Plume de presse, 6 juillet 2007.
A quoi sert l’opposition parlementaire ? A défaut de pouvoir empêcher la droite d’appliquer son programme... droitier, au moins peut-elle expliquer, tenter de convaincre, dénoncer. A condition qu’on fasse connaître sa parole. Ainsi, sur le projet de loi de "lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs", instaurant notamment des peines plancher et la suppression conditionnelle de l’excuse de minorité, présentée devant le Sénat par la mère fouettarde Rachida Dati, il faut lire ce qu’en dit la gauche - et même le centre. Extraits des remarquables interventions, pédagogiques à souhaits, de sénateurs choisis. Très long, mais ô combien instructif. ( N.d.l.r.- Non, pas trés long, et en plus c’est à lire !) (...)
Mais soyons réaliste : lorsqu’une loi dit aux magistrats les peines qu’ils doivent prononcer, au minimum, pour les récidivistes, tout en leur donnant aussi la possibilité d’aller en-dessous si ils motivent leur décision, que croyez-vous qu’il va se passer ? Si le juge décide, en son âme et conscience, de ne pas appliquer la peine plancher, il prendra un risque. Si le récidiviste commet un nouveau crime ou délit, qui sera stigmatisé ? Qui verra sa responsabilité engagée devant l’opinion publique et le gouvernement ? Le magistrat ! Certes, il existe des âmes intrépides et des coeurs courageux, mais gageons que la plupart ne prendront pas le risque de subir des critiques stigmatisantes et s’aligneront. Robert Badinter (...)
Monsieur le rapporteur, dans votre rapport de février 2005 sur la proposition de loi relative au traitement de la récidive des infractions pénales, vous indiquiez vous-même que « le juge se montre plus sévère avec les récidivistes qu’avec les primo-délinquants ». Deux ans plus tard, vous dressez un constat identique : l’emprisonnement ferme est prononcé pour 57% des récidivistes contre 11% des primo-délinquants. En outre, le nombre de condamnations en récidive pour les crimes et délits a augmenté de 70% entre 2000 et 2005. C’est considérable ! En entretenant la confusion entre récidive et réitération, on accrédite le chiffre de 50% dans l’opinion publique, alors que dans sa définition exacte, la récidive est de 0,2%. Richard Yung (...)
A LIRE + + http://olivierbonnet.canalblog.com
L’usine à gaz Sarkozy, par Michel Husson.
Le timing de Sarkozy-Fillon : contrat unique de travail et laminage du droit de grève, par Vincent Présumey.
TVA "sociale", droit de grève, universités, Assurance Maladie : pour casser, Sarkozy sait qu’ il doit aller vite, trés vite, par Vincent Présumey.