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Indignés d’ici, solidaires des peuples-classe du Sud !

"Il faut donc vivre avec les Arabes, bon gré mal gré. Et avec les Arabes non résignés. Alors comment faire ?" concluait Maxime Rodinson dans un article du Monde Diplomatique (de 1967). Le propos était adressé aux sionistes défenseurs d’Israël. Il vaut 45 ans plus tard pour les occidentaux devenus adeptes du "Choc des civilisations".

Mais la question n’est pas : Y-a-t-il un Occident ? Y-a-t-il un monde arabe ? Et de rechercher des vecteurs d’homogénéisation qui effacent les contradictions, les différentiations internes . Pourtant le même Maxime Rodinson a bien écrit en 1979 un ouvrage sur "Les Arabes" pour délimiter une aire géographique ou se déploie une langue, une culture et souvent une religion. Les Arabes existent bien. La preuve du pudding c’est qu’il se mange !

De là à vouloir faire de cette aire une grande nation à l’heure ou les peuples arabes se lèvent il y a un grand pas à franchir ! Que les Indigènes de la République théorisent. Gardons-nous de copier cette funeste pente ! Ce serait une fois de plus mettre l’accent sur l’ethnique et sur les différences globales au lieu de mettre en avant le commun, le « démos », le démocratique et derrière lui ou avec lui le social.

Globaliser le « monde occidental » n’est pas satisfaisant car ce dernier est profondément clivé, notamment entre ceux qui instituent et appliquent l’austérité et ceux qui veulent aussi un "Etat social réel", chose du peuple-classe. De plus cela donne lieu à des théorisations ethno-différentialistes dangereuses notamment sur l’existence d’un peuple européen original (2). Globaliser pareillement le monde arabe servirait aussi à masquer les différentiations internes qui sont profondes et sources de dominations internes.

Les peuples-classes arabes tout comme les peuples-classes du Sud aspirent à devenir peuples souverains en combattant non seulement les colons et les entités impérialistes (externes) mais aussi, en interne, leur propre oligarchie, leur propre bourgeoisie, leur propre classe politique.

Ce qui est à l’ordre du jour avec les « Indignés » c’est la solidarité entre les peuples classes en vue de l’émancipation à la fois politique et sociale. Dans le respect des cultures de chacun évidemment.

Christian DELARUE

juin 2011.

Lire : Quel est ce peuple dont parle les "indignés" ? sur LGS et :

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1741

1) Vivre avec les Arabes, par Maxime Rodinson (Le Monde diplomatique)

http://www.monde-diplomatique.fr/2004/07/RODINSON/11334

2) A la recherche d’un peuple-ethnos européen.
http://dazibaoueb.fr/article.php?art=23595

URL de cet article 14052
   
Chasseurs de matières premières.
Michel COLLON
Chaque citoyen européen consomme par an en moyenne 26 kilos d’appareils[1] en tous genres : ordinateurs, téléphones, télévisions, électro-ménager... L’avons-nous décidé ? Le souhaitons-nous ? Quoi qu’il en soit, cet acte apparemment innocent a en réalité un impact énorme. Sur la Nature, on s’en doute, mais aussi sur des êtres humains. Des femmes et des hommes du Sud sont condamnés à mourir de faim, leurs enfants seront privés d’éducation, ils souffriront de la malaria, de la tuberculose et (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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