Des douzaines de colons israéliens armés ont attaqué dans la nuit de samedi et dimanche à l’aurore des douzaines de maisons palestiniennes dans la ville de Huwwara au sud de la ville septentrionale de Naplouse. Les colons aussi ont attaqué plusieurs quartiers de Bethlehem, Hebron et Ramallah.
Les colons se sont d’abord réunis au barrage de la route de Za’tara, au nord de Huwwara et au sud de la colonie illégale de Yitzhar.
Des témoins oculaires ont dit que les colons avaient jeté des pierres sur les voitures des habitants, brûlé plusieurs véhicules et étaient entrés par effraction dans plusieurs maisons après les avoir cernées.
L’armée israélienne a fermé la route 60 qui relie Ramallah à Naplouse quand les attaques des colons se sont intensifiées.
Des centaines de résidents locaux sont sortis dans les rues pour empêcher les colons lourdement armés d’attaquer leur maison pendant que les soldats attendaient à l’entrée de Huwwara sans essayer de déloger les colons d’huwwara.
De plus, des colons ont jeté des pierres sur des véhicules palestiniens qui roulaient à proximité de la colonie de Ofer près de Silwan, à l’est de la principale ville de Cisjordanie Ramallah.
Dans le district de Hébron, des colons ont brûlé une voiture et blessé un enfants dans la ville de Beit Ummar. Les colons ont attaqué plusieurs maison palestiniennes situées près de la colonie illégale de Ramat Yishai dans le quartier de Tal Romeida de la ville.
Des colons de la colonie de keriat Arba de Hébron ont attaqué plusieurs maisons proches de la colonie. Les colons de la colonie de Kharsina, à l’est de la ville, ont aussi attaqué plusieurs maisons voisines. Il y a eu des dégâts matériels dans les deux endroits.
Selon des sources locales à Beit Ummar, les attaques contre la ville ont été perpétrées par au moins 250 colons ; les colons ont aussi jeté des pierres sur les maisons et les véhicules et un enfant a dû être emmené dans une clinique locale après avoir inhalé des gaz envoyés par l’armée israélienne.
De plus un groupe de colons a attaqué des maisons dans le camps de réfugiés de Al Arroub sur la route principale qui relie Hébron à Bethlehem ; il y a eu des dégâts matériels mais pas de blessés.
Cinq membres d’une famille de Abu Aker ont été blessés samedi soir par un groupe de colons armés qui les a attaqués. La famille rentrait chez elle en voiture par la route qui va de Hébron à Jérusalem.
Les colons ont prétendu qu’ils vengeaient la mort des cinq personnes d’une même famille de colons, dont deux enfants de 11 ans et 4 ans et un bébé de 5 mois, poignardées chez elles vendredi soir, dans le nord de la Cisjordanie, par quelqu’un qui s’était introduit dans leur maison située dans la colonie d’Itamar.
Izzat al-Rishiq, un membre du bureau politique du Hamas, a dit que le Hamas n’avait rien à voir avec cette attaque et a précisé que le Hamas et les autres mouvements palestiniens de libération ne s’attaquaient pas aux enfants.
Al-Rishiq pense que l’attaque était de nature criminelle comme d’autres crimes brutaux qui ont choqué la société israélienne.
Le Comité palestinien contre le mur, qui représente le mouvement non violent de Palestine, a aussi condamné l’attaque et exprimé ses regrets et ses condoléances à la famille.
Dans sa déclaration, le Comité, a dit qu’il pensait que ces meurtres étaient la conséquence de l’escalade générale de la violence de la politique d’occupation israélienne, car cette politique créait les circonstances qui favorisent l’apparition de tels actes haineux.
Le Comité a déclaré que " bien que le crime ait été commis en territoire colonisé, nous considérons le meurtre d’enfants comme un crime méprisable, quelques soient leur nationalité, leur sexe ou leur religion."
Dans la nuit de samedi, le cabinet ministériel israélien pour les affaires coloniales s’est réuni et a décidé d’approuver la construction de centaines de nouvelles unités dans les colonies juives de Gush Etzion, Maaleh Adumim, Ariel et Keryat Sefer.
La réunion était présidée par le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et y participaient le ministre de la défense, Ehud Barak, et les ministres Moshe Yaalon, Benni Begin, et Matan Vilnai.
Pour consulter l’original : http://www.imemc.org/article/60851
Traduction : D. Muselet