Il est dit que José Maràa Aznar ne restera pas longtemps au chômage. Il est vrai que les relations, ça aide...
En effet, dès la rentrée prochaine, le futur ex-premier ministre espagnol assurera des cours de "politique européenne contemporaine" et "relations transatlantiques" dans la prestigieuse et très catholique université étasunienne de Georgetown tenue par les Jésuites.
Il est vrai que l’ex chef de l’exécutif espagnol entretient d’excellentes relations avec cette institution de renom depuis que celle-ci lui a accordé une médaille d’honneur le 14 janvier dernier en reconnaissance de son action en faveur des relations entre l’Espagne et les Etats-Unis.
Dans un communiqué, le petit moustachu neofranquiste laisse éclater sa joie : "J’attends avec impatience cette opportunité à l’université de Georgetown. Ce sera pour moi un privilège que de me joindre au corps enseignant de cette institution mondialement reconnue dans les domaines des relations internationales et des sciences politiques".
De son côté, John J. DeGioa, président de l’université, présente son futur "collègue" comme "un talentueux avocat et inspecteur des finances" qui, durant son mandat "a joué un rôle central [dans] l’Union Européenne", "inébranlablement impliqué dans la lutte contre le terrorisme en Espagne et dans le monde".
Gageons que la nouvelle emplira de joie les millions d’espagnols réduits à la précarité, les familles des victimes du 11 mars dernier, les centaines de milliers de jeunes sans formation et sans avenir et tous les démocrates espagnols qui se sont prononcés contre la participation de l’armée espagnole à guerre en Irak.
Et dire que pour un travail parfois assez similaire, la belle Monica n’a même pas eu un poste de surveillante à l’université de Billtown !
Voir l’info sur le site de l’Université de Georgetown : Cliquer ici
L’emprise des multinationales sur l’opinion publique des Etats-Unis est une des choses incroyables du monde occidental. Aucun pays développé n’a réussi à éliminer des média, et avec autant d’efficacité, toute forme d’objectivité - sans même parler de dissidence.
Gore Vidal