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Et si la Chine boycottait Apple ?

Le bras de fer continue et ne semble pas vouloir s’arrêter...

Lundi 20 mai, le ministère du Commerce des Étatsunis a levé une partie des restrictions imposées au géant chinois des télécoms Huwaei. Ce dernier peut conserver ses réseaux existants et fournir des mises à jour logicielles pour les possesseurs de ses appareils. Mais, dans le même temps, cette levée n’est que temporaire et doit s’achever le 19 août prochain. Il faut, aussi, rappeler que l’administration Trump a placé, jeudi 16 mai, Huawei sur liste noire. Concrètement, cela veut dire que la multinationale chinoise ne peut, pratiquement, plus opérer sur le territoire chinois et qu’elle ne peut pas non plus acheter des composants fabriqués aux Etats-Unis.

Mesures de rétorsion

Il est certain que cette mise au ban est liée aux négociations commerciales qui se déroulent actuellement entre Washington et Pékin. Des discussions qui semblent bloquées et qui poussent le locataire de la Maison-Blanche à utiliser tous les moyens possibles pour faire pression sur son interlocuteur et rival. Mais il n’y a pas que cela. Pour les Etats-Unis il y a clairement la volonté d’empêcher l’émergence d’un géant chinois de la technologie. Une entreprise qui, demain, serait capable de concurrencer les sociétés étasuniennes et qui pourrait créer un effet d’entraînement pour d’autres groupes chinois.

On sait que les Etats-Unis n’ont jamais hésité à faire usage d’unilatéralisme en agissant comme bon leur semble. La question du dollar, leur monnaie, avec laquelle ils alimentent leur propre endettement, sans égard pour le reste de la planète, en est un exemple si on se limite au seul domaine de l’économie. De même, dans ses négociations avec l’Union européenne, le Canada, le Mexique ou d’autres pays tiers, Washington n’hésite pas à bander les muscles et à passer en force. Les actions contre Huawei, au nom du bien confortable argument de la sécurité nationale, relèvent de cette logique mais, dans le cas présent, les suites pourraient bien être dommageables pour l’économie américaine.

En effet, quand on parle de la Chine, on parle aussi d’un marché énorme dont rêvent tous les producteurs étasuniens. Si Huawei est définitivement interdit aux Etats-Unis, alors il faut s’attendre à ce que la réaction en retour soit tout aussi importante sinon plus. Parce qu’elles ont décidé que leur pays doit tenir son rang sur la scène internationale, les autorités chinoises ne resteront pas les bras croisés. Des produits étasuniens seront taxés et d’autres tout bonnement interdits.

Inquiétudes pour Apple

Mais il n’y a pas que cela. Il faut aussi compter avec le nationalisme chinois et la réaction des consommateurs. Bien sûr, le « made in America » produit toujours son effet en Chine. Mais cela n’est pas une loi éternelle. A force de brimades et d’humiliations infligées à leur économie, le consommateur chinois peut décider de boycotter tout ce qui vient des Etats-Unis. Un exemple ? Depuis quelques jours les analystes boursiers, notamment ceux de Wall Street, s’inquiètent du sort futur des produits Apple aux Etats-Unis. La question est simple : l’iphone est-il prémuni contre un éventuel appel au boycottage en Chine ? Il y a cinq ans, la réponse à cette question était affirmative, à cent pour cent. Aujourd’hui, rien n’est moins sûr. Au grand dam d’Apple.

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"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (...)
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