RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Einstein, le moteur à quatre temps, et les yeux des enfants

Je voudrais savoir si, aux yeux du souverain créateur de toutes choses, il y a quelque différence entre ces deux insectes se disputant un grain d’orge et deux armées richement équipées, conduites par de grands généraux, et se battant avec acharnement ; je ne le crois pas ; vues du sommet d’une montagne, les vagues furieuses de la mer s’aplanissent et ne paraissent que des rides de l’eau. Source

La vie est un loyer
Mourir n’est que déménager ( Source)

Oui, j’ai depuis longtemps quitté la petite scène des grandes théories de l’Univers. Si vous prenez un citoyen « ordinaire », il peut à peine comprendre le moteur à quatre temps.

Einstein a chaviré le monde scientifique avec sa théorie de la relativité. L’Univers est un beau grand carré de sable où flottent des astres morts ou vivants, dans une infinitude qui fait peur. Sa mécanique nous effraie. Ce n’est pas la première dans la courte histoire de cette planète que des « savants » essaient de comprendre le monde. La première question que posent les enfants est celle-ci : « Pourquoi le ciel est bleu ? »

On a la réponse. Ce qui nous rassure sur notre soi intelligence… Car notre intelligence, bizarrement, est de plus en plus nourrie d’une partie du cerveau. L’autre est en train de sécher…

Et les granules du sable flottent dans l’espace, soudées, en mouvements, et on calcule en années-lumière.

Bon !

LE MÉCANICIEN

J’avais un oncle mécanicien, nommé Lucien, qui arnaquait tout le monde dans les années 50. La voiture n’était pas bien connue… Il remplaçait des pièces par des vieilles, volant les plus neuves. Aujourd’hui, les informaticiens et les réparateurs d’ordinateurs font la même chose. Il en est un - un petit génie- qui m’a vidé mon ordinateur de toutes les pièces et l’a reculé de 4 ans. Je me suis retrouvé avec un ordinateur qui dort maintenant en attendant d’aller à la ferraille.

LES MÉCANICIENS DU COSMOS

Je vais revenir à mes vieilles hargnes contre les « savants » qui ont des certitudes « bloquantes ». Comme ce spécialiste des océans qui disait un jour qu’il ne pouvait pas y avoir de vie à des profondeurs extrêmes des océans : pas de lumière -ESSENTIELLE A LA VIE- et une pression rendant impossible toute forme de vie.

Plus tard, il avouera ne connaître que 20% du grand mystère des océans…

Comme quoi, deux certitudes, bien établies, prouvées, bouchent toute ouverture sur la réelle « connaissance ». La science a aussi ses « foi ».

Plus le mécanicien comprend la machine, plus il croit avoir désamorcé le grand mystère de la vie.

LE MÉCANICIEN SOCIAL

Un autre.

Il faut bien, je l’admets, une organisation à une société. Toutefois, la vie et les rapports humains ne se règlent pas par une organisation igloo, mais de par nos êtres chaleureux. Le rapprochement mécanique des communications nous a amenés à communiquer de plus en plus entre nous, mais…à distance.

Un texto n’est pas un poème…

Pas d’intuition, pas d’imagination. La glace des caractères… On ne se parle plus qu’en mots…

Désolant !

***

Je viens de visionner L’âge des ténèbres. Ce n’est pas un chef-d’oeuvre dans la manière de faire, mais ça l’est dans le fondement.

Nous vivons de plus en plus dans une mécanique sociale qui ne règle rien sur le plan humain. Ce pourrait être un résumé du film.

Hélas ! C’est la réalité de nos vies.

LA MÉCANIQUE DU BONHEUR

Une « overdose » de paperassiers surchauffés, bouffés par des requins financiers, vendeurs de formules toutes faites, a fait fondre la simplicité de nos vies.

Sommes- nous faits pour la complexité du chiffrier ?

Nous accordons tellement d’importance à notre vie en organigrammes que nous sommes détruits par notre vie réelle. Le lobe droit du cerveau est en guerre contre le lobe gauche.

On se tue « nous-mêmes »…

On se tue les uns les autres. Contre l’ « Aimer-vous les uns les autres ». Il faut toutefois connaître un peu le sens du mot amour souvent confondu à l’émotion.

La destruction du monde.

On peut bien blâmer les systèmes. Au fond, il y a dans l’âme humaine cette graine qui n’attendait que de germer pour produire un humain qui démontre enfin que de l’un à l’autre, il y a des années lumières.

La formule mathématique des relations humaines est loin d’être résolue.

On prend des raccourcis de « sauveurs », de « prophètes », de « penseurs », de recettes.

On les achète tous, on les défend, on tue pour ses croyances, sa « foi ».

On tue.

Qui tue risque d’être tué.

Et pour quelle cause si ce n’est pas la nôtre profonde ? Celle de vivre en paix, à jardiner, à aimer, à accepter les différences, puis à mourir un peu apeuré par le grand gouffre de l’ignorance ?

Et les « savants » ?

Ils sont comme les clients de mon oncle Lucien. Ils se font accroire qu’ils connaissent bien des choses, dans le but de découvrir le grand secret de la Vie.

Le gars de char qui s’en va au bar voir les filles danser sur un poteau est aussi intelligent qu’un savant qui pense enfermer l’Univers dans son bar.

Il danse pour lui…

Son « amour » d’un lobe n’est pas plus intelligent… Et son ouverture sur cette « grandiosité » n’est pas mieux que celui qui regarde l’océan, avouant, piteux, avec ses lois-foi, qu’il est plus grand qu’il croyait.

Le monde de la science est lui aussi un bar ouvert. Sauf que le moteur à quatre temps qui les fascine doit bien faire rire le mécanicien…

Mon oncle Lucien…

Dieu, c’est comme mon oncle Lucien. Il connaît le moteur, mais pas l’huile, ni l’électricité. Il a rabouté tout ça comme un magicien.

Chapeau !

Le luxe des ailleurs

On comprend - comme l’enfant - pourquoi le ciel est bleu.

Un savant a des explications. C’est étonnant !

Il n’a pas la vérité. Parce qu’il a également sa foi qui l’enferme…

La science, c’est nourrir un côté du jardin.

Vous aurez bien des chouchous, des navets, mais vous risquez de manquer de tomates.

Oui, c’est un luxe que de regarder ailleurs, de fouiller, d’expliquer, et puis de se reprendre.

Ce luxe-là est bien.

L’autre est celui de la guerre. De toutes les guerres… Celle de la science au service des intérêts privés qui tue plus que le sida et le cancer. Mais on n’en parle pas…

C’est sacré la science.

Mais c’est temporel…

L’homme simple sait maintenant démonter sa tondeuse. Le savant explique l’Univers, mais il ne peut pas créer un perce-oreille.

Quand il aura compris que l’Univers progresse sans doute à la manière d’une création continue qu’il ne rattrapera jamais, il « pourrait » cesser d’être aussi prétentieux.

Avec notre luxe des « dieux », la moitié de la planète meure de faim. Avec l’ignorance du vivant VS la connaissance de la matière, l’autre moitié meure de ses sciences livrées au diable de l’avoir.

Dans les yeux à mille temps…

C’est un peu de Brel cosmique. J’aime écrire de la poésie pour développer et garder ce sens de l’émerveillement.

La Vie demeura toujours un mystère.

Ce qui nous reste à résoudre ce n’est pas la naissance de l’Univers, c’est la mort de ce que nous sommes avant la mort physique.

Avez-vous pris conscience que nous sommes sans doutes les seuls être vivants à ne pas pouvoir établir un équilibre dans nos vies ? Dans nos rapports humains ? De simplifier notre existence ?

Bref, le lombric à une qualité de vie plus grande que la nôtre…

On ne peut pas lui demander s’il est heureux…

Oui, la vitesse de la lumières est …étonnante.

Ca nous coupe le souffle…

Oui, on a su bâtir un moteur à quatre temps, des ordinateurs, de Ipad, et ne je sais trop quoi…

J’ai quitté le monde de la « science ». Depuis longtemps…

Il y a tellement dans les yeux des enfants que je n’arrive pas à me défaire de cette passion pour les humains.

Pluton, c’est loin… Mais Marie-àˆve est plus proche et demande plus de soins et d’attention.

Peut-être que la vérité de ce monde n’est pas dans la structure des étoiles mais dans l’âme humaine.

On la voit un peu se poindre à travers les yeux des enfants.

J’ai pris le risque, depuis longtemps, de fouiller les regards des gens, non seulement de ce pays, mais encore plus celui des « lointains » qui sont pareils aux nôtres.

Il en est qui se tuent à bâtir des compagnies qui détruisent tout. Alors, le paysan, lui, reconstruit et nourrit tous les soldats de la mondialisation.

Quand on regarde le ciel, le soir, les étoiles sont incompréhensibles.

Il faut savoir lire. Non pas les chiffres, mais au-delà de ces chiffres-vérité.

Beau leurre !

Les corps sous les fleurs

Quand on est simples

Quand on a le coeur au bord des yeux

Quand on a l’âme qui sort de partout

Tout peut arriver…

*

Quand on est un temple

Quand de lumière on est fabriqués

Quand la tendresse nous fait frissonner

Tout peut arriver…

*

Alors, ils arrivent alors de partout

Les rois couronnés des zéros

Armés de chiffres, alliés des fous

Allant aux guerres pour décimer

L’enfant, la femme, le vieillard

*

La paix qu’on tue ne revient jamais

Et quand elle revient, elle a des airs

De guerre, de guerre et de guerre

Qui saigne le tendre et la lumière

Alors, ils reviennent de partout

Les âmes noires qui cherchent des nègres

Pour déchiffrer les terres de leur orgueil

Ils vendraient leur mère et leur Terre

Å’il pour oeil et chars de fer

*

Quand on est doux, sans valeur marchande

Ceux-là vous envahissent et vous hantent

Dans cette église bleue, ronde, pour un territoire

On tue tout ce qui vit pour un or noir

*

Quand on est simples

Quand on a le coeur au bord des yeux

Quand on a l’âme qui sort de partout

Dans un jardin plus petit que la faim

Tout peut arriver…

*

Alors, les voilà partout, labourant

Sans semer, sinon que la mort

Dans des tombes béantes

Enfouissant les corps et les fleurs

*

Gaëtan Pelletier
Kamouraska
28 décembre 2000

http://gaetanpelletier.wordpress.com/category/litterature/page/3/

La Vidure

URL de cet article 17204
   
Propagande impériale & guerre financière contre le terrorisme
Ibrahim WARDE
« Après chaque attentat, des experts autoproclamés dénoncent les réseaux de financement du terrorisme. Les enquêtes ont beau démontrer que ces attentats nécessitent en réalité très peu de fonds, pour les idéologues endurcis qui forment les bataillons des "guerriers de la finance", l’absence de preuve ne signifie rien : il faut multiplier les attaques contre l’argent caché des terroristes. Or les frappes financières, si elles sont le plus souvent sans effets réels sur leurs (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Nos sociétés sont des bidonvilles intellectuels. Nos croyances sur le monde et les autres ont été créées par le même système qui nous a dupés dans des guerres successives qui ont tué des millions de personnes.

Julian Assange

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.