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Israël et son architecture oppressive d’occupation, interview d’Eyal Weizman - Socialist Worker.








Socialist Worker, le 21 août 2007.


L’architecte israélien dissident Eyal Weizman explique les mécanismes de l’occupation israélienne à Anindya Bhattacharyya.



Cisjordanie occupée, 1999. Un groupe de colons israéliens se plaint de ce que la réception sur téléphone portable est coupée dans un virage de la route qui mène de Jérusalem à leurs colonies.

La compagnie de téléphonie mobile Orange est d’accord d’ériger une antenne sur une colline qui domine le coude de la route.

La colline appartient à des agriculteurs palestiniens, mais comme la réception par téléphone portable est une « question de sécurité », l’érection du pylône peut avancer sans l’accord des agriculteurs.

D’autres compagnies sont d’accord d’amener l’électricité et l’eau au site de construction, sur la colline.

En mai 2001, un agent israélien de la sécurité s’installe sur le site et se connecte aux réseaux d’eau et d’électricité. Ensuite, sa femme et ses enfants viennent habiter avec lui.

En mars 2002, cinq autres familles les ont rejoint pour créer l’avant-poste de colonisation Migron. Le Ministère israélien de la construction et de l’habitat construit une garderie pour enfants, pendant que des dons étrangers permettent la construction d’une synagogue.

A la mi-2006, Migron est une colonie illégale à part entière, comptant 60 caravanes établies près d’une antenne sur une colline et dominant les terres palestiniennes en contrebas.

Ce compte-rendu détaillé d’un simple exemple de la colonisation, en cours, de la Palestine par Israël, apparaît dans les premières pages du nouveau livre fascinant d’Eyal Weizman, l’architecte israélien dissident. Intitulé « Hollow Land : Israel’s Architecture of Occupation », c’est le compte-rendu extraordinairement détaillé de la manière exacte dont l’occupation travaille en pratique, un compte-rendu qui se focalise sur l’organisation physique de l’espace et sur la dynamique politique qui lui donne forme. Ce livre de 300 pages est truffé de photographies et de diagrammes fascinants qui projettent une lumière révélatrice sur quasiment tous les aspects de l’occupation. (...)

Un exemple en est donné par la dépendance des Palestiniens de Gaza à l’égard de l’aide alimentaire venant de donateurs internationaux. « Si des organisations humanitaires ne nourrissaient pas les Palestiniens de Gaza, il y aurait une crise - environ 1,8 million de Palestiniens vivent de l’aide internationale », dit-il. « Par conséquent, une part significative des renseignements israéliens s’applique à surveiller les niveaux de faim à Gaza et à la maintenir juste à un niveau que le monde tolérera. Ce niveau varie : un niveau de faim qui n’aurait pas été toléré dans les années 90, est maintenant accepté. »

Eyal est conscient que ceci peut paraître « anti-humanitaire » mais il insiste sur le fait qu’il n’est pas en train de suggérer que les ONG devraient simplement laisser tomber, et abandonner les Palestiniens à leur destin. Il s’agit bien plutôt de reconnaître clairement que même les organisations humanitaires les mieux intentionnées et les plus bienveillantes opérant dans les Territoires occupés sont, jusqu’à un certain point, complices et participent du problème. (...)

- Lire l’ article www.info-palestine.net






Abandonner le ghetto sioniste : un livre-bombe d’Abraham Burg, par Alain Gresh.


Israël : voyage en terre promise. Promise pour qui ? par Pierre Stambul.

Des Israéliens saluent le boycott, par UJFP.






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