France Télécom : « E pericolo sporgersi ».

Bientôt il faudra ajouter dans le dictionnaire le verbe "suicider quelqu’un" .
exemple : les patrons de France Telecom suicide entre 15 et 30 salariés par an .
Heureusement suicider quelqu’un n’est pas un crime n’y un délit . Et peut être deviendra même un acte héroïque pour sauver la sacro-sainte croissance .
Quelle perspective formidable .

Ca fait au moins une bonne quinzaine d’années que ces pratiques criminelles sont courantes dans les boites privées. On pousse les gens au désespoir mais on n’en parle pas. Un jour on apprend que oups untel ou unetelle viendra plus au bureau parce qu’il ou elle s’est pendu ou jeté sous un métro et puis on n’en parle plus. Chez nous on reprend ce que faisaient les Ricains quelques années avant mais en faisant bien pire ! Tant que personne ne réagit pourquoi est ce qu’ils se gêneraient ?

ce thierry Lombard n’aurait-il pas été nommé très récemment à la tête d’un "machin" sous Normal 1er ? en récompense de ses services sans doute...

à visiteur régulier :

Suicider quelqu’un n’est pas une nouveauté. Dans les années 80, un certain Lucet s’était déjà suicidé de deux (oui, oui, deux !) balles dans la tête.

Et il est loin d’être le seul cas douteux. On a reparlé de Chalandon il n’y a pas longtemps.

Et pas qu’en France : la simultanéité avec laquelle les débilous de la bande à Baader avaient réussi à se procurer des flingues dans leurs prisons de haute sécurité pour se tirer des bastos dans le citron, ça laisse perplexe.

etc. etc.

A mon sens c’est un problème systémique lié à la structure même d’une entreprise, le modèle hiérarchique en étant l’ossature, la nécessité de bénéfice le (seul ?) crédo.
Il est temps de se défaire mode de fonctionnement et, à mon sens, d’arrêter de tenter de mettre des rustines (code du travail) à une structure qui ne vise qu’à reproduire et perpétuer un modèle idéologique dominant (le modèle hiérarchique) et dont le champ des possibles restreint ne lui permet d’envisager l’être humain que comme une "ressource humaine" dont le bienêtre n’entre en ligne de compte que si il permet d’augmenter le bénéfice.
En ce sens Mr Lombard n’est pas l’exception, je pense tristement qu’il représente plutôt un fonctionnement standard.

Fald :
je n’ai jamais dit qui c’était nouveau , je voulait juste publier ce petit sarcasme pour ceux qui veulent discuter de ça en famille sans choquer ses beaux-frères en critiquant le libre marché et le système d’accumulation du capital ( capitalisme c’est trop direct devant les lâches ) en disant que des salariés sont assassinés un par un pour les renvoyer plus vite de leurs fonctions .

à Théophraste
Je garde de mes voyages d’interne rentrant chez lui par le dur la mémoire des plaques sous les vitres que l’on descendait à l’aide d’une courroie pour morfler des escarbilles :
Ne pas se pencher au dehors, E pericoloso sporgersi, Nicht hinauslehnen, Do not lean out of the window.
Il y avait aussi la plaque sous le signal d’alarme : celui que vous tirez si justement.

Le suicide comme arme de destruction massive

Dans Russia Today, le 4 mai 2013, Robert Bridge, spécialiste US du corporate power et auteur du livre Midnight in the American Empire, soutient in fine la thèse que le corporate power aujourd’hui dominateur absolu des USA, pousse ce pays vers une sorte de situation d’extermination rampante et à peine dissimulée, ou d’auto-extermination.

La première partie du texte, la plus spectaculaire, est consacrée à l’extraordinaire expansion du suicide aux USA, précisément depuis la crise de 2008 impliquant évidemment le corporate power sous toutes ses facettes, – ses responsabilités, sa capacité de destruction, son emprise sur la direction politique du Système, sa façon de tirer des profits extraordinaires des crises massives dont il a la responsabilité, ses pressions pour établir une situation sociale extraordinairement prédatrice, – un ensemble de pressions nourrissant une sorte de doctrine économique et financière totalitaire qu’on croirait effectivement à finalité de destruction par rapport à la population US, qu’on devrait baptiser du néologisme d’inégalitarisme à la fois totalitaire et prédateur. On retrouve la même idée, du point de vue de l’évolution des suicides, que celle qui est exposée par les professeurs Stuckler et Basu, que nous citons dans notre F&C du 3mai 2013...

http://www.dedefensa.org/article-le_suicide_comme_arme_de_destruction_...