RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Francophones de tous les pays, interrogeons-nous !

Une conférence qui remet les points sur les i.

De tous les préjugés auxquels nous sommes confrontés (juges ou victimes), il en est un qui est tellement ancré (je n’ai pas écrit « encré ») que sa prise de conscience choque. Sauf quand on en est victime ... parce que, dans ce cas, les stratégies d’évitement, depuis l’enfance, sont multiples et épuisantes.

C’est un préjugé contre une différence invisible. Ceux qui en sont victimes admettent et confessent leur faute originelle, et parmi ceux qui les jugent, peu s’interrogent sur le fondement de leur loi.

Nombreux sont ceux qui, devant un texte à l’orthographe approximative, qu’il soit lettre de candidature, article de blog ou profil de réseau social, l’ont rejeté, le qualifiant d’une façon ou d’une autre de « pas sérieux » et sans valeur.

On nous dit à l’école que la sélection se fait par les mathématiques, elle se fait aussi, et jusqu’à l’âge adulte, par l’orthographe, cette norme complexe issue de la tradition, souvent justifiée mais parfois irrationnelle.

Avec le spectacle « La convivialité », deux linguistes et professeurs belges nous offrent une conférence illustrée et vivante où on parle de la langue française, de son rapport à l’orthographe, de l’origine de celle-ci et de certaines conséquences de sa normalisation, comme outil de pouvoir ou de ségrégation.

J’y ai appris beaucoup de choses, en particulier que Voltaire, Stendhal ou Flaubert, entre autres, n’attachaient que peu d’importance à l’orthographe « académique ». Et que La Bruyère, Molière, Corneille ou La Fontaine utilisaient une orthographe non unifiée – ce qui n’a pas nui à leur postérité non plus.

Saviez-vous que les premiers académiciens ont établi certaines règles d’orthographe (et les indissociables exceptions) sur des erreurs et approximations aujourd’hui bien identifiées ?

Il fallait sans doute être belge (ou de toute autre nationalité avec une composante francophone) pour être aussi attaché à sa langue maternelle française tout en ayant le recul culturel suffisant pour s’affranchir des réflexes français chauvins usuels. J’assume personnellement la plupart des réflexes chauvins en question, mais je n’ai pas eu d’argument face à cette réalité : le son « ssss » peut s’écrire de douze (12) façons différentes ...

Les auteurs-intervenants Arnaud Hoedt et Jérôme Piron ne proposent pas d’autres révolutions que des pistes de réflexion : et si quelques règles grammaticales composées d’exceptions étaient simplifiées, quel autre impact que des erreurs en moins dans les dictées de nos jeunes ? Et si des linguistes participaient aussi aux travaux de l’Académie Française ? Et si nous admettions que notre langue écrite peut rester vivante et adaptée à ses locuteurs et scripteurs, afin de s’occuper du fond, et que la forme redevienne un simple outil au service de la communication ?

L’idée n’est surtout pas de forcer une orthographe phonétique comme cela a été fait dans certains pays, mais d’observer l’usage, et que l’outil « orthographe » redevienne à terme à notre service et non plus un moyen de discrimination ...

Le spectacle « La convivialité » est en tournée en France et en Belgique, le texte est publié également. Tous les renseignements sont sur le site www.laconvivialite.com.

Eva Duxeri

URL de cet article 32463
  

Histoire de ta bêtise
François Bégaudeau
PREFACE D’abord comme il se doit j’ai pensé à ma gueule. Quand en novembre les Gilets jaunes sont apparus pile au moment où Histoire de ta bêtise venait de partir à l’imprimerie, j’ai d’abord craint pour le livre. J’ai croisé deux fois les doigts : une première fois pour que ce mouvement capote vite et ne change rien à la carte politique que le livre parcourt ; une second fois pour que, tant qu’à durer, il n’aille pas jusqu’à dégager Macron et sa garde macronienne. Pas avant le 23 janvier 2019, date de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ceux qui croient connaître le monde à travers les médias connaissent en réalité un monde qui n’existe pas. D’où la difficulté de communiquer avec eux.

Viktor Dedaj

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.