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Bolivie : Arce alerte sur les menaces extérieures et appelle à défendre le lithium

Le président Luis Arce a alerté mardi sur les menaces étrangères à cause de l’intérêt de pour les réserves de lithium bolivien, c’est pourquoi il a appelé la population à défendre cette ressource naturelle que la Bolivie industrialisera sous un modèle, a-t-il rappelé, qui garantit la souveraineté sur toute la chaîne de production et de commercialisation de cette ressource naturelle.

Depuis Potosi, le département qui concentrent la plus grande quantité des réserves de lithium, il a défendu le droit et la souveraineté bolivienne sur cette ressource naturelle qui intéresse les États-Unis, comme l’a révélé le Commandement Sud.

« Il y a des menaces étrangères, et encore plus ici, à Potosi. Le Commandement Sud des États-Unis nous a envoyé un message trois fois, le lithium bolivien les intéresse, notre réserve de lithium les intéresse. Il nous considèrent comme si nous étions leur réserve, alors que le lithium est aux Boliviens, le lithium est à nous, c’est notre ressource naturelle et il faut la défendre. »

Uyuni, Potosí, possède 21 000 000 de tonnes de lithium certifiées auxquelles s’ajoutent les réserves de Pastos Grandes et de Coipasa.

Le 8 mars, devant une commission de la chambre des représentants des États-Unis, la chef du Commandement Sud, Laura Richardson, a exprimé son inquiétude pour « l’activité maligne » de ceux qu’elle considère comme ses adversaires, faisant ainsi allusion à la Chine, qui s’approprierait les ressources naturelles qui existent en Bolivie, au Chili et en Argentine, dont le lithium.

C’était une allusion à l’accord que Gisements de Lithium Boliviens (YLB) a signé le 20 janvier avec le consortium chinois CBC pour l’installation de 2 usines avec la technologie d’extraction directe du lithium (EDL)E dans les salins de Potosi et d’Oruro avec un investissement de plus de 1 083 000 000 de dollars.

L’industrialisation permettrait de produire en 2025 des cathodes et début 2026, de commencer à exporter des batteries de lithium, un élément actuellement demandée pour la voiture électrique.

Arce a défendu l’accord avec CBC parce qu’il renforce le modèle souverain de l’industrialisation du lithium avec la présence de l’État à tous les échelons de la chaîne de production.

« Nous allons gagner sur toute la chaîne de production, c’est notre façon de faire des affaires que nous avons proposée aux patrons chinois et ils ont accepté. »

Et il a invité les organisations sociales à réfléchir sur ces faits parce que le pays « a besoin d’organisations sociales mûres, claires, parce qu’il y a un seul processus de changement dans notre pays dont nous sommes tous les acteurs. »

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos

Source en espagnol

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19 Avril 2023, Publié par Bolivar Infos

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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