En plus, cette journée de matchs est simplement reportée, donc aucune conséquence ! Mais si Thiriez, Aulas et Cie pensent que leur cause est juste, ils devraient aussi faire une grève de la faim ou continuer leur mouvement de lock-out jusqu’en 2016, comme ça il n’y aurait pas l’Euro de foot en France, organisé avec de l’argent public !
Les clubs de foot sont devenus des aspirateurs de subventions publiques, alors ils peuvent décider d’arrêter de jouer !
Combien donnent l’État et les collectivités locales pour ces grands clubs ? Combien perçoivent-ils de subventions directes et indirectes comme la mise à disposition d’infrastructures ou de personnels pour qu’ils puissent jouer à la baballe ?
Ces gens là sont malhonnêtes et sans scrupules !
Cette mesure va pénaliser les clubs, nous dit-on, mais peut-être que les clubs sont mal gérés. Ils vont avoir du mal à expliquer qu’ils perdent de l’argent, quand on voit les salaires qu’ils versent aux joueurs. Ils achètent des joueurs à prix d’or et se plaignent d’une taxe représentant un pourcentage ridicule par rapport à leurs « cheptels » !
Rappelons que la taxation de 75 %, à la charge désormais de l’entreprise, porte sur la rémunération supérieure à 1 millions d’euros, les footballeurs ne sont donc pas concernés eux-mêmes par cette taxe. On devrait donc assister à un scénario ubuesque où des patrons, qui à les croire, se ruinent pour payer les impôts de leurs salariés millionnaires, vont se mettre en grève.
C’est vrai, finalement, que ce ne sont pas des entreprises comme les autres. J’attends avec impatience les commentaires de nos brillants analystes fiscaux dissertant de leur impact indispensable sur notre économie, et de la nécessité de baisser les salaires de ceux qui fabriquent les objets dont ils font la promotion afin de maintenir l’emploi.
Ils oublieront juste de nous dire que pour payer des sommes folles à quelques uns, les sponsors font déjà fabriquer leurs produits à moindre coût à l’autre bout de la planète.
Le football participe activement aux délocalisations ! Et de plus, que l’on aime ou pas le foot, on paye une dime sur tout les produits dont ces millionnaires font la pub !
Les entreprises qui perdent de l’argent devraient revoir leur gestion ! Lorsque il y a des problèmes on demande en général aux employés de faire des efforts, donc, les fameux présidents de club n’ont qu’à demander à leurs employés (les footeux) de mettre la main à la poche, à priori leurs poches sont bien pleines.
On attend les déclarations de Copé and Co sur ceux qui veulent garder leur acquis et n’acceptent pas les réformes ! On nous explique qu’en France les joueurs gagnent 2 à 3 fois moins qu’à l’étranger, et les mêmes nous expliquent que les salariés français gagnent trop par rapport aux travailleurs asiatiques, donc dans la logique libérale, il faut un alignement par le haut pour les hauts salaires et un alignement par le bas pour les bas salaires !
C’est indécent, alors qu’en France beaucoup de personnes ne savent pas comment elles vont faire pour donner à manger à leurs mômes après le 15 du mois, et que des retraités, qui gagnent 800 € en ayant travaillé toute leur vie, n’arrivent pas à joindre les deux bouts !
On nous dit que ce sont les dirigeants qui ferment les clubs, et donc que les joueurs ne seront pas en grève.
C’est une mise à pied collective, une grève patronale si vous préférez, mais pour le coup on n’entend quand même pas beaucoup les footballeurs protestés, ces employés modèles soutiennent l’action de leurs patrons parce qu’a travers celle-ci ils défendent leur salaire indécent au vu de la majorité des salariés.
Et il faut arrêter avec cette histoire de carrière courte au foot : ces gens là gagnent en un an ce que le salarié lambda ne gagnera pas en 3 ou 4 vies. Quant à l’argument que cette taxe mettrait sportivement nos clubs en danger, on a vu des équipes beaucoup moins riches comme Esbjerg, Apollon Limassol ou Tel Aviv l’emporter sur nos représentants en coupe d’Europe. Ce qui les met vraiment en danger c’est peut-être que la masse salariale de nos clubs pèse près de 90 % de leur budget ! Rappelons enfin qu’il s’agit d’une taxe éphémère (deux ans seulement), et limitée à 5 % du CA des clubs.
Je croyais avoir touché le fond, mais le fond vient encore de s’affaisser, avec cette grève de nantis. Nous vivons dans une époque où l’on marche sur la tête ;
Je crois qu’il faudrait les informer qu’il existe des millions de chômeurs en France, des chômeurs qui sont dans la misère. Les dirigeants de ces clubs vont-ils mettre en chômage technique déclaré les ramasseurs de papiers gras et les femmes de ménage à temps très partiel et très imposé qui travaillent dans « leurs » stades.
Ah non, suis-je bête, ils ont été embauchés en contrats aidés et, pour 700 € de salaires touchés, ils ne coûtent que 547,50 € par mois aux clubs.
Pour les hôtesses, elles sont intermittentes du spectacle dans une agence intérim.
Il parait que pour soutenir leurs patrons, les footballeurs vont organiser une opération escargot sur les autoroutes françaises : Porsche, Ferrari, Bentley, Lamborghini…
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » (Audiart).
Robert Gil