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Israël assassine trois enfants palestiniens en une seule semaine (Electronic Intifada)

Les forces israéliennes ont tué un garçon palestinien et blessé gravement trois autres personnes en Cisjordanie occupée, jeudi soir, ce qui porte à trois le nombre d’enfants tués par des soldats au cours de la semaine dernière.

La vidéo et les photos semblent contredire les affirmations d’Israël concernant le meurtre de Muhammad al-Hattab, âgé de 17 ans, qui a été touché à la poitrine et à l’épaule.

Des forces israéliennes postées dans une tour militaire ont ouvert un feu suivi sur la voiture dans laquelle al-Hattab et les autres jeunes voyageaient, selon les médias palestiniens.

Un porte-parole de l’armée israélienne a indiqué aux médias que les jeunes avaient lancé des bombes incendiaires en direction d’un kiosk restaurant situé à proximité de la colonie de Beit El qui jouxte le camp de réfugiés de Jalazone.

Des soldats de la Brigade Golani – dont des membres ont incité au meurtre de Palestiniens sur les médias sociaux et d’autres sont soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza – ont tiré sur les jeunes quand ils sont sortis de leur voiture à proximité de la colonie.

« Au vu de la menace qu’ils représentaient, les forces israéliennes ont tiré sur les suspects à plusieurs reprises. Les suspects se sont alors enfui », a déclaré un porte-parole de l’armée.

Mais l’affirmation des militaires selon laquelle ils ont tiré sur les jeunes quand ils sont sortis du véhicule et que ces derniers ont réussi à s’enfuir semblait être contredite par des photos et des vidéos montrant le siège du conducteur de la voiture tachée de sang, des fenêtres brisées et des impacts de balles sur le véhicule.

Les résidents du camp de Jalazone, où habitait al-Hattab, ont affronté des forces israéliennes déployées à l’entrée de la colonie de Beit El après le meurtre du jeune homme.

« Les forces israéliennes ont utilisé des balles réelles ainsi que des balles d’acier recouvertes de caoutchouc et elles ont lancé des grenades et des gaz lacrymogènes sur les manifestants, tandis que les jeunes palestiniens jetaient des pierres et des cocktails Molotov aux soldats », a rapporté l’agence de presse Ma’an.

Des milliers de Palestiniens ont accompagné les funérailles d’al-Hattab, vendredi, dans le camp de Jalazone.

Les enfants tués par les soldats qui gardent la colonie

Les forces israéliennes en poste à Beit El ont tué et blessé gravement plusieurs enfants palestiniens du camp de Jalazone au cours des dernières années.

Faris Ziyad Ata Bayid, 15 ans, est mort deux mois après avoir été touché à la tête par une balle métallique recouverte de caoutchouc pendant des affrontements à l’entrée du camp en octobre dernier.

Une enquête militaire est arrivée à la conclusion que les soldats avaient bien fait d’ouvrir le feu sur al-Bayid. Le groupe israélien de défense des droits de l’homme B’Tselem a déclaré, cependant, que le tir était « illégal » et que le garçon ne posait pas un danger mortel aux soldats quand ils lui ont tiré dessus.

Un autre jeune du camp, Ahmad Sharaka, 14 ans, a été abattu par des soldats lors d’une manifestation à proximité de la colonie en octobre 2015.

Un habitant de Jalazone, Laith Khalidi, 15 ans, a été tué par un tireur d’élite israélien posté dans une tour de guet au checkpoint d’Atara, au nord de la ville voisine de Birzeit, en juillet 2015. L’armée a prétendu que lui et d’autres jeunes avaient jeté des cocktails Molotov et des bouteilles de peinture au checkpoint.

Wajih al-Ramahi, âgé de 15 ans, est mort après qu’un soldat stationné à l’extérieur de Beit El lui a tiré dans le dos depuis une distance de 50 à 300 mètres, en décembre 2013. Al-Ramahi se trouvait à proximité de son école, régie par l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine, au moment où on lui a tiré dessus, « sans que l’utilisation de balles réelles soit clairement justifiée », a déclaré Human Rights Watch.

Muhammad Alayan, 15 ans, a été abattu par des soldats alors qu’il se trouvait à 70 mètres d’un poste d’observation situé à l’entrée de la colonie de Beit El en août 2009. L’armée a prétendu qu’il avait lancé une bombe à essence.

Muhammad Hamdan, 16 ans, a été abattu en avril 2009 alors que lui et ses amis étaient sur le point de lancer des bombes à essence en direction de la colonie de Beit El, selon B’Tselem.

La colonie de Beit El

Dans son rapport annuel sur le respect des droits humains en 2016, le Département d’État des États-Unis s’inquiète d’éventuels cas d’usage excessif de la violence contre les civils palestiniens, soulignant le meurtre de Mahmoud Badran, âgé de 15 ans, alors qu’il revenait avec un groupe d’amis d’une fête à la piscine.

L’armée a d’abord affirmé que les jeunes avaient jeté des cocktails Molotov et des pierres sur les soldats, mais elle a plus tard admis que la voiture dans laquelle ils roulaient avait été frappée « par erreur ».

La semaine dernière, le délégué de la Paix au Moyen-Orient du président des États-Unis Donald Trump a rendu une visite au camp de Jalazone et y a rencontré des jeunes.

David Friedman, le candidat de Trump pour l’ambassade d’Israël, a été confirmé par le Sénat. Friedman est un gros donateur de la colonie de Beit El.

Toutes les colonies israéliennes sur les terres occupées sont illégales en vertu du droit international. Le transfert de la population civile d’une puissance occupante sur le territoire qu’elle occupe constitue une violation de la Quatrième Convention de Genève, et constitue donc un crime de guerre.

L’infrastructure de l’occupation militaire israélienne, qui entre maintenant dans sa cinquième décennie, et qui est destinée à protéger l’entreprise de colonisation illégale de l’État d’Israël, est le théâtre de violences létales quotidiennes.

« Les installations militaires comme les checkpoints et les tours de guet en Cisjordanie et dans la « zone tampon » sous haute surveillance qui longe la frontière de Gaza, sont le lieu de fréquents affrontements qui font courir aux enfants qui vivent là ou qui passent fréquemment à proximité, des risques importants de mort, de blessures et d’arrestation », selon Défense pour les Enfants International-Palestine.

La veille du jour où Muhammad al-Hattab a été tué par balle, Yousif Abu Athra, 15 ans, a été tué par des bombardements israéliens sur Gaza alors que lui-même et deux adultes se trouvaient à environ 300 mètres de la frontière avec Israël. Le père du garçon a dit que le corps de son fils était « criblé de shrapnel, jusque sur la tête », selon Défense pour les Enfants International-Palestine.

Murad Abu Ghazi, 17 ans, a été tué par une balle réelle qui lui est entrée dans le dos et lui a traversé le cœur, à un poste militaire près de la ville de Hebron, dans le sud de la Cisjordanie, vendredi dernier. Un jeune homme de 16 ans a été atteint par des tirs à balles réelles au cours de l’incident et il est dans un état de moyen-à-critique, selon Défense pour les Enfants International-Palestine.

Un journaliste israélien a rapporté qu’Abu Ghazi et ses compagnons, qui transportaient des cocktails Molotov improvisés, ont été pris en embuscade par des soldats qui ont tiré sur le groupe alors qu’il s’enfuyait.

« Les forces israéliennes semblent recourir systématiquement et volontairement à l’emploi d’armes et de munitions létales dans des situations non autorisées par les normes internationales, et elles tuent des enfants en toute impunité », a déclaré Ayed Abu Eqtaish, le directeur de programme de Défense des Enfants Internationaux-Palestine.

« Les munitions létales sont de plus en plus utilisées contre les enfants palestiniens de Cisjordanie depuis 2014, et les enfants de Gaza sont abattus, canardés et bombardés en violation du droit international ».

Trente-cinq enfants palestiniens ont été tués par des soldats, des policiers et des civils armés israéliens en 2016, tous en Cisjordanie à l’exception de quatre d’entre eux, ce qui fait de 2016 l’année la plus meurtrière de la dernière décennie pour les enfants palestiniens.

Maureen Clare Murphy

Traduction : Dominique Muselet

Le blog de Maureen Clare Murphy

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"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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