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Ingrid Betancourt : une libération achetée ?

Ingrid Betancourt et 14 otages des FARC n’auraient pas été libérés au cours d’une action militaire, mais achetés au terme d’une opération de retournement et d’infiltration de leurs gardiens. Une information exclusive de la RSR.

Une source fiable, éprouvée à maintes reprises au cours de ces vingt dernières années, a fourni des détails à notre collègue Frédéric Blassel. Selon elle, le montant de la transaction est de quelque vingt millions de dollars.

C’est l’épouse du gardien des otages, aperçue par Ingrid Betancourt nue et bâillonnée au pied de l’hélicoptère, qui a servi d’intermédiaire depuis son arrestation par les forces régulières colombiennes. Elle a permis d’ouvrir un canal de négociations avec les preneurs d’otages et d’obtenir de leur gardien, Geraldo Aguilar, qu’il change de camp.
L’opération armée serait une mascarade

A l’origine de la transaction, les Etats-Unis, qui comptaient trois agents du FBI parmi les quinze otages. En principe, le FBI n’intervient pas à l’étranger, mais les trois agents avaient été prêtés par l’agence à la DEA, l’Agence américaine fédérale de lutte contre le trafic de drogues. Avec l’Afghanistan, la Colombie est en effet l’une des deux principales bases d’intervention de la DEA à l’étranger.

Cette libération, arme au poing et façon opération Ninja, ne serait donc qu’une vaste mascarade. L’élément qui a déjà mis la puce à l’oreille de nombreux observateurs, c’est qu’elle s’est déroulée sans la moindre anicroche, on peut dire comme sur du papier à musique. Même les otages ont été dupés, semble-t-il, dans un premier temps, par cette mise en scène.

Enfin, hormis de rares images, aucune vidéo complète de l’opération n’a été diffusée, alors qu’en général ce type d’opération est toujours filmé de bout en bout par un membre du commando. Puisque l’opération a été un succès, pourquoi cette vidéo n’a-t-elle pas été diffusée ?
Les raisons d’une mise en scène

Cette fiction permet au président colombien Alvaro Uribe de s’en tenir, du moins officiellement, à sa ligne dure, qui exclut toute négociation avec les rebelles, aussi longtemps que les otages ne sont pas libérés. Il ne faut pas oublier que les FARC détiennent encore des centaines de personnes, moins fameuses qu’Ingrid Betancourt.

Ensuite, le chef de l’Etat colombien voulait pouvoir décider du Jour J où cette libération interviendrait, et ce en fonction de son propre agenda politique. Il y a dix jours, Alvaro Uribe a en effet demandé au Congrès colombien de convoquer immédiatement de nouvelles élections présidentielles anticipées, et ce coup d’éclat lui permet à présent de redorer son blason d’homme fort du pays.

Le timing est parfait, alors que les rebelles des FARC n’ont jamais été aussi faibles sur leur propre terrain, celui de la guérilla.

RSR

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