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Élection au Poulailler national

(Sur le ridicule de la pseudo élection néolibérale au Québec…)

Ils étaient trois sous les feux de la rampe à l’élection. Ils avaient été imposés à leurs congénères par Mister Wall* qui avait placé partout des hauts parleurs caquetant en leur faveur et occultant l’indépendantiste Pi qui jacassait pour l’émancipation de la Basse-cour.

Le premier candidat en lice était Coq Frisé, chef du Parti libéra de la Basse-cour, un spécialiste des courbettes. Matois, grand caqueteur, il se pavanait en faisant la roue. Parfois, par coquetterie, il exécutait des pas de danse. Il attirait dans son parti les plus jolies poules et il confiait aux plus vilaines le soin d’effrayer les poussins pépieurs. Il aimait se vautrer dans les fientes pour enrichir son plumage.

Le deuxième était Coq Lergault, chef du Caquet qui se présentait comme étant le seul capable de pondre des idées. Il se disait le coq de la situation, le coq costaud et dominant sur qui Mister Wall pouvait compter pour mater les poussins contestataires. Penchant à droite du fait qu’il avait une patte plus courte que l’autre, il marchait néanmoins d’un pas ferme monté sur ses ergots avec un regard vide et menaçant.

La troisième était Cocotte Blonde, couronnée à la tête du Parti basse-courroie après avoir écrêté ses prédécesseurs. Derrière elle trottinait son jumeau Ti-coq Blond à lunettes, inventeur du Parti ONSUI. Ces jumeaux n’étaient pas physiquement identiques. Cocotte Blonde, la plupart du temps perchée haut, avait un corps bien en chair et une petite tête. Ti-coq Blond à lunettes, toujours occupé à picorer au sol, était un gringalet avec une grosse tête qui, au désespoir des membres de son parti, suivait sa soeur pas à pas quand elle se décidait à descendre de son perchoir. Les deux parlaient le bec de bois quand ils s’adressaient à leurs congénères, mais ils avaient bon bec lorsqu’ils faisaient leur basse cour à Mister Wall. Cocotte Blonde lui promettait d’augmenter la production d’oeufs. Elle se disait favorable à toutes les injustices pourvu qu’elles soient légales. Face à la contestation, elle avait recruté le poussin transfuge, Méo Bébé. Ce collaborateur l’aiderait à réduire les caisses de grains comme elle l’avait promis à Mister Wall en engraissant la classe des poussins chahuteurs en moins d’un mois …et à en faire des BBQ. Elle assurait enfin Mister Wall du soutien de son parti en tant que basse courroie de transmission de sa directive de diminuer la taille du Poulailler de façon à maximiser ses profits…

…Coq A mire, le demi-chef qui devait partager son ambivalence avec l’autre demi, la poulettiste du Parti p’têt’binkoui-p’têt’binknon, arrivé comme une plume sur la soupe était jugé dangereux pour les autres. Il fut placé dans un enclos fermé, un peu à gauche dans la cour. Il refusait de faire sa basse cour à Mister Wall. Au lieu de cela, il avait entrepris de caqueter la liste de ses 2 874 conditions pour appuyer les revendications d’indépendance de la Basse-cour… Après trois heures de ce caquetage, il avait perdu toutes ses plumes. Son auditoire s’était envolé ne laissant que des fientes en réponse à ses conditions.

Le producteur, Mister Wall, était le seul électeur dont le vote comptait. Durant la campagne électorale, tous sauf un, avaient rivalisé entre eux pour devenir son premier ministre larbin. Seul à décider, Mister Wall fit de Coq A mire qui avait par ses manifestations hostiles soulevé son ire, un coq au vin dont il se régala. Il fit ensuite des trois autres et de leurs partis, sa dictature néococo tripartite obéissante gérant depuis la Basse-cour en fonction de ses seuls intérêts.

Michel Rolland

*Mister Wall : de Wall Street.

P.-S. Pour comprendre dans quel esprit a été écrit ce texte, voir commentaire précédent :

http://www.legrandsoir.info/liberons-nous-des-neoliberaux-en-ne-leur-accordant-aucune-legitimite.html

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