Depuis la mort de Jacques Marseille, les plateaux de télévision et leurs célèbres débats contradictoires sont orphelins.
Il y a une quinzaine d’années, je dirigeais une thèse dont l’un des volets était économique. La thésarde avait exprimé le souhait de voir figurer Marseille dans le jury. Je n’étais pas très chaud, m’étant toujours méfié de ceux qui pouvaient passer, sans états d’âme, regrets ou remords, du communisme au libéralisme le plus échevelé. Ces intellectuels sont les pires dogmatiques, donc les moins "universitaires" . A l’époque, Marseille était très connu dans la profession, mais n’était pas encore devenu la bête médiatique que l’on sait.
La candidate insistant, j’écrivis au professeur Marseille, souhaitant, en mon for intérieur, qu’il réponde par la négative.
Marseille me fit savoir, par sa secrétaire, qu’il ne pouvait pas participer au jury.
Je n’avais jamais vu cela : un professeur écrivant à un autre professeur par le biais de son secrétariat.
Déjà , à l’époque, sa valeur marchande était bien supérieure à la mienne.