RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE DE CUBA

Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba rejette dans les termes les plus énergiques les mesures que l’administration étasunienne a annoncées le 4 juin dernier en vue de durcir le blocus économique imposé par ce pays à Cuba depuis plus de soixante ans, ce qui a causé à notre pays des préjudices se chiffrant jusqu’en 2018 à plus de 134 milliards de dollars à prix courants et à 933 milliards si l’on tient compte de la dépréciation du dollar face à l’or sur le marché international.

D’après les informations reçues, cette nouvelle escalade – qui prend effet aujourd’hui même, 5 juin – renforce encore plus les restrictions déjà dures auxquelles sont en butte les Étatsuniens pour pouvoir voyager à Cuba, y ajoutant une prohibition absolue à n’importe quel bateau en provenance des Etats-Unis et interdisant dès aujourd’hui même l’arrivée de navires de croisière.

L’administration Trump vise par là à arracher des concessions politiques à la nation cubaine en prétendant asphyxier son économie et en frappant sa population. Ces mesures visent aussi en l’occurrence à empêcher le peuple étasunien de connaître la réalité cubaine et de constater ainsi que la propagande fabriquée contre notre pays est purement et simplement mensongère.

Ces mesures font fi de l’opinion de la majorité des Étatsuniens dont on peut constater l’intérêt de connaître Cuba et d’exercer leur droit de voyager librement dans le fait que 650 000 nous ont rendu visite en 2018, en même temps que 500 000 Cubains vivant aux USA.

John Bolton, conseiller à la sécurité nationale des USA, avait organisé, le 17 avril dernier, un show contre Cuba – devant un parterre composé de mercenaires vaincus à Playa Girón et de familles de sbires de la tyrannie de Batista – pour avertir que l’administration étasunienne restreindrait les voyages à Cuba de personnes n’y ayant pas de familles. Il faut savoir que la mainmise de cet individu sur la politique extérieure des USA vis-à-vis du continent américain constitue la principale menace à la paix et à la stabilité de notre région.

L’administration étasunienne brandit sans scrupule la Doctrine Monroe, prétendant par là nier l’égalité souveraine et le droit à l’autodétermination de chacune des nations du continent américain.

Elle prétend justifier ses récents coups de boutoir contre Cuba par de nouveaux prétextes, dont le plus notoire est la calomnie selon laquelle Cuba intervient militairement au Venezuela, ce que le gouvernement cubain a démenti publiquement à maintes reprises.

Son cynisme est tel qu’elle propose à la Révolution cubaine de trahir ses convictions et les principes qui sous-tendent sa politique extérieure en échange de promesses de négociations ou d’atténuation des mesures draconiennes et criminelles qui composent le blocus économique.

La solidarité de Cuba avec le président constitutionnel du Venezuela, Nicolás Maduro Moros, avec la Révolution bolivarienne et chaviste et avec l’union civico-militaire de son peuple n’est pas négociable. Les plus de 20 000 coopérants cubains qui, de manière volontaire, prêtent avec abnégation des services sociaux dans ce pays, la majorité dans le domaine de la santé, continueront de le faire tant que le peuple vénézuélien les accueillera.

Pour les Cubains, la trahison n’est pas une option. Nous ne sommes pas naïfs : cela fait maintenant cent cinquante ans que nous nous battons sans relâche pour notre indépendance, contrecarrant dès le premier jour les visées hégémoniques de l’impérialisme étasunien !

Cuba ne se laissera pas intimider ni détourner de ses tâches essentielles et urgentes : le développement économique et la construction du socialisme. Étroitement unis, nous serons capables de faire face aux plus dures épreuves et de relever tous les défis. Vous ne pourrez pas nous étouffer, vous ne pourrez pas nous stopper.

La Havane, 5 juin 2019

URL de cet article 35003
   
Même Thème
Victor Hugo à La Havane
Maxime VIVAS
Victor Hugo a pris parti pour Cuba, dans des textes admirables en faveur des femmes cubaines et pour fustiger l’armée d’occupation espagnole pendant qu’en Europe il portait le fer rouge de ses vers au front de l’injustice. Le poète a su associer son talent d’écriture, ses dons de visionnaire et ses penchants humanistes pour bâtir, dans cette complétude humaine, une oeuvre par cela frappée du sceau du génie. On découvrira ici qu’avec lui, des dizaines d’autres Français glorieux ont tissé (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.