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Des drones de surveillance au dessus de la Californie ?

Il ne s’agit pas seulement de sécuriser le pays : l’armée américaine commande des équipements anti-émeutes

Il ne s’agit plus seulement d’espionner les citoyens étasuniens avec des drones de surveillance : l’armée des Etats-Unis est en train de se procurer tout un arsenal anti-émeutes au cas où les militaires seraient obligés d’aller combattre au corps à corps les civils étasuniens sur leur propre sol.

Une demande d’armes postée dans la rubrique des transactions commerciales fédérales du site officiel du gouvernement a révélé que l’armée étasunienne recherchait sur le marché des équipements qui ne causent pas la mort pour les utiliser vraisemblablement à l’intérieur des Etats-Unis. Dans un autre post au début de l’été, l’armée a fait un appel d’offre pour des boucliers anti-émeutes, des masques, des bâtons en polycarbonate et des armures. Le 10 juillet elle a signé un contrat d’un montant de $6,589.98 avec A2Z Supply Corp de Stevensville, au Montana qui s’est engagé à lui fournir ce matériel.

La dernière recherche de matériel de l’armée étasunienne a été enregistrée seulement quelques semaines avant un autre appel d’offre publié par le Département de la Sécurité Intérieure. Le 26 juillet le bureau du service des achats du Département de la Sécurité Intérieure a aussi écrit sur le site FBO.gov qu’il recherchait des fournisseurs de casques de combat, gants tactiques, genouillères, armures et autres équipements de ce genre qui pourraient être utilisés en tandem avec un "système de contrôle d’émeutes" complexe. Selon l’ordre exécutif signé en 2001 par Bush, le Président de l’époque, qui a institué le Département de Sécurité Intérieure, l’agence a pour mission "de coordonner les efforts de la branche exécutive pour anticiper, se tenir prête, empêcher, protéger, riposter et sortir d’attaques terroristes à l’intérieur des Etats-Unis. Lorsqu’une agence dont la mission est entièrement intérieure se propose de consacrer des milliers de dollars à du matériel anti-émeute, —et qu’une armée de plus d’un million de soldats recherche des gilets pare-balles et non des fusils d’assaut— on peut penser que le gouvernement est en train de s’équiper en vue d’une guerre tous azimuts contre son propre peuple sur le sol américain.

Les deux recherches de matériel ont été diffusées dans les jours qui ont suivi un récent témoignage à Capitol Hill (*) de Janet Napolitano, la secrétaire de la Sécurité Intérieure, témoignage dont certaines parties confirmaient que le gouvernement fédéral envisageait de déployer des drones de surveillance au dessus de la Californie dans le but d’exercer une surveillance préventive sur les villes américaines sous couvert de "sécurité publique".

En attendant, la ville de Anaheim en Californie fait la une ces derniers temps, parce que s’y déroule une semaine de manifestations ininterrompus contre la police que les manifestants accusent de corruption. Le week-end dernier, deux hommes ont été tués par balles par des officiers du département de police de Anaheim. Les manifestations pacifiques qui s’en sont suivi ont provoqué encore plus de violence à cause de la répression de la police locale qui a augmenté les tensions entre les civils et les flics ; beaucoup de gens disent que la répression brutale de la police est un test effectué localement dans le but d’instaurer une loi militaire sur le pays. Comme les agences intérieures et l’armée nationale sont tous en train de s’équiper de matériel anti-émeutes, l’agitation de Anaheim qui a déjà gagné d’autres villes pourrait bien rencontrer une opposition fédérale et une opposition bien équipée.

Note :

* Capitol Hill est un quartier de la ville de Washington où se situe le capitole qui héberge le congrès américain. C’est donc aussi un métonyme pour désigner le congrès américain.

Pour consulter l’original : http://rt.com/usa/news/us-army-riot-gear-431/

Traduction : Dominique Muselet

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