Le message de ces indiens est pourtant très clair. Il est le même que celui de tous les peuples premiers :
"Sans respect de la nature et de ses ressources, une civilisation ne peut que courir à sa destruction."
Ou comme le dire les indiens d’Amérique du nord alors que les colons puritains les massacraient et massacraient les bisons :
"Un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses semblables."
"Vous ne vous rendrez compte que l’argent ne se mange pas que le jour où il ne restera rien d’autre." (Ou comment, en une phrase, aller encore plus loin, et avec de bonnes raisons écologiques, que Marx dans "La question juive".)
Et c’est exactement ce que le gouvernement brésiliens entend faire. Les Yanomamis n’ont jamais été consultés sur le projet de mise à sac et de destruction totale de leur gigantesque forêt. Le gouvernement socialiste du Brésil prévoit seulement de les déplacer, ce qu’ils n’accepteront pas, et il refuse tout dialogue avec eux, avec leurs associations, avec leurs représentants qui sont menacés voir assassinés et avec les associations, comme l’Organisation Mondiale sur la Torture, qui les soutiennent.
Une autre menace qui pèse sur ce peuple est la construction de plusieurs barrages géants. Ces barrages ne seront pas construits pour fournir la population en énergie mais pour fournir en énergie de grandes sociétés, des sociétés électro-intensives.
Megaron Txukarramae (Leader Kayapo) : "C’est de la persécution politique. Je suis persécuté parce que je suis contre, et je pense que tout le monde a le droit de s’opposer à quelque chose qui porte préjudice à l’environnement, à aux rivières, aux indigènes, aux populations riveraines."
La devise de la présidente du Brésil est "Le Brésil doit continuer à consommer et à produire." Où un exemple parfait de l’application du mythe de la satisfaction des besoins humains quand il n’est pas subordonné à la satisfaction des besoins de la nature, on arrive à un système d’exploitation comme les autres, qu’îl soit capitaliste, socialiste ou communiste ne change rien.
Le documentaire "Indiens en sursis" contient un message très clair : si les indiens disparaissent, la forêt disparaîtra, l’eau disparaîtra avec la forêt et le peuple des villes disparaîtra à son tour :
Les Yanomamis sont des chasseurs cueilleurs, les derniers gardiens de la forêt :
"Quand nous les indiens nous parlons, peu de gens nous comprennent, peu de gens nous écoutent. Nous sommes les gardiens de la forêt amazonienne. Nous sommes les gardiens de la source d’où sort l’eau, d’où naît l’eau. C’est le peuple indigène qui protège la Terre, depuis la nuit des temps."
"La Terre mère ne meurt pas si on ne la défriche pas."
"La Terre ne nous appartient pas, ce sont nos petits-enfants qui nous la prêtent."
"Je m’occupe de ma terre. C’est ici que je veux mourir. Ce sont mes rivières, je ne les salis pas. Je vis ici, sur ma terre. Je suis uni à ma terre."
Noemie Kocher : "ça m’embête que mon fils grandisse dans ce monde quoi !"
"ça me rend triste pour tous ces enfants, que ce soit les indiens ou nos enfants."
Un chamane : "Il y a très longtemps, le ciel était fort. Mais maintenant, il est proche de la fin. Il était fort quand il y avait beaucoup de Yanomami, beaucoup de chamanes qui retenaient le ciel. Ils l’empêchaient de tomber. Mais le ciel va tomber car nous les chamanes nous sommes en train de disparaître."
Le chef : "Nous sommes très préoccupés par la fin du monde. Après nous la forêt mourra, les rivières aussi. Le monde a besoin de nous les indiens. Quand il n’y aura plus d’indiens, le monde sera fini. Et tous ceux qui nous ont tué seront tués à leur tour. Le monde va se venger sur le peuple des villes."
Qu’adviendra-t’il de notre Terre quand la forêt amazonienne n’existera plus. Il en va de notre avenir.
Le documentaire ne restera que quelques jours sur le site de la TV suisse : Indiens en sursis
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Voir aussi : Un "ethnocide" en pleine Amazonie
Les Amérindiens d’Amazonie refusent de disparaître dans l’indifférence. Le réalisateur suisse Daniel Schweizer tente depuis des années de faire entendre leur voix, qu’ils soient de la Guyane française ou du Brésil.
Les Amérindiens sont-ils porteurs d’un message à l’heure où le système économique est à bout de souffle ?
Les Amérindiens sont les premiers écologistes. De tout temps, ils ont vécu en harmonie avec la nature. Ils chassent et exploitent les ressources naturelles pour se nourrir et non pour accumuler des biens. Ils ne comprennent pas l’attitude de l’homme blanc. Deux visions du monde s’affrontent : d’un côté, des peuples qui savent que la terre n’est pas infinie, de l’autre des envahisseurs qui ne raisonnent qu’à court terme. Nous aurions beaucoup à apprendre à leur contact, hélas personne ne les écoute. Les Amérindiens d’Amazonie ont pointé les problèmes et mis en garde sur les conséquences du comportement de l’homme blanc. Dans leur cosmogonie, le ciel est déjà tombé une fois sur la Terre, si rien n’est fait il risque de tomber à nouveau.
Un "ethnocide" en pleine Amazonie
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Voir aussi : Le racisme est la malédiction des peuples autochtones ou Le racisme est la malédiction des peuples autochtones