sur cette « petite éternité » traversée au coeur de la Colombie invisible : un immense maquis constellé de champs de coca, survolé nuit et jour par les avions et hélicoptères militaires, dont les pistes boueuses et les villages n’apparaissent pas sur les cartes. Qui sont les Farc ? Pourquoi, plus de vingt ans après la fin de la guerre froide, de jeunes paysans colombiens prennent-ils les armes au nom de l’idéologie communiste ? Comment ces hommes et ces femmes tapis dans la jungle ont-ils pu résister à la vaste campagne militaire menée par Bogotá et les États-Unis ? Une paix est-elle possible, dans ce pays ravagé par la corruption et l’économie de la drogue ?

L’auteur alterne le récit de sa détention, succession de situations critiques et d’échanges parfois cocasses avec ses geôliers, avec des réflexions sur le journalisme de guerre et une analyse du conflit fratricide qui, depuis 50 ans, déchire la Colombie.

source :
http://www.donquichotte-editions.com/documents/de-lautre-cote-du-rideau-darbres/

Paru le 14 février 2013
Editions Don Quichotte
297 pages - 17,90€

URL de cet article 19884
   
Point de non-retour
Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et (…)
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Le capitalisme est le génocide le plus respecté dans le Monde.

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