RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Garcà­a Linera : La Bolivie abandonne l’État d’apparence et se dirige vers l’État intégral, à l’horizon socialiste

Le vice président à lvaro Garcà­a Linera a affirmé que le second mandat du président Evo Morales qui débute ce vendredi et se terminera en 2015 marque la fin de l’État apparent pour laisser place à l’État intégral, à l’horizon socialiste.

« Notre modernité étatique, celle que nous allons construire et que nous sommes déjà en train de construire avec le leadership populaire est très distinct de la modernité capitaliste et il faut lui donner un nom. Notre horizon étatique est une horizon socialiste » a-t-il assuré lors de l’acte d’investiture du second mandat du Président indigène.

Dans un discours magistral, Garcà­a Linera, a cité le plus grand penseur marxiste bolivien du XXe siècle, René Zabaleta Mercado ainsi que le philosophe marxiste Antonio Gramsci pour justifier le changement transcendantal qui, selon lui, constitue le point de balancement, entre un avant et un après, entre l’État colonial et le nouvel État Plurinational.

Linera a souligné que Zabaleta a touché avec sa pensée une manière novatrice de comprendre la Bolivie : l’État apparent est un État illusoire, qui ne peut se résumer ni se synthétiser, ne peut rassembler l’ensemble de la population, sinon un petit groupe de privilégiés de la société. C’est cet État qui ne peut arriver à articuler la territorialité, les régions et qui ne représente et unifie que des petits groupes isolés, fragmentés, du territoire, de la patrie.

« L’État apparent était également pour Zabaleta cet État qui ne peut intégrer les modes de vie, la culture et les formes d’organisation politique de la société ».

Cet État partiel et partial laisse donc de côté, à la marge les autres secteurs sociaux, les autres territoires, les autres régions et les autres formes d’action politique.

Garcà­a Linera a assuré que durant la période s’étendant de 1825 à 2005, la Bolivie était un État apparent, car « il excluait avant tout la majorité indigène » rappelant que la Bolivie est un pays où la population indigène est majoritaire et cet état de fait demeurera pour encore de nombreuses années.

« Cette majorité indigène n’a pas été intégrée, sa culture niée, dans es héros, ses traditions, ses modes d’action politiques, sa présence et sa citoyenneté. La citoyenneté qu’à instauré la Répulique Libérale a été la citoyenneté de caste, de renom et censitaire » a-t-il souligné qualifiant cette action comme la première faille « tectonique » de l’État.

Action qui, a-t-il certifié, a perforé la structure de la République Libérale depuis sa naissance dans un régime que l’on nomme communément « colonialisme et racisme, qui a caractérisé l’État depuis 1825 à 2005, année de l’investiture du premier mandataire du président Morales.

Dans ce contexte pernicieux, Linera a déclaré que la Bolivie doit s’orienter vers un État intégral, que le philosophe marxiste Gramsi définit comme l’État dans lequel il y a une correspondance entre la société civile, les citoyens, les régions, les travailleurs, les classe sociales et la représentation politique étatique.

« C’est cet appareil gouvernemental qui unit et synthétise tous les secteurs sociaux, les classes au groupe national, régional, aux collectivités et à l’État intégral, entier, qui est celui où le leadership est moral, intellectuel et politique, permettant l’union de tous. »

Dans ce sens, Linera a déclaré que la Bolivie était sur le point de vivre un nouveau destin, un nouvel État, qui ne sera plus colonial, car il garantit l’égalité, qui ne sera plus patrimonial car il distribue les richesses, qi ne sera plus centralisé, car il garantit l’autonomie et qui enfin ne sera plus un État mendiant car il garantit la souveraineté matérielle.

« En Bolivie, cette harmonie entre société et État, la décolonisation, dé-patrimoniale, n’est pas encore effectuée. Cela était impossible pour les vieilles classes dominante, car elles vivaient de ce même colonialisme et patrimonialisme. Ce sont les classes populaires qui ont dû le faire, les mouvements indigènes, et cela n’est pas rien car cela change la nature même de l’Etat ».

Le vice-président a également soutenu que la consolidation de l’État intégral mènera nécessairement à un État socialiste. Pour Linera, le socialisme est le bien -être, « c’est mettre en commun la richesse, c’est seulement faire ce qu’ont faits nos ancêtres iidgènes mais à une échelle plus importante, avec les technologies et la modernité productive »

Le vice-président a reconnu que ce processus ne sera pas facile et prendra sûrement des décennies : « peut être des siècles, mais il est clair que les mouvements sociaux ne peuvent arriver au pouvoir sans s’inscrire dans un horizon socialiste et communautaire pour être construit avec la volonté de l’ensemble du peuple, avec pour bases le bien-être et le bien-vivre ».

Rubén Sandi

Source : Agence Bolivienne d’Information

http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1312&lang=fr

URL de cet article 9871
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Auteur
We Feed The World (documentaire)
DIVERS
Synopsis Un film pour éveiller les consciences sur les absurdités et les gachis de la production, la distribution et la consommation des produits alimentaires. Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la destrction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d’Autriche, Graz... Environ 350 000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja destiné à la nourriture du cheptel des pays européens alors que près d’un quart de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand je suis arrivé au pouvoir, les multinationales recevaient 82% des revenus de nos matières premières et nous 18%. Aujourd’hui c’est l’inverse ! J’ai fait ce qu’il y avait à faire pour mon peuple. J’attends maintenant qu’on m’assassine comme ils ont fait avec Chavez.

Evo Morales, Président de la Bolivie

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.