Cf. les propos de Renaud Dutreil devant le "think-tank" "Fondation Concordia" en octobre 2004 [et pas 2007 ! mais c’est vrai qu’ils auraient pu être tenus hier] :
"Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très lourdement. La pension d’un retraité, c’est presque 75 % du coût d’un fonctionnaire présent. Il faudra résoudre ce problème."
Le cynisme et l’inhumanité des puissants ne se cachent plus. Depuis la chute du mur de Berlin, ces gens-là sont enivrés de ce qu’ils croient être leur victoire totale et définitive. Ils ne cherchent même plus à cacher qu’ils veulent revenir sur tous les acquis engrangés depuis 1789 dans le sang et les larmes. La brutalité de plus en plus affirmée des propos de Dutreil et consorts me porte malheureusement à croire que le jour est de plus en plus proche où les principes mêmes du gouvernement démocratique seront explicitement remis en cause par cette caste ; après tout, le fascisme a été bien plus "efficient" économiquement que la démocratie, n’est-ce pas ?
La fuite en avant des élites (lesquelles sont d’ailleurs de plus en plus "offshore" et transnationales ; cf. le mariage franco-italien Bruni-Sarkozy) donne de plus en plus l’impression que celles-ci ont comme objectif final de remettre en selle le totalitarisme pour asseoir définitivement leur domination. Cf. la citation attribuée au pape Alexandre VI (r. 1492-1503) : "Nous sommes allés tellement loin contre eux qu’il faut nous assurer de tout pour qu’ils ne nous fassent point de mal..."