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Franchise sur les soins : les contre-propositions de Martin Hirsch dans la même logique que les attaques de Sarkozy, Jean-Claude Delavigne.








Rouge, n°2213, juillet 2007.


Fausses contre-propositions


Martin Hirsch, ex-président d’Emmaüs France, nommé haut commissaire aux Solidarités actives, persiste dans son opposition à la franchise sur les soins annoncée par Nicolas Sarkozy. Cette opposition, au sein même du gouvernement, serait une bonne nouvelle si les propositions avancées ne s’inscrivaient pas dans la même logique que celles de Sarkozy.


Martin Hirsch présente un « schéma alternatif » en trois mesures. La première est la création d’une « franchise » sur la première journée d’arrêt maladie. Actuellement, les trois premières journées d’arrêt de travail ne sont pas remboursées par l’assurance-maladie. Mais elles sont souvent prises en charge par l’employeur ou la mutuelle complémentaire.

Martin Hirsch propose de ramener cette « carence » à une journée, mais d’interdire aux entreprises ou aux assurances complémentaires de la couvrir. Les salariés devraient donc perdre une journée de salaire, ou, pour ceux qui en ont, abandonner une journée de RTT. En fait, cette proposition revient à remplacer la franchise de Sarkozy pesant sur tous les assurés sociaux (40 euros avant d’accéder au remboursement des soins) par une franchise pesant sur les salariés ayant un emploi.

Cette mesure s’inscrit dans la lignée du renforcement des contrôles sur les arrêts de travail, qui vise à culpabiliser les salariés contraints de s’arrêter pour maladie et à les sanctionner. Elle entre parfaitement en écho avec la politique populiste du président de la République, opposant la « France qui travaille » et qui ne s’arrête pas même quand elle est malade, aux « assistés » qui profitent des aides. Elle vise à faire travailler les salariés, même s’ils sont malades. Cette franchise aura les mêmes conséquences que celle de Sarkozy : dissuader de prendre des arrêts de travail et de se soigner. Les risques pour le malade sont les mêmes : entrée tardive dans les soins et aggravation de la maladie.

La seconde mesure est l’instauration d’une « taxe nutritionnelle » sur les produits alimentaires de mauvaise qualité nutritionnelle comme les sodas sucrés ou les chips, dont chacun sait qu’ils sont d’abord consommés par les ménages les moins aisés n’ayant pas les moyens financiers de consommer dix fruits et légumes par jour. Les plus pauvres, dont Martin Hirsch se veut le porte-parole, paieront !

Enfin, la dernière mesure proposée est l’instauration d’un « bouclier sanitaire » qui vise à plafonner les dépenses de santé à la charge du patient de 3 à 5 % de son revenu fiscal. Cette proposition suppose une nouvelle répartition des remboursements entre assurance-maladie et mutuelles complémentaires.

En fait, le débat entre Martin Hirsch et le reste de son gouvernement porte sur la manière de répartir, entre les différentes catégories de salariés, la part des dépenses de santé restant à leur charge. A aucun moment l’ex-président d’Emmaüs ne remet en cause les exonérations de cotisations sociales accordées au patronat, qui sont la cause fondamentale du déficit de l’assurance-maladie Ses propositions s’inscrivent dans les choix fondamentaux de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement : transférer sur les salariés une partie croissante des dépenses de santé jusqu’à présent financées par les cotisations sociales versées par les employeurs.

Il s’agit donc, sur le fond, d’aggraver encore la répartition des richesses, entre salariés et patronat au profit de celui-ci. Nos propositions alternatives se situent à l’opposé, sur la base d’une autre répartition des richesses, en faveur des salariés, par un financement à 100 % de l’ensemble des soins, au moyen de cotisations versées par les employeurs. Les propositions de Martin Hirsch doivent être combattues d’autant plus vigoureusement qu’elles ont immédiatement trouvé un écho auprès de la direction du PS, par la bouche de François Hollande...

Jean-Claude Delavigne


 Source : Rouge www.lcr-rouge.org




Nicolas Sarkozy veut faire disparaître "au plus vite" les préretraites et mettre fin au mécanisme de la dispense de recherche d’emploi pour les plus de 57 ans.

Feu sur la loi Sarkozy-Dati ! par Olivier Bonnet.






 Dessin : Christian Pigeon www.sudptt.fr


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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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