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Hollande devant le Congrès des Communautés Juives

Monsieur le Président de la République,
Palais de l’Elysée

Ah monsieur le Président, que vous êtes oublieux !

Je devine comme votre charge est lourde, que vous avez beaucoup à penser. Alors oublier un mot, le mot de Palestine, c’est si peu, si petit petit peu.

Dimanche 2 juin, vous vous êtes rendu devant le « Congrès des Communautés Juives » et vous y avez prononcé un magnifique discours. Tout y était. Vous avez cité les valeurs fondamentales, humaines, qui vous animent. Vous avez montré votre grand souci pour cinq pays. Mais dans votre précipitation, ou votre émotion, vous en avez oublié un. Un seul et tout manque. Vous avez oublié la Palestine.

(http://www.dailymotion.com/video/x10h7nx_allocution-au-2eme-congres-des-communautes-juives-de-france_news#.Uauk85y1N9o)

Ce n’est qu’un tout petit oubli puisque concernant un tout petit pays, mais que les conséquences sont énormes ! Monsieur le Président de mon pays, vous ne pouvez en demeurer là sans répercussions. Il y a urgence à rattraper cette bourde. Pardonnez-moi de vous parler ainsi mais mon devoir de citoyenneté et de respect des valeurs que vous avez affichées m’obligent à cette franchise.

Monsieur le Président, je sais que vous êtes « de gauche » et que vous éprouvez un sentiment identique à l’égard des autres religions, également à l’égard de l’Islam. Mais tout de même, Monsieur le Président, je me sentirais plus léger le jour où vous vous rendrez à la conférence des religieux musulmans et que vous leur exprimerez pareils respects et sympathies, surtout pareille confiance en leurs valeurs. Parce qu’à vous entendre ainsi, si cela devait être uniquement en ce lieu, on pourrait croire à votre soumission. Quel désastre ! Quel fiel ce serait sur nous, juifs, par une telle image antisémite de surpuissance. Quel désastre ce serait pour la paix que de donner à voir la France soumise incapable d’aller au bout de ses exigences du droit et de respect de l’humain.

Monsieur le Président, vous évoquez dans votre discours, avec conviction, que « la vie peut l’emporter sur la haine ». S’il est une leçon que je tire du vécu de mes parents et grand parents, de leur venue en France pleins d’espoir, c’est que cette vie fraternelle demande un engagement et une vigilance de tout instant. Oublier le sort qui est fait aux palestiniens en un tel lieu et devant l’ambassadeur d’Israël pourrait relever de la complicité d’oppression, de négation d’un pays dont la France avait exigé la reconnaissance. De tels actes ne peuvent être que des ferments de haine. S’ils demeuraient sans rectification.

Évidement ce ne peut être ni votre conviction, ni votre objectif. Vous êtes de gauche, alors c’est un oubli, un malheureux oubli. Imaginez, Monsieur le Président, si vous deviez être associé aux pire propagandes de notre extrême droite du camp du Likoud de Netanyaou, à la manipulation de la douleur et de la peur, au combat contre l’antisémitisme distingué de tous les combats contre les racismes et l’islamophobie, un consentement au nettoyage ethnique et à l’expansion territoriale israélienne… Ah, imaginez, Monsieur le Président comme vous en sortiriez petit, petit, tellement petit à tourner le dos aux valeurs de justice et de respect partagé.

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